Muslim
Women Theologians 2: ISLAMIST OR
ISLAMIC FEMINISMS ?
With the rise of grassroots
Islamist movements and the moderation and feminization of membership, the role
of such women in gender activism needs to be taken into account. Increasingly,
Islamist women or simply “pious” are significant actors and in some cases
writers and theorists of gender issues. Notable in this regard are figures such
as Zaynab al-Ghazālī (d. 2005) and Bint al-Shā ṭi (d. 1998) in earlier cohorts.
Zaynab al-Ghazālī’s Association of Muslim Women (1920s) that emerged parallel
to the Muslim Brotherhood, but also the women’s movement promoting liberal
ideas, emphasized the religious dimension in women’s education. In some ways, al-Ghazālī
helped to provide the impetus for men and women Muslim activists who emerged in
the 1980s. Such individuals, especially university students, sought to return educated women, liberated
from miniskirts and mores imported from the ‘West’ and search for Islamic
authenticity. Manifestations of this trend included adopting globalized Islamic
dress (hijab) and seeking “traditional” Islamic knowledge. Currently we may
cite Egyptian political scientist, Heba Raouf Ezzat,as one representative of Islamic
intellectual feminism. In Pakistan and now Canada, the al-Huda movement
inspired by Niqab-wearing Islamic scholar, Farhat Hashmi, runs courses enabling
Muslim women to acquire fundamental knowledge of Qur’anic and hadith studies.
Established in 1994, the al-Huda course is franchised across Pakistan and
operated locally by females who have been her students. Scholarly views and
public opinion debate whether Hashmi is an empowering innovator for female
Muslims or a regressive force. Saba Mahmood conducted seminal research on the
pious women of Egyptian women’s mosque movement who reclaimed public religious spaces
as part of pursuing Islamic knowledge and embracing a personally religious
lifestyle. Mahmood made the critical argument that such women, by mastering the
discourse of classical Islamic texts and argumentation and adopting a habitus
of modest and compliant behavior, minimize their agency and autonomy—both
“feminist” objectives, within an Islamic framework. An additional example of a
grassroots movement based on Muslim females as “pious subjects” would be the
Qubaysiyyat in Syria, which is an initiative exclusive to women that is highly
conservative in maintaining Islamic norms, while providing an independent space
for female leadership and interpretation within classical strictures. Likewise
women in traditional Sufi orders, or in post-tariqa pious movements such as the Turkish Nur and
Gulen communities, have been studied for their access to leadership and their
participation, which they exercise despite being part of socially conservative
and male dominated groups.
Most current theological
interventions on the part of Muslim women are informed by an awareness of
gender studies and the broader context of studies of women in religion.
Conservative discourses about women in religion, or women in Islam
specifically, often present an essential concept of the “Muslim woman”, who may
be the abstract and idealized “woman” of religious ideology and pious fantasy. Noted
scholar of women and religion, Susan Sered, suggests that there are four
positions that members of the general public, and to a degree, scholars, are
taking today in their discourses and understandings of women and religion. The
first position could be termed “patriarchal and proud of it.” Here there are no
apologies for gender discrimination; patriarchy is the way it is, part of the
divine order, and that is good. Secondly, there is the position that the
founders of religions or the prophets such as Jesus or Muhammad were the first
feminists. The third position is that religion, in general, is not fair to
women and therefore activism to effect theological and institutional change is
required. The fourth position entails a radical rejection of religious
tradition that is perceived as being irreparably patriarchal and oppressive for
women. In this case women would have to step outside of the existing religions
completely and start all over. Representatives of all four positions can be
found to varying extents in all religions today.
LES FEMMES
MUSULMANES 2: ISLAMISTES OU FEMININSTES MUSULMANES ?
