I was a leader of violent racist extremism for 7
years. Compassion, love, and forgiveness changed the course of my life in 1995.
Today I share My Life After Hate as a speaker, teacher, student, and author.
Smiling on the Way to
Auschwitz
"I didn’t want to go."
Who wants to go somewhere where a million people were murdered? The men, women,
and children who were systematically tortured and executed certainly didn’t
want to go. Just like me, I imagine they would have much preferred to go to the
movies, or explore a friendly new place filled with wonder and joy, rather than
go to the place called Auschwitz.
But they didn’t have a choice.
I did.
…almost there now. Still
smiling even amidst the foreboding woods trotting by outside the train window.
Woods where I have a feeling nightmares happened, along the way to one of the
worst nightmares in human history. I’m still smiling because I know what an
honor it is to have this chance to bear witness. To breathe in the suffering of
millions of my human family. The suffering that still drives people to hurt
each other today. The suffering that hurts so bad it can take the human right
out of any one of us, the moment we pass our hurt on to others instead of
cradling ourselves with loving-kindness. Smiles help to conjure up that
loving-kindness when it’s most needed. The cause of the Holocaust was the society
that allowed Hitler to come to power. A society reigned by fear. Fear of people
who seemed different. Fear of not having enough. Fear of standing up. Fear of
speaking out. Most of all, most simply: fear of change.
I’m back on the train now.
My trip to
Auschwitz included a return ticket. As the train begins to move, I don’t know
that I’m glad to leave. I saw a room full of shoes. Shoes that once belonged to
men, women, and children. Little kid’s shoes that once caught a parents eye
from a shop window. These will look so cute on my little one. Piles
and piles of shoes. Before the room full of shoes there was a room full of
eyeglasses. Then, a room full of human hair, some removed from gas chamber
corpses by the forced labor of fellow Jews, some removed from live people by
the forced labor of other fellow Jews before they were executed with mechanical
precision.
A room full of 4.2 million
names, shown to me by a man who won’t rest until each of the remaining 1.8
million names are uncovered.
I don’t know that I’m glad to
leave such horror, because I feel an obligation to honor as much of the immense
suffering as I can. Being there, where it happened, at the epicenter of a
massive atrocity that I once had a hand in denying, was something that I had to
do. Something I have to keep doing.
Yes, there is horror happening
somewhere on Earth as I live and breathe. All of us share the same capacity for
shame or greatness, hate or love. All of us are subject to the unbearable pain
of a broken heart, no matter what color our skin is, no matter what language we
speak, no matter how much money we do or don’t have, no matter what spiritual
tradition or lack thereof, no matter who we’re attracted to, or how we relate
to gender. All suffering is as deserving of someone to bear witness to it as
the Holocaust is.
When we express gratitude, for
things like knowing when to jump off the tram, looking at the girl at the movie
theater with the giggles and the silvery purple hair, and experiences like
sharing some almonds with a taxi driver, we are tending a garden of inner peace
where our interdependence with all life is a welcome given. When we share that
authentic happiness with the world around us, it becomes contagious. As a
Former who once espoused the same hatred that destroyed millions, I understand
the antidote to that hate: presence, and love. Hurt people hurt people. Happy
people don’t. When we can be confident in the basic goodness of existence, and
smile in appreciation, ideologies of fear and separatism have no purchase on
who we are.
Dziękuję Auschwitz. My heart
is awakened like never before, and utterly fearless. Arno Arr Michaelis
http://mylifeafterhate.com/smiling-on-the-way-to-auschwitz/
neo-nazis |
Arno Michaelis débute son adolescence en tant qu'activiste du mouvement 'Le
Pouvoir aux Blancs' groupe raciste le plus important dans le monde. Aujourd'hui il est devenu
l'auteur de 'Ma vie après la haine' : "Pendant 7 ans j'étais le dirigeant d'un groupe raciste
extrémiste. L'amour, la compassion, le pardon ont changé ma vie en 1995.
Aujourd'hui je partage 'Ma Vie Après la Haine' en tant qu'orateur, professeur,
étudiant et écrivain."
Sourire sur la route d'Auschwitz.
