1/31/2013


Maria Lin About A Special Needs Parent 2

4. I am scared. I worry that I'm not doing enough. I worry about Jacob's future, whether he will ever drive a car, or get married, or live independently. I am scared thinking of the hurts he will experience being "different" in what's often a harsh world. Finally, I fear what will happen to Jacob if anything were to happen to me. ]…]The fear of emotional pain (for both me and Jacob) is probably the one that remains the most.
5. I wish you would stop saying, "retarded," "as long as it's healthy... " I know people usually don't mean to be rude by these comments, and I probably made them myself before Jacob. But now whenever I hear them, I feel a pang of hurt. Please stop saying these things. It's disrespectful and hurtful to those who love and raise the kids you're mocking (not to mention the kids themselves). ]…]
6. I am human. I have been challenged and pushed beyond my limits in raising my son. I've grown tremendously as a person, and developed a soft heart and empathy for others in a way I never would have without him. But I'm just like the next mom in some ways. Sometimes I get cranky, my son irritates me, and sometimes I just want to flee to the spa or go shopping (and, um, I often do). Sometimes it's nice to escape and talk about all these other things.
7. I want to talk about my son/It's hard to talk about my son. Some days I want to shout from the top of the Empire State Building how funny and cute my son is, or how he accomplished something in school. ]…] And if I'm not sharing, don't think that there isn't a lot going on underneath, or that I don't want to.
Raising a special needs child has changed my life. It has helped me understand that true love is meeting someone exactly where he or she is -- no matter how they stack up against what "should be."  So maybe that leads me to the last thing you don't know about a special needs parent... I may have it tough, but in many ways I feel really blessed.
Maria Lin et Jacob

Les sept caractéristiques de l’expérience de parents d’enfants ayant des besoins particuliers. Maria Lin 2
4. J’ai peur. Je crains de ne pas en faire assez. Je suis inquiète pour l’avenir de Jacob, si un jour il conduira une voiture, ou se mariera ou s’il vivra de manière indépendante. J’ai peur de penser aux blessures infligées parce qu’il est différent dans un monde implacable. En fait, j’ai peur surtout de ce que Jacob deviendrait s’il m’arrivait quelque chose. La crainte de la souffrance psychologique (pour Jacob et moi) est probablement la plus importante.
5. J’aimerais que vous arrêtiez de dire « retardé », « tant qu’il est en bonne santé… » Je sais bien que les gens ne veulent pas nous manquer de respect avec leurs commentaires et j’ai du faire la même chose avant d’avoir Jacob. Mais à chaque fois que je les entends je ressens une pointe de douleur. S’il vous plait arrêter de dire ces choses. C’est irrespectueux et blessant pour ceux qui éduquent et aiment ces enfants dont vous vous moquez (et ces enfants eux-mêmes).
6. Je suis un être humain. J’ai défié et je suis allée au dessus de mes limites en élevant mon fils. J’ai énormément grandi et acquis un cœur plus tendre et de l’empathie pour les autres comme je ne l’aurais jamais fait sans mon fils. Mais je suis comme toutes les autres mamans en quelque sorte. Je peux être grincheuse, en colère avec mon fils, et parfois vouloir m’évader au spa ou en faisant du shopping (ce que je fais hummm souvent). C’est parfois bon de s’échapper et de parler d’autres choses.
7. Je veux parler de mon fils/C’est difficile de parler de mon fils. Certains jours je veux aller au sommet de l’Empire State Building et crier que mon fils est si drôle et si gentil ou dire ce qu’il a accomplit à l’école. Parce que même si je ne partage pas ou ne dis pas les choses, ne croyez pas que c’est parce qu’il ne se passe rien ou que je ne veux pas.
Elever un enfant avec des besoins spécifiques a changé ma vie. Cela m’a aidé à comprendre que le véritable amour c’est rencontre quelqu’un tel qu’il ou elle est – peu importe l’éloignement de leur comportement par rapport à la norme. Ce qui me conduit vers ce dernier point à propos des parents d’enfants aux besoins spécifiques … c’est peut-être dur mais à bien des égards je me sens favorisée.



