2/23/2015

Avrupa ve Uluslararası Standartlar Hukuki Yardım Hakkı İçin - HAKKININ KAPSAMI YASAL YARDIM ALMAK İÇİN -


"A functioning legal aid system, as part of a functioning criminal justice system, can reduce the length of time suspects are held in police stations and detention centres, in addition to reducing the prison population, wrongful convictions, prison overcrowding and congestion in the courts."
"Un système d’aide juridictionnelle efficace intégré au fonctionnement de la procédure
pénale permet de réduire la durée de la garde à vue et de la détention des suspects dans
les commissariats et les établissements pénitentiaires, de diminuer la population carcérale,
les risques d’erreurs judiciaires, la surpopulation des prisons et l’encombrement des
tribunaux."
This document draws on these various European and international sources to set out the
minimum standards on six aspects of legal aid:
(A) the scope of the right to legal aid through the application of the means and
merits test;
(B) the State’s obligation to provide legal aid during the early stages of criminal
proceedings;
(C) the obligation on legal aid bodies to make decisions appointing lawyers fairly
and without arbitrariness;
(D) the right of people to choose their own legal aid lawyer;
(E) the State’s obligation to ensure the quality of legal aid services; and
(F) practical requirements for implementing functioning and effective legal aid
systems.
One of the fundamental procedural rights of all people accused or suspected of crimes
is the right to legal assistance at all stages of the criminal process. But it is not enough
to merely allow a theoretical or illusory right to legal assistance. The right must be
practical and effective in the way in which it is applied. Accordingly, people charged
with crimes should be able to request free legal assistance from the outset of the
investigation if they cannot afford to pay for that assistance themselves. This ensures
that indigent suspects and defendants are able to defend their cases effectively before
the court and are not denied their right to a fair trial because of their financial
circumstances. Legal aid also has broader benefits for the system as a whole. A functioning legal aid system, as part of a functioning criminal justice system, can reduce the length of time suspects are held in police stations and detention centres, in addition to reducing the
prison population, wrongful convictions, prison overcrowding and congestion in the
courts. The United Nations General Assembly recently adopted the world’s first international
instrument dedicated to the provision of legal aid. The UN Principles and Guidelines on
Access to Legal Aid in Criminal Justice Systems2 (“the UN Principles and Guidelines”)
were approved on 20 December 2012. They enact global standards for legal aid, and
invite States to adopt and strengthen measures to ensure that effective legal aid is
provided across the world:
Recognizing that legal aid is an essential element of a functioning criminal justice
system that is based on the rule of law, a foundation for the enjoyment of other
rights, including the right to a fair trial, and an important safeguard that ensures
fundamental fairness and public trust in the criminal justice process, States should
guarantee the right to legal aid in their national legal systems at the highest possible
level, including, where applicable, in the constitution”
The right to legal aid is established explicitly in Article 6(3)(c) of the European
Convention on Human Rights (“ECHR”) and in Article 14(3)(d) of the International
Covenant on Civil and Political Rights (“ICCPR”). The European Court of Human
Rights (“ECtHR”) has developed detailed rules about how legal aid should be provided,
many of which have been affirmed by the UN Human Rights Committee applying the
ICCPR. Other European and international bodies have also set down rules of legal aid. The
European Committee for the Prevention of Torture (“CPT”) and the UN Subcommittee
on Prevention of Torture (“SPT”) have both repeatedly emphasized the importance of
legal aid as a fundamental safeguard against intimidation, ill-treatment, or torture. The
CPT and SPT have identified that the period immediately following deprivation of
liberty is when the risk of intimidation and physical ill-treatment is greatest. In order to
protect the vulnerable position of people in police custody, all States must develop an

appropriate system of legal aid for those who are not in a position to pay for a lawyer. Open Society Foundation.

