9/04/2014

Müslüman Kadınlar İlahiyatçılar (2) - İslamcı veya Müslüman Feminizmler mi? Sufi dini gruplar - Sonrası-Tariqa (Nur, Gülen) - Bir feminist olarak Hz Muhammed

Muslim Women Theologians 2: ISLAMIST OR ISLAMIC  FEMINISMS ?
With the rise of grassroots Islamist movements and the moderation and feminization of membership, the role of such women in gender activism needs to be taken into account. Increasingly, Islamist women or simply “pious” are significant actors and in some cases writers and theorists of gender issues. Notable in this regard are figures such as Zaynab al-Ghazālī (d. 2005) and Bint al-Shā ṭi (d. 1998) in earlier cohorts. Zaynab al-Ghazālī’s Association of Muslim Women (1920s) that emerged parallel to the Muslim Brotherhood, but also the women’s movement promoting liberal ideas, emphasized the religious dimension in women’s education. In some ways, al-Ghazālī helped to provide the impetus for men and women Muslim activists who emerged in the 1980s. Such individuals, especially university students,  sought to return educated women, liberated from miniskirts and mores imported from the ‘West’ and search for Islamic authenticity. Manifestations of this trend included adopting globalized Islamic dress (hijab) and seeking “traditional” Islamic knowledge. Currently we may cite Egyptian political scientist, Heba Raouf Ezzat,as one representative of Islamic intellectual feminism. In Pakistan and now Canada, the al-Huda movement inspired by Niqab-wearing Islamic scholar, Farhat Hashmi, runs courses enabling Muslim women to acquire fundamental knowledge of Qur’anic and hadith studies. Established in 1994, the al-Huda course is franchised across Pakistan and operated locally by females who have been her students. Scholarly views and public opinion debate whether Hashmi is an empowering innovator for female Muslims or a regressive force. Saba Mahmood conducted seminal research on the pious women of Egyptian women’s mosque movement who reclaimed public religious spaces as part of pursuing Islamic knowledge and embracing a personally religious lifestyle. Mahmood made the critical argument that such women, by mastering the discourse of classical Islamic texts and argumentation and adopting a habitus of modest and compliant behavior, minimize their agency and autonomy—both “feminist” objectives, within an Islamic framework. An additional example of a grassroots movement based on Muslim females as “pious subjects” would be the Qubaysiyyat in Syria, which is an initiative exclusive to women that is highly conservative in maintaining Islamic norms, while providing an independent space for female leadership and interpretation within classical strictures. Likewise women in traditional Sufi orders, or in post-tariqa  pious movements such as the Turkish Nur and Gulen communities, have been studied for their access to leadership and their participation, which they exercise despite being part of socially conservative and male dominated groups.
Most current theological interventions on the part of Muslim women are informed by an awareness of gender studies and the broader context of studies of women in religion. Conservative discourses about women in religion, or women in Islam specifically, often present an essential concept of the “Muslim woman”, who may be the abstract and idealized “woman” of religious ideology and pious fantasy. Noted scholar of women and religion, Susan Sered, suggests that there are four positions that members of the general public, and to a degree, scholars, are taking today in their discourses and understandings of women and religion. The first position could be termed “patriarchal and proud of it.” Here there are no apologies for gender discrimination; patriarchy is the way it is, part of the divine order, and that is good. Secondly, there is the position that the founders of religions or the prophets such as Jesus or Muhammad were the first feminists. The third position is that religion, in general, is not fair to women and therefore activism to effect theological and institutional change is required. The fourth position entails a radical rejection of religious tradition that is perceived as being irreparably patriarchal and oppressive for women. In this case women would have to step outside of the existing religions completely and start all over. Representatives of all four positions can be found to varying extents in all religions today.