1/30/2013


On Faith - Akbar Ahmed - The Ibn Khaldun Chair of Islamic Studies, American University in Washington. Former High Commissioner of Pakistan to Great Britain.
Christians and Muslims together form half the world's population, and as a Muslim educated in Pakistan by Christians, it breaks my heart to see these two great faiths in conflict.
The Qur'an tells us, "the most similar to you will be the Christians." Jesus is such an incredibly important and central figure in Islam that its heartbreaking for me to see that these two faiths are on an roller coaster with no end in sight. We tend to think of this clash between Islam and Christianity as a battle between America vs. Muslim countries, but when you look abroad and see that problem is much larger than that. In places like Nigeria and Sudan, and you quickly realize that this is a global kind of confrontation. In America, we had an episode where Terry Jones, a Christian pastor, threatened to burn the Qur'an and the impact was felt around the world. Also deeply distressing is the news out of Pakistan, that Salman Taseer, a secular, liberal governor of the nation's largest province was killed by his own bodyguard for speaking out in defense of a Christian mother condemned to die for blasphemy. Some days it really feels that we are headed for the brink.
This is not a time for merely interfaith goodwill.
It is a time for Christian and Muslim leaders to actually step into the arena by going into the Muslim world where the conflicts are taking place. These leaders need to go to the churches and the mosques and actively help to bring down the temperature so that ordinary people can see that Christians and Muslims truly are mutual friends who can have dialog. 
Such an act will have a very high spiritual and symbolic value in the Muslim world where religious figures are still regarded as authoritative leaders. The weak links are in the governments and political administrations that work at their own pace and do not realize that in today's globalized world, events that occur in one Muslim community can have an impact on events around the world. They do not realize that if a woman is condemned in Pakistan it will have an affect on Muslim women in America. And if a pastor in Florida threatens to burn the Qur'an, Muslims around the world are affected. Religious and political leaders need to use the media to inform concerned citizens as to how dangerous this potential all out conflict would be if it took place. I fear we are drifting to a clash of civilizations between Christianity and Islam. Muslim and Christian leaders must be heard saying that hatred and violence is wrong and that they condemn it. 
Half of the world cannot go to war. We must recognize our common humanity. We must live in brotherhood.

Dogme et conflits – Akbar Ahmed – Président de l’institut des Etudes Islamiques d’Ibn Khaldun à l’American University de Washington. Ancien Haut Commissaire au Pakistan pour la Grande Bretagne.
Les chrétiens et les musulmans représentent la moitié de la population mondiale, et en tant que musulman éduqué au Pakistan par des chrétiens, voir ces deux grands dogmes en guerre  m’attriste.
Le Coran nous dit, « ceux qui nous ressemblent le plus sont les chrétiens. » Jésus est une figure si importante et centrale pour l’Islam que je suis affligé de voir ces deux croyances sur les rails d’une montagne russe sans fin. On est tentés de croire que le clash entre l’islam et la chrétienté serait un combat entre l’Amérique et les pays Musulmans, mais quand on scrute à l’étranger on se rend compte que le problème est bien plus étendu. Au Niger et au Soudan on réalise que la confrontation est bien plus globale. En Amérique, le pasteur Terry Jones a menacé de brûler le Coran et l’impact de son acte a été ressenti dans le monde entier. Tout aussi navrant, cette information du Pakistan où Salman Taseer un gouverneur laïc libéral d’une des plus grandes provinces du pays, a été tué par son garde du corps pour avoir pris la défense d’une mère chrétienne condamnée à mort pour blasphème. Parfois on a vraiment l’impression d’être au bord du gouffre.
Ce n’est pas une période pour le brassage des religions.
Il est temps pour les dirigeants chrétiens et musulmans d’entrer dans l’arène et d’aller dans le monde musulman où ont lieu les conflits. Ces dirigeants doivent aller dans les églises et les mosquées et activement aider à faire baisser la pression afin que tout un chacun puisse se rendre compte que les chrétiens et les musulmans sont des frères capables de se parler. Une telle action aurait une formidable portée symbolique et spirituelle dans un monde musulman où les autorités religieuses sont dignes de foi. Le maillon faible se situe au sein des gouvernements et des administrations politiques qui travaillent à leur rythme en oubliant que dans ce monde contemporain globalisé, les événements qui se passent dans une petite communauté musulmane peuvent avoir un impact sur d’autres actualités dans le reste du monde. Ils ne réalisent pas que lorsqu’une femme est condamnée au Pakistan, cela affectera des femmes musulmanes en Amérique. Et quand un pasteur de Floride menace de brûler le Coran, cela affectera les musulmans du monde entier. Les dirigeants religieux et politiques doivent utiliser les médias pour informer les citoyens concernés des risques  si un tel conflit devait avoir lieu. Je crains que les évènements nous conduisent vers un clash entre les civilisations de la Chrétienté et de l’Islam. Les dirigeants islamiques et chrétiens doivent dire haut et fort que la haine et la violence sont erronées et qu’ils les condamnent. La moitié du monde ne peut pas se faire la guerre. Nous devons reconnaître notre origine humaine commune. Nous devons vivre entre frères. 




