The New Voices of Muslim Women Theologians / While it is clear that,
historically and doctrinally, there is no barrier to females commenting on and
interpreting Islamic sacred texts, women primarily functioned as transmitters
rather than as interpreters of the tradition. It is only with modernity and the
rise of mass literacy that Muslim women, beyond the circle of a few elite
scholarly families, began to have access to the education and tools needed to
engage in writing interpretive theology. Of course, this could also be said to
a greater or lesser extent of all major religious traditions. While much of
this new Muslim theology undertaken by female interpreters is explicitly
feminist or feminine, the participation of many women in Islamist or socially
conservative reactionary movements has also opened up the field of religious
discussion and activism to those Muslim women who seek to reaffirm many traditional
Islamic tenets while. The very concept of Islamic theology requires historical
contextualization. Unlike Christianity, and more similarly to Judaism, law,
rather than theology, became the privileged intellectual discipline in
classical Islamic religious thought. The budding rationalistic theologies of
9th century Bagdad such as "Mu'tazilism" fell into eclipse in the
Sunni world. While the Sunni ʿAsharite and Maturidite schools of thought
continued to exist, their articulation was generally limited to commentary on
existing texts rather than full-scale reinterpretation of revealed sources in
order to make them speak to the particular concerns of a changed context.
Terms for theology in classical
Arabic are “ʿilm al-kalām” and“ʿaqīda”. ʿIlm means science or discipline while kalām literally means speech
or discussion, and the scholastic “question and answer” format of early
treatises on issues that impacted the Muslim community initially reflected
political and subsequently more theoretical debates about issues such as “who
is a Muslim?” or “free will vs. determinism".
ʿAqīda, the second term related to
theology in the Islamic tradition, is derived from a root that conveys “binding,
commitment, and contract” and suggests the binding nature of religious
conviction.
When contemporary Muslim women
engage in scriptural interpretation and theology they are breaking new ground
in a number of areas, not only as females, but also as interpreters of the
religious tradition in the context of significant contemporary challenges. Their
sources cannot be limited to pre-modern theologies of ʿilm alkalām and ʿaqīda, which tended to be scholastic in argumentation and to address matters
that are no longer compelling or relevant to most Muslims. Therefore, the
writings of the new cohort of Muslim women theologians draw on a range of
initiatives that support Islamic modernist or liberal thoughts.
Islamic modernist or liberal
thought emerged in the late nineteenth century, due to rapid social and
historical change accompanied an increased acquaintance with Western methodologies
for reading scripture that applied historical criticism and the analysis of literary
tropes and genres. Modernists such as Abduh aimed to liberate society from the
effects of medieval interpretations and to ultimately transform family life and
the understanding of the husband-wife relationship with its extreme gap between
the sexes.
During the earlier decades of the
twentieth century Muslim women played new and important public roles in
independence struggles and nationalist movements in many parts of the Muslim
world. Ultimately Muslim women, like their Western feminist counterparts,
sought to achieve or enhance women’s rights through theoretical reconstruction,
as well as undertaking practical initiatives. Non-western women further
criticized the overwhelmingly Western and privileged nature of previous
feminist agendas resulting in “cultural” or “third wave” feminism that
recognized the distinctive concerns of non-Western, non-privileged females. As
part of this third feminist wave, the category of Islamic (as opposed to
Western and secular) “Arab” or other feminisms emerged in the 1980s among
Muslim women who embraced their religion and did not want to be seen as
imposing and adopting Western norms. Islamic feminists seek to combine Islamic
understandings with emancipator readings of classical Islamic sources,
religious or historical. Review of a collection of articles.
Les voix
des femmes musulmanes théologiennes
Alors que d'un point de vue doctrinal
et historiquement il est clair qu'il n'y a aucun obstacle aux commentaires et à
l'interprétation des textes sacrés de l'Islam par les femmes, elles ont
initialement agi en communicatrices plus qu'en interprètes de la tradition. C'est
avec la modernité et le développement de l'alphabétisation de masse que les
femmes musulmanes, en dehors du cercle élitiste de quelques familles avec une
éducation académique, ont eut accès à l'éducation et aux outils nécessaires à l'écriture
et l'interprétation théologiques. Bien sûr, on peut dire la même chose dans une
plus ou moins grande mesure à propos des traditions des grandes religions. Une
grande partie de cette nouvelle théologie musulmane initiée par des interprètes
femmes est explicitement féministe et féminine. La participation nombreuse des
femmes au sein de mouvements islamistes ou conservateurs a également ouvert le
débat sur les questions religieuses et l'activisme de ces femmes musulmanes qui
cherchent à réaffirmer les principes religieux islamiques traditionnels. Le
concept de théologie islamique requiert une mise en perspective historique. A
la différence du Christianisme et du Judaïsme, la loi, plus que la théologie,
devenait la discipline privilégiée de la pensée religieuse islamique classique.
