9/10/2014

Yeni uluslararası ilişkiler 2 - Bir efsane : dünyanın iki kutuplu stabilite - Peri gibi söylem : güvensizlik - korku - gerekli koruma

Blackwater mercenaries
New International Relations. The end of History ?

The military status primarily focused on the use of force has changed with the emergence of nuclear deterrent and the bipolarity of the years 1960 because the nature of the relationship with coercion processed; the deter extended to the understatements of force in our countries or, more specifically moving from on repressive violence that has been voiced to a more structural and symbolic violence. Schelling says :"strategy is not limited to military science of victory anymore, it becomes art of constraint, of intimidation or deter". Strategy becomes total, comprehensive, aiming at the opponent's will and if it moves further away from the soldier, it recruits the diplomat. Debate, symbolism, take priority over maneuver: the Cold War  made the fight impossible or even obsolete. Threat replaces action, deter replaces decision. It is probably only nowadays following the end of the combination bipolarity and nuclear strategy that one can understand the weight of the symbolic power of the deter strategic discourse and how it changes the discursive composition of traditional war making. The domain of security substitutes to that of war and modifies the fabric of power in a certain number of respects. First, the line between those who decide, who endorse and those who speak about the use of force becomes more imprecise. Using discourse is already a weapon. But, the political leader, the strategist and the academic specialized in defense produce very similar discourses. They have the illusion of participating on equal terms to the debate when their social status allow them to play a marginal role. Only the politician or the military strategist have indeed the authority to change an ordinary debate in a discourse of authority, a 'serious' discourse. Secondly, among military staff and leading figures, a dichotomy has been created between those in charge of consideration of the conditions of the 'non-war' and others in charge of 'indirect wars'. While the first may need to assume the test of will, the threat, uncertainty, the latter continue the profession of arms with incorporating the idea of 'communist subversion' in the old idea of war and guerilla. The core thinking of strategy turns aside from the study of conflict in order to invest new domains linked to technology, economy, psychology and decision thinking... of this 'strange universe wherein arms don't have any other function than to prevent their actual use, as they perform only to the extent of the possibility of being used.' But this imaginary or this worldview successfully impose all the actors of this specific domain (mostly in the Western world) since it was operational for the legitimization of actions for the external actors. More than a worldview, the bipolar stability was a "myth" enabling the accumulation of a 'symbolic capital' transforming trivial episodes in sacred things by incorporating all events in but homogeneous means of interpreting; myth which allows the discourse to serve as power. Indeed, in reaction of the 1989-1990 events, completely unforeseen by international relations specialists still under the spell of Reaganism and his demonizing view of the opponent, it was necessary to all to produce an explanation that allowed to create a narrative of the world and to manage the meaning of its interpretation. The disappearing of the threat paradoxically instils more fear in security professionals, who without any specific vectorisation with the figure of the enemy, tend to understand any event of the social world as a potential insecurity. The transmission of the discourses on the 'international order' will either follow the line of 'security services' to reassure the populations or the line of  'insecurity' to cause anguish in order to protect.  http://conflits.revues.org/872

Nouvelles Relations Internationales.  La fin de l'Histoire ?

Le statut militaire, tourné vers l'emploi de la force change avec l'apparition de la dissuasion nucléaire et de la bipolarité dans les années 1960 car la nature de la relation à la coercition s'est transformée ; la dissuasion prolongeant les litotes de la force dans nos sociétés ou plus exactement son transfert d'une violence répressive exprimée à une violence plus structurelle et symbolique. Comme le dit Schelling « la stratégie ne se réduit plus à la science de la victoire militaire, elle devient l'art de la contrainte, de l'intimidation ou de la dissuasion ». Elle devient totale, globale, visant la volonté de l'adversaire et si elle s'éloigne du soldat, elle enrôle le diplomate. Le discours, la symbolique, l'accumulation prennent le pas sur la manoeuvre : la guerre froide rendant le combat impossible voire obsolète. "La menace se substitue à l'action, la dissuasion à la décision". Ce n'est sans doute que maintenant avec la fin du couplage bipolarité et stratégie nucléaire que l'on peut comprendre tout le poids du pouvoir symbolique contenu dans le discours stratégique de la dissuasion et à quel point il modifie la formation discursive guerrière classique. Le champ de la sécurité se substitue à celui de la guerre et modifie le dispositif de pouvoir sur plusieurs points. Premièrement, la frontière entre ceux qui décident, ceux qui utilisent et ceux qui parlent de l'emploi de la force devient plus poreuse. L'utilisation du discours est déjà une arme. Or, le responsable politique, le stratège et l'universitaire spécialisé dans la défense produisent des discours dont le contenu n'est guère différent. Ils ont l'illusion de participer à armes égales au débat alors que leurs positions sociales ne leur permettent que de jouer un rôle marginal. Seul l'homme politique ou le général stratège ont en effet l'autorité pour transformer un discours ordinaire en discours d'autorité, en discours « sérieux ». Deuxièmement, cela crée parmi les militaires, au niveau des responsables, une dichotomie entre ceux chargés de réfléchir aux conditions de la "non guerre" et ceux chargé des "guerres indirectes". Les premiers sont amenés à gérer l'épreuve de volonté, à gérer la menace, à gérer l'incertitude tandis que les seconds continuent à faire le métier des armes en intégrant simplement l'idée de "subversion communiste" sur la vieille notion de guerre de guérilla. L'essentiel de la pensée stratégique se détourne donc de l'étude de la conflictualité pour investir de nouveaux domaines liés à la technologie, à l'économie, à la psychologie, à la décision... en réfléchissant "à cet univers étrange que créent des armes qui n'ont d'autre fonction que d'empêcher leur emploi effectif et qui ne remplissent leur fonction que dans la mesure où subsiste la possibilité d'un emploi". Mais cet "imaginaire", ou cette "vision du monde" réussit à s'imposer à tous les acteurs du champ (dans la sphère occidentale) car il fut opératoire dans la légitimation de leurs activités à l'égard des acteurs extérieurs. Plus qu'une vision du monde, la stabilité bipolaire fut un « mythe » permettant l'accumulation d'un capital symbolique, transformant des épisodes banals en choses sacrées et intégrant tout événement dans une seule grille de lecture ; mythe qui permit au discours d'agir comme pouvoir. En effet, face aux événements des années 1989, 1990, totalement imprévus par les spécialistes de relations internationales encore sous le charme du reaganisme et de sa vision diabolisante de l'adversaire, il fut nécessaire pour chacun de produire au plus vite un discours "explicatif" permettant de "mettre en récit" le monde et de gérer le "sens » de ce dernier. La disparition de la menace rend paradoxalement plus « craintif » les professionnels de la sécurité qui, sans vectorisation particulière sur une figure de l'ennemi, ont tendance à lire tout événement du monde social comme une insécurité potentielle. La distribution de ces discours sur "l'ordre international" suivra donc soit la ligne de la "sécurisation" visant à rassurer les populations, soit la ligne de "l'insécurisation" visant à angoisser ces dernières pour justifier la protection.

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