SCOPE
OF THE RIGHT TO OBTAIN LEGAL AID
A
person has the right to free legal aid if two conditions are met.
First, if he does not
have
sufficient means to pay for legal assistance (the “means test”),
and second when
the
interests of justice so require (the “merits test”).
ÉTENDUE
DU DROIT D'OBTENIR L'AIDE JURIDICTIONNELLE
Une
personne a le droit à l’aide juridictionnelle gratuite si deux
conditions sont remplies.
Premièrement,
elle n’a pas les moyens de payer un avocat (« condition de
ressources ») et
deuxièmement,
les intérêts de la justice l’exigent (« condition de bien fondé
»).
SCOPE
OF THE RIGHT TO OBTAIN LEGAL AID
A
person has the right to free legal aid if two conditions are met.
First, if he does not
have
sufficient means to pay for legal assistance (the “means test”),
and second when
the
interests of justice so require (the “merits test”). These two
conditions are set out in
both
Article 6(3)(c) of the ECHR and Article 14(3)(d) of the ICCPR.
The
Means Test
If
a person does not have sufficient means to pay for their own lawyer,
they will satisfy
the
first condition set down in Article 6(3) of the ECHR. The ECtHR has
not provided a
definition
of “sufficient means”. Instead, the ECtHR takes all of the
particular
circumstances
of each case into account when determining if the defendant’s
financial
circumstances
required the granting of legal assistance.
The
ECtHR has held, as a general rule, that it is for domestic
authorities to define the
financial
threshold for the means test. While the ECtHR allows Member States a
certain
margin
of appreciation in choosing how to implement means tests, there must
be
sufficient
guarantees against arbitrariness in the determination of eligibility
(discussed
further
below). In Santambrogio v Italy, the ECtHR found no violation
of the Article
6(1)
right of access to a court where an applicant was refused legal aid
on the grounds
that
his means exceeded the statutory limit. The ECtHR determined that the
refusal to
grant
legal aid was based on the law and that the Italian legal system
afforded sufficient
guarantees
against arbitrariness in the determination of eligibility for legal
aid. 5
The
defendant bears the burden of proving that he cannot afford to pay
for legal
assistance,
but he does not have to prove his indigence “beyond all doubt”.6
In Pakelli v
Germany,
the ECtHR relied on “some indications” that the applicant had
been unable to
pay
for his lawyer, including tax-related statements, and the fact that
the applicant had
spent
the previous two years in custody while his appeal on points of law
were pending.
In
the absence of indications to the contrary, the ECtHR was satisfied
that the applicant
was
engaged in business on a small scale and that his financial situation
was modest, in
finding
that he lacked the means to pay for a lawyer.
The
UN Principles and Guidelines have highlighted the importance of not
applying a
restrictively
low or unfair means test, by urging States to ensure that “persons
whose
means
exceed the limits of the means test but who cannot afford, or do not
have access
to,
a lawyer in situations where legal aid would have otherwise been
granted and where
it
is in the interests of justice to provide such aid, are not excluded
from receiving
assistance”.
The UN Principles and Guidelines also state that
the criteria for applying
the
means test should be “widely publicized” to ensure transparency
and fairness.
Remittance
or Reimbursement
While
a requirement to reimburse legal aid costs may in some circumstances
violate the
fairness
of the proceedings, the possibility that an accused may be required
to repay the
cost
of legal aid at the end of the proceedings is not, in principle,
incompatible with
Article
6(3) of the ECHR. In X v Germany, the former European
Commission of
Human
Rights found that Article 6(3)(c) does not guarantee a definitive
exemption
from
legal aid costs. Instead, the State can pursue a defendant for
reimbursement of the
costs
after the trial if the defendant’s economic situation improves and
they are able to
meet
the costs.
Requiring
reimbursement or remittance of legal aid costs might be incompatible
with
Article
6 where the amount claimed from the applicant is excessive, the terms
of
reimbursement
are arbitrary or unreasonable, or where no assessment of the
applicant’s
financial situation has been performed to ensure that their economic
situation
has improved and they are able to meet the costs.
However,
the ECtHR will carefully examine all the facts to determine whether a
requirement
to reimburse costs adversely affected the fairness of the proceedings
in the
particular
circumstances of a given case. For example, in Ognyan Asenov v
Bulgaria
the
ECtHR examined whether the possibility of being ordered to bear the
costs of his
defence
in the event of a conviction had inhibited the applicant from asking
the trial
court
to appoint a lawyer for him. The ECtHR found that the applicant had
not felt
inhibited
and that it did not undermine his procedural rights. In Croissant
v Germany,
the
ECtHR held that the reimbursement order made against the applicant
was not
incompatible
with Article 6 because the amounts claimed were not excessive, and
the
German
system of legal aid normally remitted the greater part of the costs
where they
were
high. Open Society Foundation
ÉTENDUE
DU DROIT D'OBTENIR L'AIDE JURIDICTIONNELLE
Une
personne a le droit à l’aide juridictionnelle gratuite si deux
conditions sont remplies.