1/29/2013

Maria Lin & Jacob

7 Things You Don't Know About A Special Needs Parent - Maria Lin Editor-in-chief, LearnVest

My 3-year-old son Jacob has a disorder of the 18th Chromosome. Because of this disorder, Jacob has had serious medical and developmental issues. He has had heart surgery, kidney tract surgery, bronchoscopies and endoscopies, slept with an oxygen tube, and has had dozens of medical tests and sees numerous specialists. Raising a child with any disorder, condition or special need, is both a blessing and a challenge. A challenge for the obvious reasons, and a blessing because you don't know the depths of victory and joy until you see your child overcoming some of those challenges (sometimes while smiling like a goofy bear). ]…]

1. I am tired. Parenting is already an exhausting endeavor. But parenting a special needs child takes things to another level of fatigue. Even if I've gotten a good night's sleep, or have had some time off, there is a level of emotional and physical tiredness that is always there, that simply comes from the weight of tending to those needs. Hospital and doctors' visits are not just a few times a year, they may be a few times a month. Therapies may be daily. Paperwork and bills stack up, spare time is spent researching new treatments, positioning him to sit a certain way, advocating for him in the medical and educational system. This is not to mention the emotional toll of raising a special needs child.
2. I am jealous. It's a hard one for me to come out and say, but it's true. When I see a 1-year-old baby do what my son can't at 4 years-old (like walk), I feel a pang of jealousy. It hurts when I see my son struggling so hard to learn to do something that comes naturally to a typical kid, like chewing or pointing. It can be hard to hear about the accomplishments of my friend's kids. Sometimes, I just mourn inside for Jacob, "It's not fair." ]…]

3. I feel alone. I can feel like an outsider around moms of typical kids. While I want to be happy for them, I feel terrible hearing them brag about how their 2-year-old has 100 words, or already knows their ABCs (or hey, even poops in the potty). Good for them, but it's so not what my world looks like (check out Shut Up About Your Perfect Kid). It's been a sanity saver to connect with other special needs moms. ]…]

 

Les sept caractéristiques de l’expérience de parents d’enfants ayant des besoins particuliers. Maria Lin, rédactrice en chef, Learn West.

Jacob, mon fils de trois ans, possède un trouble du chromosome humain 18q. Dus à ce trouble, Jacob a de sérieux problèmes médicaux et de croissance. I a subi diverses interventions chirurgicales au cœur et aux reins, des bronchoscopies en endoscopies, a déjà dormi entubé, a subi de nombreux tests médicaux et vu de nombreux spécialistes.  S’occuper d’un enfant avec de sérieux troubles de santé et des besoins spéciaux est autant une bénédiction qu’un défi. Un défi pour des raisons évidentes, une bénédiction parce qu’on ne sait jamais à l’avance l’importance des victoires et du bonheur face à votre enfant qui surmonte ces difficultés (parfois avec le même sourire que celui d’un ours en peluche).