LES FEMMES MUSULMANES 2: ISLAMISTES OU FEMININSTES MUSULMANES ?
Avec l'émergence des principaux mouvements islamistes et une féminisation de l'adhésion, le rôle des femmes dont l'activisme est fondé sur le genre doit être pris en compte. De plus en plus de femmes islamistes ou simplement 'très pieuses' deviennent des actrices importantes, parfois des écrivaines et des théoriciennes des études de genre. A cet égard on remarque des femmes telles que Zaynab al-Ghazālī (d. 2005) et Bint al-Shā ṭi (d. 1998), les premières à sortir du lot. L'Association des Femmes Musulmanes (1920) de Zaynab al-Ghazālī, la réplique féminine des Frères Musulmans ainsi que le mouvement des femmes favorables au développement d'idées libérales démontrent la dimension religieuse dans l'éducation des femmes. En fait, al-Ghazālī a contribué à fournir ce nouvel élan aux hommes et aux femmes militants musulmans des années '80. Ces individus, la plupart du temps des étudiants é l'université, souhaitaient devenir des femmes éduquées, libérées des minijupes et autres moeurs émanant de la culture occidentale grâce à une recherche d'authenticité islamique. Les manifestations de cet engouement se manifestaient par le port du 'hidjab' et la recherche de la connaissance traditionnelle. Actuellement nous pouvons citer la politicienne égyptienne Heba Raouf Ezzat, une des représentantes du féminisme islamique. Au Pakistan et au Canada le mouvement al-Huda influencé par l'association islamique universitaire 'Porter le Niqab', Farhat Hashmi donne des cours qui permettent au x femmes musulmanes d'acquérir une connaissance essentielle pour étudier le Coran et les Hadiths. Etabli en 1994, le cours al'-Huda  est franchisé dans tout le pays au Pakistan et travaille en collaboration avec des femmes qui ont auparavant suivi les cours. Les discussions universitaires et l'opinion publique débattent pour savoir si Farhat Hasmi est réellement une innovatrice en ce qui concerne le droits des femmes musulmanes ou bien la représentante de forces régressives. Saba Mahmood a mené une recherche fondamentale au sujet des femmes pieuses du mouvement des 'Femmes Egyptiennes de la Mosquée' désireuses de se réapproprier un espace religieux dans le cadre de l'acquisition du savoir et de la culture islamique englobant un mode de vie religieuse personnel. Mahmood répondait avec un argument critique en disant que ces femmes, qui en dirigeant, le discours sur les textes fondamentaux de l'Islam, leur interprétation, l'adoption d'une posture modeste et la complicité, mettent un frein à l'Agence des droits fondamentaux et de l'autonomie - les deux étant des objectifs féministes - dans un cadre islamique. On peut également ajouter Qubaysiyyat en Syrie, le mouvement populaire des femmes musulmanes 'pieuses et soumises', qui s'adresse uniquement à des femmes conservatrices avec la volonté de maintenir les normes islamiques tout en prévoyant un espace indépendant de 'leadership féminin' et d'interprétation des Règles classiques. De même, les femmes des courants Sufi traditionnels ou des mouvements post-Tariqa (Tarikat) dans les communautés turques Nur et Gülen, ont étudié comment accéder au pouvoir et être partie prenante des décisions, un rôle qu'elles exercent malgré leur appartenance à des groupes religieux sociaux conservateurs dominés par des hommes.  La plupart des interventions actuelles de caractère théologiques sont faites par des femmes musulmanes informées, conscientes de l'impact des études de genres et dans un contexte plus large de la place de la femme dans la religion. Certains débats à propos de la femme et de la religion, et surtout de la femme et de l'Islam, présente le concept d'une 'femme musulmane' comme une abstraction et une idéalisation de la 'femme' procédant de l'idéologie religieuse et de l'imagination pieuse.  Susan Sered, universitaire renommée suggère l'existence de quatre positions distinctes prises par le public et plus particulièrement par des universitaires concernant les études des femmes et de la religion. La première attitude pourrait s'appeler 'patriarcales et fières de l'être', ici aucune considération pour la discrimination des femmes, le patriarcat est la solution, il fait partie de l'ordre divin et c'est bien ainsi. La seconde attitude et de penser que les fondateurs des religions et les prophètes Jésus et Mahomet étaient les précurseurs du féminisme.  La troisième dit que les religions, en général, ne sont pas justes avec les femmes aussi est-il nécessaire de combattre les positions actuelles théologiques et institutionnelles. La quatrième repose sur un refus radical de la tradition religieuse qui est perçue comme irrémédiablement patriarcale et oppressive pour les femmes. Dans ce dernier exemple les femmes doivent totalement refuser leurs religions existantes et tout refaire. On trouve dans à peu près toutes les religions, des représentantes des quatre courants décrits ci-dessus.

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