Premièrement,
elle n’a pas les moyens de payer un avocat (« condition de
ressources ») et
deuxièmement,
les intérêts de la justice l’exigent (« condition de bien fondé
»). Ces deux
conditions
son prévues à la fois à l’article 6(3)(c) de la Convention et à
l’article 14(3)(d)
du
PIDCP.
Condition
de ressources
Les
personnes n’ayant pas les ressources suffisantes pour payer leur
propre avocat
remplissent
la première condition de l’article 6(3) de la Convention. La CEDH
n’a pas
défini
la notion de « ressources suffisantes ». Mais la CEDH analyse au
cas par cas la
situation
de chaque personne dans son ensemble pour décider si sa situation
financière
justifie
l'aide juridictionnelle.
D’une
manière générale, la CEDH considère qu’il appartient aux
autorités nationales de
définir
le seuil financier qui constitue la condition de ressources. Si la
CEDH donne aux
États
membres une certaine marge d’appréciation dans la fixation des
conditions de
ressources,
elle exige que la détermination de l'éligibilité soit entourée de
garanties
suffisantes
contre l’arbitraire (cf. ci-dessous). Dans Santambrogio v Italy,
la CEDH a jugé
qu’il
n’y avait pas violation du droit d’accès à un tribunal prévu
par l’article 6(1) si le
requérant
s’est vu refuser l’aide juridictionnelle au motif que ses
ressources étaient
supérieures
à la limite prévue par la loi. La CEDH a jugé que le refus
d’octroyer l’aide
juridictionnelle
était fondé sur la loi et que le système juridique italien offrait
des
garanties
suffisantes contre l’arbitraire lors de l'examen de l’éligibilité
à l’aide
juridictionnelle.
Le
défendeur a la charge de prouver qu’il ne peut pas payer son
avocat, mais n’a pas à
prouver
son indigence « de manière indubitable ». Dans Pakelli v
Germany, la CEDH
s’est
appuyée sur « certaines indications » démontrant que le requérant
était incapable de
payer
son avocat, notamment ses déclarations fiscales, et le fait que le
requérant avait été
placé
en détention provisoire pendant les deux années précédentes, dans
l'attente d'une
décision
sur son appel concernant des points de droit. En l’absence
d’indications
contraires,
la CEDH a jugé satisfaisant le fait que le requérant n'était qu'un
petit entrepreneur et que sa situation financière était modeste
pour décider qu’il n’avait pas les
moyens
de payer son avocat.
Les
Principes et lignes directrices de l’ONU précisent qu'il est
important de ne pas
appliquer
des critères de ressources trop faibles ou injustes, et appellent
les États à
garantir
que « ne soit pas privé de l'aide juridictionnelle le justiciable
dont les ressources
dépassent
les plafonds fixés, mais qui n’a pas les moyens de payer son
avocat ou n’a pas
accès
à un avocat alors que son cas aurait normalement dû lui ouvrir
droit à l'aide
juridictionnelle
conformément à l’intérêt de la justice ». Les Principes et
lignes
directrices
de l’ONU disposent également que les conditions de ressources
appliquées
doivent
faire l’objet « d’une large publicité » pour garantir la
transparence et l’équité.
Paiement
ou remboursement
L’obligation
de rembourser les frais d’aide juridictionnelle peut, dans certains
cas,
constituer
une violation de l’équité de la procédure. Cependant, la
possibilité de
demander
à un accusé de rembourser les frais d’aide juridictionnelle à
l’issue de la
procédure
n’est pas, par principe, incompatible avec l’article 6(3) de la
Convention. Dans
X
v Germany, l’ex-Commission européenne des droits de l’Homme
a jugé que l’article
6(3)(c)
ne garantissait pas une exemption définitive des frais d’aide
juridictionnelle.
L’État
peut poursuivre un défendeur en remboursement de ces frais après le
procès si la
situation
économique du défendeur s’est améliorée et qu’il est
désormais à même de
payer
ces frais.
Exiger
le remboursement ou le règlement des frais d’aide juridictionnelle
est
incompatible
avec l’article 6 si le montant demandé au requérant est excessif,
si les
conditions
attachées au remboursement sont arbitraires ou déraisonnables, ou
si aucun
examen
de la situation financière du requérant n’a été fait pour
vérifier que sa situation
économique
s’était améliorée et qu’il était à même de payer ces frais.
La
CEDH examine avec attention l’ensemble des faits de chaque espèce
pour juger si
l’exigence
de remboursement des frais a eu un impact négatif sur le caractère
équitable de
la
procédure.14 Ainsi, dans Ognyan Asenov v Bulgaria, la CEDH a
recherché si le risque
de
devoir supporter les frais de sa défense en cas de condamnation
avait induit le
requérant
à ne pas demander au tribunal la désignation d'un avocat commis
d'office. La
CEDH
a jugé que le requérant n’avait pas été induit à renoncer à
cette aide, et que le
risque
d'avoir à rembourser l'aide n’avait pas nui à ses droits
procéduraux.15 Dans
Croissant
v Germany, la CEDH a jugé que la décision de remboursement
rendue contre le
requérant
n’était pas incompatible avec l’article 6 car les montants
demandés n’étaient
pas
excessifs, et que le système allemand d’aide juridictionnelle
prenait normalement en
charge
la plus grande partie des coûts si ceux-ci étaient élevés.
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