L'élément marquant des théologies rationalistes du 9ème siècle à Bagdad, c'est
bien le "Mu'tazilism" qui va subir une longue éclipse dans le monde
sunnite. Alors que les écoles de pensée sunnite
Asharite et Maturidite perdurent, l'articulation entre les deux se limite à des
commentaires sur les textes existants plutôt qu'à des interprétations nouvelles
afin d'utiliser des révélations inédites qu'on peut trouver dans les textes
pour des préoccupations particulières dans un contexte novateur.
Les termes qui désignent la théologie en
arabe classique sont “ʿilm al-kalām” et“ʿaqīda”. ʿIlm' signifie
science ou discipline, 'kalām' signifie discours ou discussion. Le
cadre d'études des 'question et réponse' des anciens traités à propos des
interrogations de l'impact sur les communautés musulmanes montre que les débats
politiques et théoriques traitent initialement plus des problèmes tels que de
savoir 'qui est musulman ?' ou bien sur le 'libre arbitre et le déterminisme'.
ʿAqīda' le second
terme lié à la théologie dans la tradition islamique provient d'une racine linguistique
qui admet la signification de 'obligation, engagement et contrat' et suggère la
nature contraignante de la conviction religieuse.
Lorsque les femmes musulmanes de la
société contemporaine vont s'investir dans l'interprétation scripturale et la
théologie, elles ouvrent de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines,
pas uniquement en tant que femmes, mais aussi comme interprètes de la tradition
religieuse dans un contexte d'important défis contemporains. Les sources des théologies
pré-modernes de ʿilm alkalām ' et ʿaqīda' ne
suffisent pas à cause de l'argumentation académique qui fait référence à des
interrogations obsolètes qui ne sont plus convaincantes pour une majorité de
musulmans. Par conséquent, les travaux d'un nouveau groupe de femmes théologiennes
musulmanes vont mettre en oeuvre une variété d'initiatives qui accompagne les
courants de pensée islamique moderniste ou libéral.
Ces courants de pensée moderniste ou libéral apparaissent
à la fin du 19ème siècle, en raison de l'évolution historique et sociale rapide
qui s'est prolongée avec la confrontation aux méthodologies occidentales de
lecture des écritures appliquée à la critique historique et à l'analyse des
métaphores et genres littéraires. Les modernistes comme Abduh prétendaient
libérer la société des répercussions dues aux interprétations médiévales pour
finalement transformer la vie familiale ainsi que la compréhension de la relation
entre le mari et la femme quant à l'inégalité entre les sexes.
Au cours des premières décennies du 20ème siècle
les femmes ont publiquement joué un rôle nouveau et considérable dans les
luttes pour l'indépendance et au sein des mouvements nationalistes dans le
monde musulman. Finalement les femmes musulmanes, à l'instar de leurs homologues
féministes occidentales, à atteindre et à améliorer le droit des femmes grâce à
une reconstruction théorique tout en prenant des initiatives pratiques. Les
femmes non-occidentales ont critiqué la nature dominante et privilégiée des
féministes occidentales ce qui a provoqué la 'vague culturelle' ou 'troisième
vague' du féminisme de ce siècle qui reconnait les spécificités distinctives de
la femme non-occidentale. Dans le cadre de cette troisième vague féministe
apparaissent la catégorie 'Arabe musulmane' (qui s'oppose à occidentale et
laïc) et autres féminismes des années 1980 parmi les femmes musulmanes qui embrassent
leur religion et ne veulent pas être considérées comme celles qui imposent et
adhèrent aux normes occidentales. Les féministes musulmanes cherchent à
conjuguer les interprétations de l'Islam avec des lectures émancipatrices dans
les sources classiques islamiques, religieuses ou historiques.
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