  1. Je suis souvent fatiguée. L’éducation d’un enfant est déjà en soi un effort épuisant. Eduquer un enfant malade relève d’un niveau très différent de fatigue. Quand j’ai fait une bonne nuit ou que j’ai eu du temps de libre, il reste encore cette fatigue émotionnelle et physique lancinante due aux réponse aux besoins de l’enfant auxquelles je ne peux échapper. Les visites chez le médecin ou à l’hôpital ne se produisent pas uniquement quelques fois dans l’année mais dans le mois. Les thérapies peuvent être quotidiennes. Les papiers administratifs et factures s’entassent, je passe mon temps libre à chercher des nouveaux traitements plaidant sa cause dans le système médical et de l’éducation. Sans parler des répercussions émotionnelles liées à l’éducation d’un enfant malade.
  2. Je suis jalouse. Difficile à avouer mais c’est vrai. Quand je vois qu’un bébé d’un an fait la même chose que mon fils qui en a quatre (par exemple marcher) je ressens une pointe de jalousie. Ça me blesse de voir mon fils se battre autant pour apprendre quelque chose que les autres enfants apprennent naturellement. Ça devient difficile d’entendre les résultats des enfants de mes amis. Parfois je pleure en silence pour mon fils Jacob «  Ce n’est pas juste ». ]…]
  3. Je me sens isolée. Je peux me sentir comme une étrangère parmi les autres mamans et leurs enfants. J’aimerais être heureuse pour elles alors que je me sens très mal quand elles parlent à propos de leur enfant de deux ans qui possède déjà un vocabulaire de 100 mots, ou qui se débrouille avec les premiers besoins ( super ! il va même faire caca dans son pot). Tant mieux mais c’est tellement différent de ce qui se passe dans mon monde. Trouver et chatter avec des mamans comme moi sur le net est salvateur.



1/28/2013

Economic development does not protect women in the western world
By Sabina Zaccaro

The number of women physically and psychologically abused at home is at alarming levels across Europe. Despite tighter laws and policies, domestic violence is on the rise at all levels of society, according to the Council of Europe, a grouping of 47 nations that promotes human rights, democracy and the rule of law. Its last report in 2006 indicates that 12 to 15 percent of European women above 16 suffer domestic abuse in a relationship.
Across differences in the social and legal environment, women suffer verbal, emotional, physical, and sexual abuse, and then live with the consequences – chronic pain, sexually transmitted diseases, eating and sleeping disorders, alcohol abuse, job loss. The list is far longer.
Every minute on average in the UK the police receive a call from a member of the public requesting assistance with domestic abuse. Two women are murdered every week in England and Wales at the hands of their partners or ex-partners according to data released by the Sussex police, and included in the latest report of Women against Violence in Europe (WAVE), a European network of women’s shelters.
Nicola Harwin, chief executive of Women’s Aid Federation, the oldest national network of specialist domestic violence services in Britain tells Terraviva.
]…]there is still much more to be done to provide effective protection and support for all victims of violence against women and their children.” Women’s Aid supports the new government strategy to check violence against women and girls. The strategy includes measures to further protect victims, and tackle perpetrators. It brings also a new focus on prevention.
Women’s Aid domestic and sexual violence services supported more than 108,690 women and 39,130 children last year, besides responding to more than 150,000 calls to the national domestic violence helpline.
In Italy, violence against women is rising. According to the latest report by the National Statistic Institute, ISTAT, 6.7 million women are estimated to have been victims of physical or sexual violence during their lifetime, out of a population of 60.3 million. More than two million were stalked. The report says 690,000 women were victims of repeated violence by partners, often with their children as witnesses.]…]
In France, one woman is killed every three days in domestic violence, according to the interior ministry. A national police study in 2008 revealed that 156 women were murdered by their partner or ex-partner, while 27 men were killed in comparable circumstances. Nine children were murdered by their fathers. The deaths represent 16 percent of the national total of homicides.


