9/25/2014

Sosyal adalet ve demokratik alanı - İstismar - Marjinalleşme - Karar verme dışlanma - Kültürel emperyalizm - Şiddet

Social Justice & Democratization Space - The simple but revolutionary fact tirelessly put forward by Henri Lefebvre radically transformed any approach concerning space issues on social sciences and humanities: space is a social production. Because this statement is a supported fundamental asset we will keep its perspective. This means there is a strong direct interrelatedness between social production and democratization space. It is therefore possible to intervene on space production to ensure it is going to benefit all, or at the contrary, it is going to be exclusive and controlled by few. Hence, space as a production with a possible relative fair value can have fair or unfair retroactive effect on human society. Discussions on spatial justice has therefore to be seen within a general reflection of overall definition of justice. It is equally obvious that social inequalities do exist and that they are generally spatialized (from the intimacy of domestic space to global level). They can be dealt with as such, without reference to the justice concept. But the debate on justice or injustice as focus of our democratic societies, on all levels, how could we mobilize it in such a way that works on space will operate in social issues? While post-modern deconstructivism  gets some to talk about justice in relative terms,  "justice", polysemous word, remains an essential political leverage, mobilizing, understood and experienced in all people's daily life. This process was increased by various social movements (feminist, ecologist, anti-racist...) and by the development of multiculturalism : on the same place and at the same moment actors with different concepts, often contradictory and divisive about justice and injustice, confront each other. The great diversity of definitions of justice (and the potential social contracts of their justifications) and its objectives can be different and disruptive. We can consider the concepts of justice between two segments. John Rawls gives the definition of justice as equity: it is not through egalitarianism, but looking at the equal intrinsic value of the persons will become the focus of the promotion of those classes with the lowest incomes. This understanding of justice, independently of real life situations, is focused on the individual. Contrary to that, 'communitarians' give definitions of social justice based on the rights of communities that take precedence over the individual rights. All these debates until the years '90, consider socio-economic equality or inequality: justice ensures the reduction or the abolition of socio-economic inequalities or makes them acceptable.
- Exploitation means the oppression of underprivileged social classes excluding them from decision making, individual lifestyle choices and the recognition for their collective identity.
- Marginalization affects excluded of social life (elders, single mothers, homeless, unemployed without hope for a future work) who lose self esteem even in the case of receiving financial assistance to survive.
- Powerlessness refers to excluded oppression from any decision making on their workplace and any other citizen's immediate environment.
- Cultural Imperialism differs from the three first forms of oppression for it is not directly related to work. It is the process according to which a group is made invisible due to " a dominant group universalization of experience and culture that become the one standard". The group being discriminated and defined by externally specificities is both regarded as invisible and stereotyped ( which is a paradox).
- Violence which is not here about individual violence but done to a group, and first of all that this specific violence becomes a social practice against certain groups often considered as an acceptable practice (against women or ethnic minorities) because it is a consequence of  belonging to a certain group.

Interactions between social and spatial articulate with each other this way: social injustice operates in space, and conversely social organization of space produces injustice. There is no mechanical link here, but it is about dynamic processes, often complicated, springing up  seriously and urgently needed to be enlightened and on which it is still possible to interact.  http://books.openedition.org/pupo/407 Philippe Gervais-Lambony et Frédéric Dufaux
STAND-SPEAK-ACT