Je ne voulais pas y aller. Qui
veut aller dans un endroit où des millions de gens ont été assassinés? Les
hommes, les femmes et les enfant qui ont été systématiquement torturés et
exécutés ne voulaient pas y aller. Comme moi, je pense qu'ils auraient préféré aller
voir un film, ou partir à la découverte d'un nouvel endroit avec des amis au
lieu d'aller dans cet endroit appelé Auschwitz.
Mais eux n'avaient pas le choix.
Moi si.
... nous y serons bientôt. Je
continue cependant de sourire étreint par le mauvais présage des arbres qui
défilent devant la fenêtre du wagon. Dans ces forets je sens bien qu'un
cauchemar a eu lieu, un des pires cauchemars de l'histoire de l'humanité. Je
continue de sourire parce que je suis conscient de la possibilité qui m'est
offerte de pouvoir encore être témoin. De pouvoir respirer dans ce lieu de souffrance
de millions de familles. Cette souffrance qui conduit encore de nos jours
certains à se meurtrir. Cette souffrance qui fait si mal au point de nous
déposséder de nos droits de l'homme, au moment où on transmet aux autres de la
douleur au lieu de se réchauffer mutuellement de tendresse bienveillante. Les
sourires aident à invoquer une gentillesse nécessaire. L'origine de l'holocauste
se trouve dans cette société qui a permis à Hitler d'accéder au pouvoir. Une
société dominée par la peur. Peur des gens qui paraissent différents. Peur de
revendiquer. Peur de parler. Et surtout, plus simplement peur du changement.
Je reprends le train.
Mon voyage à Auschwitz était un
aller-retour. Le train démarre et je ne sais pas si je suis heureux de partir.
J'ai vu une pièce remplie de chaussures. Des chaussures qui ont appartenu à des
hommes, des femmes et des enfants. Des chaussures de jeunes enfants qui ont un
jour attiré l'attention des parents : celles-ci
iraient si bien au plus petit. Des piles et des piles de chaussures. Avant
cette pièce il y en avait une autre remplie des lunettes. Puis une pièce
remplie de cheveux parfois retirés des corps issus des chambres à gaz par des
Juifs soumis au Travail Forcé, parfois retirés à des êtres vivants, toujours
par des Juifs soumis au Travail Forcé. Une pièce remplie de 4,2 millions de
noms qu'un homme, qui ne serait pas tranquille tant que le million et demi
restant ne seraient pas identifié, m'avait montrés.
Je ne sais pas si je suis heureux
de laisser derrière moi autant d'horreur parce que je ressens aussi une
obligation de rendre hommage autant que possible à cette souffrance immense. Etre
là, où tout s'est passé, à l'épicentre de l'atrocité massive que je niais
autrefois, c'était quelque chose que je me devais de faire. Quelque chose que
je dois continuer à faire.
Oui sur cette terre l'horreur est
omniprésente en ce moment même. Nous possédons tous la même capacité à éprouver
la honte ou la grandeur, la haine ou l'amour. Nous sommes tous censés souffrir
un jour d'une peine de coeur insurmontable, quelle que soit notre couleur de
peau, la langue que nous parlons, peu importe l'argent que nous avons ou que
nous n'avons pas, nos traditions religieuses ou notre athéisme, peu importe
vers qui nous sommes attirés, hommes ou femmes. Toute souffrance mérite un témoin
et surtout et avant tout celle générée par l'Holocauste.
Lorsqu'on exprime de la gratitude
pour des petites choses comme la liberté de sortir du tram quand on veut, regarder
la fille au cinéma qui ricane avec ses cheveux mauves argentés, partager des
amandes avec le chauffeur de taxi, on aspire à une paix intérieure où l'interdépendance
avec toutes les chose de la vie est bienvenue. Lorsqu'on partage cet
authentique bien-être avec les gens autour de nous, il devient contagieux. En
tant qu'un Ancien soutien de cette même haine qui détruisaient des millions de
personnes, je connais l'antidote à la haine, présence et amour. Les personnes
qui souffrent font souffrir; les gens sereinement heureux ne le font pas. Avoir
confiance dans la bienveillance de l'existence, esquisser un sourire peuvent
faire disparaître les pouvoirs des idéologies séparatistes basées sur la
crainte.
Dziękuję Auschwitz. Merci. Mon esprit
s'est ouvert comme jamais auparavant, plus courageux et sans peur. Arno Arr Michaelis
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