Le présent document s’inspire desdites sources variées européennes et internationales pour
définir un ensemble de normes minimales concernant six aspects de l’aide juridictionnelle, à
savoir :
(A) le champ d’application du droit à l’aide juridictionnelle, par le biais de l’application
du test basé sur les ressources financières et les faits de la cause ;
(B) l’obligation étatique de fournir une aide juridictionnelle à un stade précoce dans le
cadre des procédures pénales ;
(C) l’obligation des organismes chargés de l’aide juridictionnelle de désigner les
avocats chargés de cette dernière dans des conditions équitables et non arbitraires ;
(D) le droit des personnes de choisir leur propre avocat dans le cadre de l’aide
juridictionnelle ;
(E) l’obligation étatique de garantir la qualité des services d’aide juridictionnelle, et
(F) les conditions pratiques pour la mise en oeuvre de systèmes d’aide juridictionnelle
performants et efficaces
L’un des droits procéduraux fondamentaux de toute personne accusée ou soupçonnée
d’avoir commis une infraction est le droit à l’aide juridictionnelle à chaque étape de la
procédure pénale. Mais ce droit à l'aide juridictionnelle ne doit pas rester théorique ou
illusoire. Il doit s'appliquer de manière pratique et effective. Par conséquent, les
personnes accusées d’une infraction et qui n’ont pas les moyens de payer leur avocat
doivent pouvoir solliciter l'aide juridictionnelle gratuite dès le début de l’enquête. Ceci
garantit que les personnes soupçonnées ou accusées, qui sont de condition modeste,
soient à même de se défendre de manière effective devant les tribunaux, et ne soient pas
privées de leur droit à un procès équitable en raison de leur situation financière. L’aide juridictionnelle a également des retombées bénéfiques sur l’ensemble du système.
Un système d’aide juridictionnelle efficace intégré au fonctionnement de la procédure
pénale permet de réduire la durée de la garde à vue et de la détention des suspects dans
les commissariats et les établissements pénitentiaires, de diminuer la population carcérale,
les risques d’erreurs judiciaires, la surpopulation des prisons et l’encombrement des
tribunaux. L’Assemblée Générale des Nations Unies vient d’adopter le premier instrument
international consacré à l’aide juridictionnelle. Les Principes et lignes directrices de
l'ONU sur l'accès à l'assistance juridique dans le système de justice pénale2 (« les
Principes et lignes directrices de l'ONU ») ont été approuvés le 20 décembre 2012. Ils
promulguent des normes mondiales applicables à l’aide juridictionnelle, et invitent les
États à adopter et à renforcer les mesures garantissant que l'aide juridictionnelle soit
effective dans le monde entier :
« Reconnaissant que l’assistance juridique constitue à la fois un élément essentiel d'un
système de justice pénale efficace qui repose sur la primauté du droit, un fondement
pour la jouissance d’autres droits, notamment le droit à un procès équitable, et une
protection importante qui garantit l’équité fondamentale et la confiance du public dans
le processus de justice pénale, les États doivent garantir le droit à l’assistance juridique
dans leur système juridique national au plus haut niveau possible, y compris, le cas
échéant, dans la constitution. »
Le droit à l’aide juridictionnelle est explicitement prévu à l’article 6(3)(c) de la
Convention européenne des Droits de l’Homme (la « Convention ») et à l’article 14(3)(d)
du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (« PIDCP »). La Cour
européenne des droits de l’homme (CEDH) a élaboré des règles détaillées sur la manière
dont l’aide juridictionnelle doit être fournie, et beaucoup de celles-ci ont été reprises par
le Comité des droits de l’homme de l’ONU dans son application du PIDCP.
D’autres organes européens et internationaux ont également adopté des règles relatives à
l’aide juridictionnelle. Le Comité européen pour la prévention de la torture (« CPT ») et
le Sous-comité de l’ONU sur la prévention de la torture (« SPT ») ont l’un et l’autre
insisté sur l’importance de l’aide juridictionnelle en tant que garantie fondamentale contre
l’intimidation, les mauvais traitements ou la torture. Le CPT et le SPT ont identifié la
période qui suit immédiatement la privation de liberté comme celle où le risque
d’intimidation et de mauvais-traitement physique est le plus élevé. Afin de protéger les
personnes en situation de vulnérabilité, détenues par la police, tous les États doivent adopter un système approprié d’aide juridictionnelle pour ceux qui ne peuvent pas payer leur avocat. Open Society Foundation.

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