Espace et justice : ouverture et ouvertures - L'idée simple mais révolutionnaire énoncée par Henri Lefebvre, inlassablement, a transformé en profondeur l’ensemble des approches des questions spatiales dans les sciences sociales et humaines : l’espace est un produit social. Il faut repartir de là car c’est un acquis fondamental et qui semble partagé. Admettons en effet que l’espace est un produit social et qu’il est produit politiquement (au sens le plus large du terme). Cela signifie qu’il y a une interrelation directe et forte entre le social et le spatial. Il est donc possible d’agir sur l’espace pour faire en sorte que cette production soit plus ou moins favorable à tous, ou au contraire qu’elle soit exclusive et contrôlée par quelques-uns. Ainsi, la production de l’espace peut être plus ou moins juste et, réciproquement, l’espace tel qu’il est produit peut avoir des « effets » rétroactifs justes ou injustes sur la société. La mise en débat de la justice spatiale doit être replacée dans une réflexion d’ordre général sur les grandes définitions de la justice. Il est évident que les inégalités sociales existent et qu’elles sont en général spatialisées (de l’intimité de l’espace domestique à l’échelle planétaire). Elles peuvent être traitées comme telles, sans référence au concept de justice. Mais le débat sur la justice et l’injustice étant central dans les sociétés démocratiques, à toutes les échelles, comment le mobiliser de manière à ce que les travaux sur l’espace s’inscrivent dans des débats de société ? La « justice », terme polysémique, reste un levier politique essentiel, mobilisateur, compris et vécu par les citoyens dans leur quotidien alors même le déconstructivisme postmoderne poussent à relativiser tout discours sur la justice. Ce processus a été renforcé par l’émergence de divers mouvements sociaux (féministes, écologistes, antiracistes…), comme par le développement du multiculturalisme : en un même lieu et au même moment se confrontent des acteurs qui ont des conceptions différentes, souvent contradictoires, voire conflictuelles, du « juste » et de « l’injuste ». La diversité des définitions de la « justice » (et des possibles « contrats sociaux » qui les légitiment) est grande et les objectifs poursuivis sont variés, voire opposés. On peut considérer que les conceptions de la justice entre deux pôles. John Rawls définit la justice comme équité : c’est non pas l’égalitarisme, mais, une fois posée, l’égale valeur intrinsèque des personnes sera mise au centre de la promotion maximale des plus modestes. Cette conception de la justice, indépendante des situations réelles, est centrée sur la personne. À l’opposé, les « communautaristes » donnent de la justice sociale des définitions centrées sur les droits des communautés, ceux-ci primant sur les droits des individus. Dans tous ces débats, jusqu’aux années 1990, c’est avant tout d’égalité ou d’inégalité socioéconomiques qu’il est question : la justice vise d’abord à réduire, abolir, ou rendre acceptables les inégalités socio-économiques. 
·         L’Exploitation correspond à l’oppression des classes sociales défavorisées par leur exclusion des processus de prise de décision, des choix individuels de vie et de la reconnaissance de leur identité collective.
·         La Marginalisation affecte les exclus de la vie sociale (les personnes âgées, les mères célibataires, les sans-logis, les chômeurs sans espoir de trouver un emploi), qui perdent l’estime de soi, même s’ils bénéficient d’une redistribution économique qui leur permet de survivre.
·         L’Absence de pouvoir – Powerlessness – désigne l’oppression des exclus de toute prise de décision, sur leur lieu de travail, ou dans leur espace de vie en général.
·         L’Impérialisme culturel diffère des trois premières formes d’oppression car il n’est pas directement lié aux rapports au travail ou dans le travail. C’est le processus par lequel un groupe est rendu invisible du fait de « l’universalisation de l’expérience et de la culture d’un groupe dominant et son instauration comme norme ». Le groupe qui subit cette oppression est donc défini de l’extérieur, dans le même temps qu’il est rendu invisible et stéréotypé (ce qui est un paradoxe).
·         La Violence. Il ne s’agit pas de la violence individuelle, mais de celle faite à un groupe, c'est le fait qu’elle devienne une « pratique sociale » envers certains groupes, pratique éventuellement considérée comme acceptable (dans le cas des femmes tout particulièrement, mais aussi bien sûr des minorités ethniques) parce qu’elle est simplement la conséquence de l’appartenance au groupe.

Ainsi  s'articulent les interactions entre le spatial et le social : l’injustice sociale se traduit dans l’espace, mais réciproquement l’organisation sociale de l’espace est productrice d’injustice. Il n’y a pas ici de lien mécanique, mais bien des processus dynamiques, souvent complexes, qui se déploient dans l’espace et dans le temps, qu’il est urgent d’éclairer et sur lesquels il est possible d’agir.

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