La croissance économique n’est pas une protection pour les femmes du monde occidental. http://ipsnews.net/genderwire/

Le nombre de femmes agressées physiquement et psychologiquement au sein de leur foyer en Europe a atteint un niveau préoccupant. Malgré des programmes et des lois plus volontaires les violences domestiques sont en augmentation à tous les niveaux de la société, selon le Conseil de l’Europe, un groupe de 47 nations qui protège les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit. Son dernier rapport de 2006 indique que 12 à 15% des femmes au-dessus de 16 ans souffre de violences domestiques dans leurs relation.
Quelque soit le milieu social ou légal, les femmes souffrent de harcèlement sexuel, moral, d’abus physiques et doivent vivre avec toutes les séquelles telles que : douleurs chroniques, maladies sexuellement transmissibles, des troubles d’alimentation et du sommeil, l’abus d’alcool, le chômage et la liste est encore longue.
Au Royaume-Uni, chaque minute, la police reçoit un appel de l’assistance d’aide publique aux abus domestiques. En Angleterre et aux Pays de Galles deux femmes par semaine succombent sous les coups de leurs partenaires ou ex-partenaires selon un enquête réalisée par une équipe de police du Sussex avec le dernier rapport des ‘Femmes Contre la Violence en Europe’ (Women Against Violence in Europe – WAVE) et le réseau européens des abris pour femmes.
Nicola Harwin, directrice de la Fédération d’Aide aux Femmes (Women’Aid Federation), le réseau le plus ancien spécialiste des violences domestiques en Angleterre, dit à TerraViva : « ]…] Il reste encore tellement de choses à faire pour réussir à apporter l’aide et la protection nécessaires à toutes les victimes de violences faites aux femmes et aux enfants. » La Fédération d’Aide aux Femmes apporte son soutien aux récentes stratégies gouvernementales de contrôle sur les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Cette stratégie englobe toutes les mesures de protection des victimes et s’attaque aux auteurs des violences. Elle apporte aussi un nouveau regard sur la prévention.
Les services d’Aide aux Femmes victimes de violences physiques et d’abus sexuels ont aidé 108 690 femmes et 39 130 enfants l’année dernière et répondait à plus de 150 000 appels sur la ligne d’aide téléphonique.
En Italie, la violence faite aux femmes augmente. Selon le dernier rapport de l’Institut National Statistique, ISTAT, on estime à 6,7 millions de femmes victimes de violences physiques et d’abus sexuels au cours de leur vie pour une population de 60,3 millions. Plus de deux millions étaient pourchassées. Le rapport parle de 690 000 femmes victimes de violences répétées de leur partenaire, très souvent avec les enfants pour témoins.]...]
En France, Tous les trois jours, une femme succombe sous les coups de son conjoint, selon le ministère de l’Intérieur. Une étude nationale de la police en 2008 fait état de 156 femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire alors que 27 hommes succombaient dans les mêmes circonstances. Neuf enfants étaient tués par leur père. Ces morts représentent 16% du total des homicides du pays.


1/25/2013


Agency that monitors religious freedom abroad accused of bias -
By Michelle Boorstein Washington Post Staff Writer
Allegations of religious bias are being leveled against a notable federal body: the one responsible for monitoring international religious freedom.
Some past commissioners, staff and former staff of the U.S. Commission on International Religious Freedom say the agency charged with advising the president and Congress is rife, behind-the-scenes, with ideology and tribalism, with commissioners focusing on pet projects that are often based on their own religious background. In particular, they say an anti-Muslim bias runs through the commission's work-- a charge denied by its chairman,Leonard Leo.
"I don't know of any other organization who defends as many Muslims in the world as we do," said Leo, who was appointed to the commission by President George W. Bush in 2007.Nevertheless, the commission was hit this fall with an Equal Employment Opportunity Commission complaint filed by a former policy analyst, Safiya Ghori-Ahmad, who alleges that her contract was canceled because of her Muslim faith and her affiliation with a Muslim advocacy group.
The commission's six researchers signed a letter unsuccessfully urging their bosses to keep Ghori-Ahmad because of what they described as her strong résumé and the need for an analyst to cover the key region of South Asia. One researcher, Bridget Kustin, quit in protest, saying in her resignation letter that she would not "remain part of an organization that would be willing to engage in such discrimination."
Rumors about infighting and ineffectiveness have swirled for years around the commission, which was created by Congress in 1998 as part of the International Religious Freedom Act. The legislation, which was signed into law by President Bill Clinton, was championed primarily by Christian groups, along with people of Jewish, Bahai and other faiths, to get the government to pay more attention to religious persecution overseas and be an advocate for religious freedom in its foreign policy. The commission's nine members, who are appointed by the president and congressional leaders of both parties, include two Catholics, two evangelical Protestants, one Southern Baptist, one Orthodox Christian, one Jew and one Muslim, with one vacancy. Their $4.3 million budget is used to research religious discrimination abroad, take fact-finding trips, hold public hearings, write an annual report, make policy recommendations and put out news releases.

