New International Relations - Major
Debates in a Small World
Discussions on international
relations after the change of the years 1989/1990 are read as academic debates.
We shall analyze related competitor discourses emerging as a opportunity (theses
of the end of History, American predation, new international disorder, clash of
civilizations) according to their relevance of holding alleged reality. It is
therefore assumed that these debates emanate from the academic world actors
with a perspective of a better knowledge of the social world. Thus the
epistemological approach translates a confrontation of globalist, institutionalist,
realistic, culturalist approach and representations. In the field of social
sciences new paradigm and reactions to uncertainty in the face of loss of
routine awareness must be distinguished. It is not clear whether essays on
"comprehension of the meaning" of international relations as we see
are new paradigms as claimed. Most often they leave merely a trail of analysts
emotional state, various feelings not only to social transformations, but more
importantly to their certainty over their analytical tools to understand this
social and international reality. I would therefore like to analyze how the
breakdown of the bipolar world is understood, by not following the close
relationship between the reality of the changes on this consecutive order : collapse
of the wall, collapse of the Soviet Union, Gulf War, war in former Yugoslavia,
but according to the experts feeding struggles on the scope of security in order
to impose their statements, their ranking system as the legitimate problematic,
the only possible view of the world as a 'global fear'. The 'truth value' and 'knowledge and perspective on realities'
of these debates are only incidental. The global threat crisis management is
thus subject to the struggle for recognition. The breakdown of the bipolar
world produces double effect. Since the collapse of the communist adversary the
global threat crisis management was deligitimised as with this collapse THE
threat disappeared. Instead of accepting as was done before a common readout
scheme, other explanation and proposal
had to be immediately carried out. As a consequence, beyond this flourishing
intellectual ground and various works that arose to explain the changes, one
can understand that some of the most successful existing explanations to
describe the post-bipolar world are
neither the most subtle nor the most creative and least of all propositions of
new paradigms. Quite the contrary, their success lies in the respect of old
paradigms, old beliefs, while presenting a new combinatorial frame under the
same theoretical journey. Confusions between the end of Cold War, end of the
bipolar world, and the structural dynamics causes bound to contemporary
dissemination of violence, disturb analysis and contribute to the dissemination
of the security rhetoric leading to an ethnocentric ideology of peace and
democracy that has as its horizon the American triumph as the triumph of
democracy. They also contribute to shape this ideology of the South threat and
the 'clash of civilizations' that sees the Other as the fundamental threat that
has as its perspective the war of all, against all, or the war of all against
Western World.
"Without an enemy, one
starts falling into melancholy because an enemy is a supply for the future, a
way of achieving the social cohesion of a group, to make one's mark by opposing."( P. Bruckner,
La mélancolie démocratique, Seuil, 1990.) http://conflits.revues.org/872
Nouvelles Relations
Internationales - Grands Débats dans un Petit Monde
Les débats concernant les relations
internationales après la transformation des années 1989/1990 sont toujours lus
comme de purs débats intellectuels. On analyse les discours concurrents
qui ont émergé pour l'occasion (thèses de la fin de l'Histoire, prédation
américaine, nouveau désordre international, clash de civilisation) en fonction
de leur pertinence à rendre compte de la réalité supposée. On suppose donc que
ces discours proviennent d'acteurs du champ académique et ont pour objet une
meilleure connaissance du monde social. L'approche épistémologique se
résume alors à confronter les mérites comparés des approches globalistes et
institutionnalistes, réalistes et neo-réalistes, dépendantistes, et
culturalistes. Encore faut-il dans le domaine des sciences sociales pouvoir
distinguer entre nouveau paradigme et réactions d'angoisse face à une perte de
repères routiniers qui encadraient une vision du monde. Il n'est pas certain que
les essais de « compréhension du sens » des relations internationales
auxquelles nous assistons soient de nouveaux paradigmes quand bien même ils le
prétendent. Ils ne font le plus souvent que retracer des états émotionnels des
analystes, des sentiments divers à l'égard des transformations sociales certes,
mais surtout à l'égard de leurs certitudes concernant leurs instruments
d'analyse de cette réalité sociale et internationale. Je voudrai donc analyser
comment les transformations qui tiennent à la fin de la bipolarité sont lues,
non en fonction d'un rapport étroit avec la réalité de ces changements qui
suivrait l'ordre chronologique suivant : chute du mur, effondrement soviétique,
guerre du golfe, guerre en ex-Yougoslavie, mais bien en fonction des luttes
entre "experts" à l'intérieur du champ de la sécurité pour imposer
leurs énoncés, leurs systèmes de classement comme la problématique légitime, la
seule vision du monde possible sur "qui fait peur". La
"valeur de vérité", de "connaissance et d'éclairage des
réalités" de ces discours n'est ainsi qu'accessoire. La lutte pour la
connaissance est subordonnée à la lutte pour la reconnaissance. La fin
de la bipolarité a produit un double effet. Le capital de gestion de la menace
a été délégitimé en partie depuis la chute de l'adversaire communiste car avec
lui disparaissait "LA" menace. Dès lors, au delà du foisonnement
intellectuel et des multiples ouvrages qui ont pris naissance pour expliquer
ces transformations, nous pouvons comprendre que les explications en vigueur
qui ont rencontré le plus de succès pour décrire et expliquer le monde
"post-bipolaire" ne sont ni les plus subtiles, ni les plus créatives
et encore moins celles qui proposeraient de nouveaux paradigmes. Au contraire,
leur succès tient à ce qu'elles respectent les anciens paradigmes, les
anciennes croyances en en présentant juste une nouvelle combinatoire qui garde
le même horizon théorique. Les confusions entre fin de la guerre froide,
fin de la bipolarité et phénomènes de dynamique structurelle lié à la
dissémination contemporaine de la violence perturbent l'analyse et concourent à
la diffusion de discours sécuritaires débouchant soit sur une idéologie
ethnocentrique de la paix et de la démocratie ayant comme horizon le triomphe
américain comme triomphe de la démocratie, soit sur une idéologie de la menace
du Sud et du clash civilisationnel voyant l'Autre comme une menace primordiale
et ayant comme horizon la guerre de tous contre tous ou de tous contre
l'occident. Didier Bigo/ 1ère partie
"Sans ennemi, on sombre dans la
mélancolie car un ennemi c'est une provision d'avenir, une manière pour un
groupe d'assurer sa cohésion, de se poser en s'opposant". P.
Bruckner, La mélancolie démocratique, Seuil, 1990.
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