9/30/2014

“Sosyal Adalet ve Şehir” Üzerine - segregasyon, gettolaşma - Eşitsiz alan üzerinde kaynakların tahsisi -


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Spatial justice: Derivative but Causal of Social Justice

1) what is spatial justice, and more generally, what is its relation to social justice. And 2) what remedies are there for spatial and social injustices that we would wish planning to adopt?
There are two cardinal forms of spatial injustice:
The involuntary confinement of any group to a limited space— segregation, ghettoization—the unfreedom argument.
The allocation of resources unequally over space—the unfair resources argument.
Spatial injustice is derivative of broader social injustice—the derivative argument.
Social injustices always have a spatial aspect, and social injustices cannot be addressed without also addressing their spatial aspect—the spatial remedies argument.
Spatial remedies are necessary but not sufficient to remedy spatial injustices—let alone social injustice—the partial remedy argument.
The role of spatial injustice relative to social injustice is dependent on changing social, political, and economic conditions, and today there are trends that tend both to decrease and to increase the importance of the spatial—the historical significance argument.
There are two cardinal forms of spatial injustice:
The involuntary confinement of any group to a limited space— segregation, ghettoization—the unfreedom argument.
Frequently we use statistics as a measure of ghettoization, but that ignores the difference between a ghetto and an enclave. A group that wishes to live together and does so voluntarily is not ghettoized, not segregated, not being treated unjustly when it is allowed to cluster. It may in fact cause injustice, if it excludes and limits the opportunities of others, as for instance gated communities do, but not every clustering is a mark of spatial injustice. Involuntary clustering, segregation, however, is a major form of spatial injustice.
The allocation of resources unequally over space—the unfair resources argument, including unjustly limited access to jobs, political power, social status, income and wealth as forms of unjust resource allocation. Justice here does not mean absolute equality, but rather inequality not based on need or other rational distinction. One possible definition of a rational distinction is one agreed up by open, informed, democratic processes, one based on legitimate authority rather than relations of power, but that is a question that goes beyond the scope of what I can to discuss here.
Spatial injustice is derivative of broader social injustice—the derivative argument. Addressing the causes of spatial injustice always involves addressing the causes of social injustice more generally. Spatial injustices cannot be isolated from the historical and social and political economic context in which they exist. But by the same token:
Social injustices always have a spatial aspect and social injustices cannot be addressed without also addressing their spatial aspect—the spatial remedies argument. The spatial aspects of social injustice are a consequence of social injustices (the derivative argument) but they also reinforce social injustice. The two are not identical, but neither can they be separated (the inseparability argument). And my final, and perhaps most controversial argument, following from the preceding logic:
Spatial remedies are necessary but not sufficient to remedy spatial injustices—let alone social injustice—the partial remedy argument.
This is not an all or nothing rule: remedying spatial injustice can be a major contribution to social justice, but it will always have limits unless the social injustice which underlies the creation of spatial injustice is also addressed. You will not have spatial justice in a system, political, economic, social, that is itself unjust. That is no reason not to address spatial injustices as such—only a reason to keep them in context.
The role of spatial injustice relative to social injustice is dependent on changing social, political, and economic conditions, and today there are trends that tend both to decrease and to increase the importance of the spatial—the historical significance argument.