Le bureau chargé de la liberté de culte à l’étranger accusé de parti pris.
Par Michelle Borstein éditorialiste au Washington Post.
Des soupçons de prise de position favorisant ou défavorisant certains cultes ont été émis à l’encontre d’une importante institution fédérale responsable du contrôle international de la liberté de culte. D’anciens commissaires, employés de la Commission Internationale de Liberté de Culte des Etats-Unis (US Commission on International Religious Freedom) affirment que la commission chargée d’informer le Président et le Congress sanctionne en coulisses l’idéologie de type tribal, soutenu par des commissaires qui privilégient les projets émanant la plupart du temps de leur propre conviction religieuse. Particulièrement les préjugés islamophobes se multiplient dans les travaux de la Commission – accusation réfutée par son président, Leonard Leo.
« Je ne connais aucune autre organisation qui défende autant de musulmans dans le monde que ce que nous faisons » dit Leo, chargé de la présidence de la commission par le président George W. Bush en 2007.Or, le bureau était incriminé cette automne par la Commission d’Egalité des Chances à l’Emploi (Equal Employment Opportunity Commission) suite à la plainte d’une ancienne spécialiste en politique, Safiya Ghori-Ahmad, qui affirmait que la rupture de son contrat venait du fait de son appartenance à la religion musulmane et à un cabinet d’avocats musulmans.
Les six chercheurs de la commission signaient une lettre pour insister auprès des dirigeants afin de garder Ghori-Ahmad considérant son excellent parcours professionnel et le besoin d’un spécialiste qui couvrirait la région de l’Asie du Sud – qui restait lettre morte. Un des chercheurs, Bridget Kustin, démissionnait en protestant et écrivant dans sa lettre qu’elle ne « voulait plus poursuivre son action pour une organisation qui s’engageait sur la voie d’une telle discrimination. »
Des rumeurs de querelles internes et d’incompétences secouent la commission depuis des années, commission constituée en 1998 par le Congrès, rattachée à la Loi Internationale de Liberté de Culte (International Religious Freedom Act). La loi, dont le Président Bill Clinton a signé le décret, était défendue préalablement par des groupes chrétiens accompagnés de gens de croyances diverses, juives, bahai et autres pour conduire le gouvernement à accorder plus d’attention aux discriminations d’ordre religieux à l’étranger et à devenir un défenseur de la liberté des cultes dans sa politique étrangère. Au sein de la commission, neuf membres sont désignés par le Président et les dirigeants des deux partis du Congrès dont deux catholiques, deux protestants évangéliques, un baptiste, un chrétien orthodoxe, un juif et un musulman, et un poste vacant. Le budget de 4,3 millions de dollars est utilisé pour faire des recherches sur les discriminations d’ordre religieux à l’étranger, pour les voyages des missions d’enquêtes, la rédaction des rapports annuels, la constitution de suggestions politiques et le développement de nouveaux projets.