Avec l'émergence des principaux
mouvements islamistes et une féminisation de l'adhésion, le rôle des femmes
dont l'activisme est fondé sur le genre doit être pris en compte. De plus en
plus de femmes islamistes ou simplement 'très pieuses' deviennent des actrices
importantes, parfois des écrivaines et des théoriciennes des études de genre. A
cet égard on remarque des femmes telles que Zaynab al-Ghazālī (d. 2005) et Bint
al-Shā ṭi (d. 1998), les premières à sortir du lot. L'Association des Femmes
Musulmanes (1920) de Zaynab al-Ghazālī, la réplique féminine des Frères
Musulmans ainsi que le mouvement des femmes favorables au développement d'idées
libérales démontrent la dimension religieuse dans l'éducation des femmes. En
fait, al-Ghazālī a contribué à fournir ce nouvel élan aux hommes et aux femmes
militants musulmans des années '80. Ces individus, la plupart du temps des
étudiants é l'université, souhaitaient devenir des femmes éduquées, libérées
des minijupes et autres moeurs émanant de la culture occidentale grâce à une
recherche d'authenticité islamique. Les manifestations de cet engouement se
manifestaient par le port du 'hidjab' et la recherche de la connaissance
traditionnelle. Actuellement nous pouvons citer la politicienne égyptienne Heba
Raouf Ezzat, une des représentantes du féminisme islamique. Au Pakistan et au
Canada le mouvement al-Huda influencé par l'association islamique universitaire
'Porter le Niqab', Farhat Hashmi donne des cours qui permettent au x femmes
musulmanes d'acquérir une connaissance essentielle pour étudier le Coran et les
Hadiths. Etabli en 1994, le cours al'-Huda est franchisé dans tout le pays au Pakistan et
travaille en collaboration avec des femmes qui ont auparavant suivi les cours. Les
discussions universitaires et l'opinion publique débattent pour savoir si
Farhat Hasmi est réellement une innovatrice en ce qui concerne le droits des
femmes musulmanes ou bien la représentante de forces régressives. Saba Mahmood
a mené une recherche fondamentale au sujet des femmes pieuses du mouvement des
'Femmes Egyptiennes de la Mosquée' désireuses de se réapproprier un espace
religieux dans le cadre de l'acquisition du savoir et de la culture islamique
englobant un mode de vie religieuse personnel. Mahmood répondait avec un argument
critique en disant que ces femmes, qui en dirigeant, le discours sur les textes
fondamentaux de l'Islam, leur interprétation, l'adoption d'une posture modeste
et la complicité, mettent un frein à l'Agence des droits fondamentaux et de
l'autonomie - les deux étant des objectifs féministes - dans un cadre
islamique. On peut également ajouter Qubaysiyyat en Syrie, le mouvement
populaire des femmes musulmanes 'pieuses et soumises', qui s'adresse uniquement
à des femmes conservatrices avec la volonté de maintenir les normes islamiques
tout en prévoyant un espace indépendant de 'leadership féminin' et
d'interprétation des Règles classiques. De même, les femmes des courants Sufi
traditionnels ou des mouvements post-Tariqa (Tarikat) dans les communautés turques Nur et Gülen, ont étudié
comment accéder au pouvoir et être partie prenante des décisions, un rôle
qu'elles exercent malgré leur appartenance à des groupes religieux sociaux
conservateurs dominés par des hommes. La
plupart des interventions actuelles de caractère théologiques sont faites par
des femmes musulmanes informées, conscientes de l'impact des études de genres
et dans un contexte plus large de la place de la femme dans la religion. Certains
débats à propos de la femme et de la religion, et surtout de la femme et de
l'Islam, présente le concept d'une 'femme musulmane' comme une abstraction et
une idéalisation de la 'femme' procédant de l'idéologie religieuse et de l'imagination
pieuse. Susan Sered, universitaire
renommée suggère l'existence de quatre positions distinctes prises par le
public et plus particulièrement par des universitaires concernant les études
des femmes et de la religion. La première attitude pourrait s'appeler 'patriarcales
et fières de l'être', ici aucune considération pour la discrimination des
femmes, le patriarcat est la solution, il fait partie de l'ordre divin et c'est
bien ainsi. La seconde attitude et de penser que les fondateurs des religions
et les prophètes Jésus et Mahomet étaient les précurseurs du féminisme. La troisième dit que les religions, en général,
ne sont pas justes avec les femmes aussi est-il nécessaire de combattre les
positions actuelles théologiques et institutionnelles. La quatrième repose sur
un refus radical de la tradition religieuse qui est perçue comme
irrémédiablement patriarcale et oppressive pour les femmes. Dans ce dernier
exemple les femmes doivent totalement refuser leurs religions existantes et
tout refaire. On trouve dans à peu près toutes les religions, des
représentantes des quatre courants décrits ci-dessus.
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