Peter Marcuse

La justice spatiale : résultante et cause de la justice sociale
1) qu’est-ce que la justice spatiale, et plus généralement, quelle est sa relation avec la justice sociale ? Et 2) quels remèdes existe-t-il face aux injustices spatiale et sociale, que l’on souhaiterait que les politiques d’aménagement adoptent ?                                              Il y a deux formes fondamentales d’injustice spatiale :Le confinement de quelque groupe que ce soit à un espace limité sans qu’il l’ait choisi – ségrégation, ghettoïsation – la thèse du déni de liberté.La répartition inégale des ressources sur le territoire – la thèse des ressources injustes.
L’injustice spatiale est la résultante d’une injustice sociale plus large – la thèse de la résultante.
Les injustices sociales ont toujours une dimension spatiale, et on ne peut aborder les injustices sociales sans aborder également leur dimension spatiale – la thèse des remèdes spatiaux.
Les remèdes spatiaux sont nécessaires mais non suffisants pour remédier aux injustices spatiales – encore moins à l’injustice sociale la thèse du remède partiel.
Le rôle de l’injustice spatiale dans l’injustice sociale dépend des conditions sociales, politiques et économiques, et aujourd’hui, on observe des mouvements qui tendent à la fois à accentuer et à diminuer l’importance du spatial – la thèse du contexte historique.
Examinons l’une après l’autre ces cinq propositions.
Il y a deux formes fondamentales d’injustice spatiale :Le confinement involontaire de quel que groupe que ce soit à un espace limité – ségrégation, ghettoïsation – thèse du déni de liberté.
On utilise souvent les statistiques pour mesurer la ghettoïsation, mais en ignorant la différence entre un ghetto et une enclave. Un groupe qui souhaite vivre entre-soi et qui le fait volontairement n’est ni ghettoïsé, ni ségrégué, ni traité de façon injuste, dès lors qu’il lui est permis de le faire. Cela peut de fait engendrer de l’injustice, s’il est excluant et s’il limite les opportunités des autres, comme c’est le cas des communautés fermées par exemple, mais tout regroupement n’est pas la marque d’une injustice spatiale. Le regroupement involontaire, la ségrégation, en revanche, sont des formes majeures d’injustice spatiale.
La distribution inégale de ressources sur le territoire – thèse des ressources injustes, y compris l’accès injustement limité à l’emploi, au pouvoir politique, au statut social, au revenu et à la richesse comme formes de distribution injuste des ressources. La justice ici ne signifie par l’égalité absolue, mais plutôt une inégalité qui ne serait pas fondée sur les besoins ou sur toute autre distinction rationnelle. Une définition possible de la distinction rationnelle est celle sur laquelle on peut s’accorder à l’issue de processus démocratiques, ouverts et informés, une définition fondée sur l’autorité légitime plutôt que sur les relations de pouvoir, mais c’est là une question qui dépasse le cadre de ce que je peux discuter ici.
L’injustice spatiale est la résultante d’une injustice sociale plus large – thèse de la résultante. Aborder les causes de l’injustice spatiale implique toujours d’aborder les causes de l’injustice sociale de façon plus générale. Les injustices spatiales ne peuvent être isolées du contexte historique, social, politique et économique dans lequel elles se produisent. Mais dans le même temps :
Les injustices sociales ont toujours une dimension spatiale, et on ne peut aborder les injustices sociales sans aborder également leur dimension spatiale – thèse des remèdes spatiaux. Les aspects spatiaux de l’injustice sociale sont une conséquence des injustices sociales (thèse de la résultante), mais ils renforcent également l’injustice sociale. Les deux formes d’injustices ne sont pas identiques, mais elles ne peuvent pas être séparées non plus (thèse de la séparation impossible). Et ma thèse suivante, peut-être la plus sujette à controverse, découle de la même logique :
Les remèdes spatiaux sont nécessaires mais non suffisants pour remédier aux injustices spatiales – encore moins à l’injustice sociale thèse du remède partiel. Ce n’est pas la règle du tout ou rien : remédier à l’injustice spatiale peut contribuer de façon essentielle à la justice sociale, mais les effets resteront limités tant que la question de l’injustice sociale, sur laquelle se développe l’injustice spatiale, n’est pas également abordée. Il ne peut y avoir de justice spatiale dans un système politique, économique et social lui-même injuste. Ce n’est pas une raison pour ne pas aborder les injustices spatiales en tant que telles – c’est seulement une raison pour les replacer dans leur contexte.
Le rôle de l’injustice spatiale dans l’injustice sociale dépend des conditions sociales, politiques et économiques, et aujourd’hui, on observe des mouvements qui tendent à la fois à accentuer et à diminuer l’importance du spatial – la thèse du poids de l’histoire.
Peter Marcuse

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