1/22/2013


Istanbul skyline gets woman's touch

By Dorian Jones 
BBC News, Istanbul
When I met designer Zeynep Fadillioglu, she was giving instructions to her team of architects on the installation of a cutting-edge water feature.
The metal sphere created by British designer William Pye will dominate the entrance of the Sakirin Mosque.
The fountain, along with a modern glass chandelier from China made from thousands of individually crafted shards of glass, are central pieces in what is being seen as one of most radical mosque designs in Turkey in generations.
"Designing everything we tried to be contemporary, but not, let's say, too futuristic or avant garde," Ms Fadillioglu says.
The internationally renowned interior designer sees herself as a product of Turkey's secular republic, which was established in 1923, and gave equal rights to men and women.
Pioneering woman
She admits the chance to be the first woman in Turkey to be in charge of building a mosque was the opportunity of a lifetime.
"When I was offered this project I cried," Ms Fadillioglu said.
The mosque was commissioned by a wealthy Arab Turkish family, as a memorial to their mother.
"I think what is exciting is that I am a woman," she said.
"Especially at a time when so much is being discussed wrongly of Islam not allowing women to have equal rights. The fact that a woman can build a mosque disproves this."
Despite Turkey's strictly secular status, much of the country remains religiously conservative, and the Sakirin Mosque is being built in one of the most religious parts of Istanbul.
Ms Fadillioglu admits she was expecting problems, but was pleasantly surprised.
"People with Western values, they kept on asking me why I was building a mosque. People had all these confusions, that I was somehow selling out my secular ideals."
Fusion of influences
The aim of the Sakirin Mosque - combining the influences of the past and present, and East and West - has been a difficult balancing act, Ms Fadillioglu concedes.
"We worked here with a lot of Islamic craftsmen, contemporary craftsmen, with very different views on life, and all of them worked very well together."
The mosque construction comes as Turkey remains deeply divided over the role of religion within society. In such an environment Ms Fadillioglu hopes the mosque will become a symbol of unity.
"There are big discussions on whether Western values are to be integrated with Islamic values, or whether two different communities will remain divided.
"I think this mosque has all the Western and Eastern values nicely blended. We wanted to go with the flow of Islam, while at the same time creating something contemporary." 


Le ciel d’Istanbul avec un air féminin
Doran Jones, BBC News – Istanbul
J’ai rencontré la designer Zeynep Fadilioglu alors qu’elle donnait les instructions à son équipe d’architectes pour l’installation d’une fontaine avant-gardiste.
L’ambiance métallique créée par le designer britannique William Pye domine l’entrée de la mosquée Sakirin. La fontaine, tout comme le chandelier moderne en verre de Chine fait de milliers d’éclats de verre chacun sculpté, sont les pièces centrales de ce qui est considéré comme l’un des designs de mosquée les plus modernes en Turquie depuis des générations.
«  Pour chaque design nous avons voulu être contemporain sans être trop futuriste ni avant-gardiste » dit Mme Fadilioglu. Cette architecte d’intérieur mondialement connue se considère comme le produit de la ‘République Laïque de Turquie’ établie en 1923 en donnant les même droits aux hommes et aux femmes.
Une femme pionnier
Elle reconnaît la chance qu’elle a eu en tant que première femme en Turquie à être responsable de la construction d’un mosquée, c’était l’opportunité d’une vie. « Quand on m’a offert ce projet, j’ai pleuré »  dit elle.  La mosquée était commandée par une riche famille Arabo-turque, comme mémorial pour leur mère. «  Le fait d’être une femme était passionnant surtout en ce moment où on décrit à tort l’Islam comme interdisant l’égalité des droits aux femmes, et une femme en charge de cette construction réfute ces affirmations. »
Malgré le caractère séculaire de la Turquie, une grande partie du pays reste religieusement très conservatrice et la mosquée Sakirin est construite dans l’un des quartiers les plus religieux d’Istanbul. Mme Fadilioglu reconnaît s’être attendu certains problèmes mais a été agréablement surprise. « Les gens avec leurs valeurs occidentales insistaient en me demandant la raison pour laquelle je construisais une mosquée. Les gens se trompaient en croyant que je trahissais mes idéaux laïcs. »

Un brassage d’influences
Le but de la construction de la mosquée Sakirin – créer un lien entre le passé et le présent, entre l’Orient et l’Occident – était un ajustement difficile à harmoniser, reconnaît-elle. Ici nous avons travaillé avec de nombreux artisans musulmans qui avaient des idées différentes sur la vie, et tous ont merveilleusement travaillé ensemble. »
La construction de cette mosquée (2008) arrive à un moment critique pour la Turquie qui se divise à propos du rôle de la religion dans la société.  Dans ce contexte, Mme Fadilioglu espère que la mosquée deviendra un symbole d’unité. « Il y a de grands débats sur la question de l’intégration des valeurs occidentales aux côtés des valeurs islamiques, ou si les deux communautés doivent rester divisées. Je pense que la mosquée rassemble joliment les valeurs orientales et occidentales. Nous voulions suivre le courant islamique tout en créant quelque  chose de contemporain. »


1/20/2013


Jean-Marie Tjibaou, Kanak, New Caledonia, to the Western world : " ...You are asking us to move from Stone Age on to YOUR contemporary ideology within 50 years when it took you more than 2000 years..."



JM Tjibaou, Kanak, au monde occidental : "... Vous nous demandez de passer de l'Age de Pierre à VOTRE idéologie contemporaine en 50 ans alors que ça vous a pris plus de 2000 ans...."
Discours à Genève (Suisse) 19??

1/12/2013

“You've gotta dance like there's nobody watching, Love like you'll never be hurt, Sing like there's nobody listening, And live like it's heaven on earth.” ― William W. Purkey

"Danse comme si personne ne regardait, aime comme si ça ne faisait jamais mal, chante comme si personne n'écoutait, et vis comme si le paradis était sur terre." WilliamW. Purkey

1/11/2013


In Turkey repression  of freedoms affects popular culture too
One of the most popular songs on Turkish radios for the last nine months or so has consistently been Hakim Bey, as sung by Mehmet Erdem.
This song was actually composed by Sezen Aksu in mid-90s. Zulfu Livaneli sang it in 1996. Then, Levent Yukselcovered it in 1998.
For the last twenty years, the song has never been so popular, although its former renditions were as artistically successful as the latest one.
But how come a new cover for an old song go suddenly viral?
I guess it's about the timing:
The lyrics are about the legal repression of the freedom of speech. And the press freedom record of Turkey has never been so bad in the past. So, politically and socially, it is the perfect time to sing this sublimely rebellious song... 
Over 15 million people watched the song on YouTube and the most popular comment is meaningful: "1,302 dislikes are sent by the Turkish Ministry of Justice."
(An interesting note: Hakim Bey was the pseudonym for Peter Lamborn Wilson, an American anarchist writer.) While listening to the song, you can check out the lyrics that I translated into English:

I don’t care about all the bans
And I won't be silenced, Your Honor (the judge).
Let the police go after me,
My thought is on the run, too big for your jail, alas!

One day I may be wrecked,
One day I may become a king.
Even if they pass bills over bills,
Spoken words fly away, written words remain.

Neither one can remain silent, nor one can speak.
Even if I stop my tongue, Your Honor, my soul is restless.
Neither one can write, nor one can do without writing.
Don't sanction the pen, as it won't last.


Emre Kizilkaya   http://istanbulian.blogspot.fr/ 

En Turquie, la répression des libertés d’expression atteint la culture populaire

‘Hakim Bey’ chantée par Mehmet Erdem, est une des chansons les plus écoutées sur les radios turques ces dernier mois.

En fait cette chanson était composée par Sezen Aksu au cours des années ’90, interprétée par Zulfu Livaneli en 1996 puis reprise par Levent Yuksel en 1998.

Au cours de ces vingt dernières années cette chanson a atteint le niveau le plus élevée de popularité bien que les premières versions aient aussi eu leur succès. Mais pour quelle raison la reprise d’une chanson ancienne déchaîne-t-elle autant de passion ?

Sans doute à cause du contexte actuel : les paroles évoquent la répression de la liberté d’expression. Et en ce moment la liberté d’expression dans la presse atteint son plus bas niveau. Ainsi dans le contexte actuel d’un point de vue politique et social, c’est le meilleur moment pour diffuser cette chanson sublime aux accents de révolte. Elle a été visionnée plus d’un million de fois sur YouTube et 1302 ‘je n’aime pas’ ont été effectués par le ministère turc de la Justice. Il est intéressant de noter que Hakim Bey est le pseudonyme de Peter Lamborn Wilson un écrivain américain anarchiste. Paroles en français

Je me fous des interdictions

Et je ne me tairai pas, Monsieur le juge,

Que la police me poursuive

Ma pensée s’enfuit, est trop massive pour votre prison, hélas

 

Un jour je serai ruiné

Un jour je deviendrai roi

Même après le contrôle des factures

Les parles s’envolent et les écrits restent

 

Personne ne peut se taire ni parler

Même si je me tais, monsieur le juge, mon âme reste agitée

Personne ne peut écrire ni poursuivre sans écrit

Ne condamner pas l’écriture car elle ne s’arrêtera jamais.