Central
Asia « The First Nomadic Steppe Tribes and their Religion »
In
the literature of Central Asia, the term 'nomad' is used to designate
the Saka communities and human groups which spread throughout the
vast geographical territory of Kazakhstan and the areas bordering it.
In fact it is a convenient simplification that emphasizes the way of
life these tribal groups chose. The same conceptual simplification
also applies when we consider the word 'steppe' used to describe the
environment in which the various cultures connected to 'nomad' tribal
groups emerged and evolved. In
addition to the steppe, distinguished by countless species of
vegetation stretching endlessly over the grasslands of central
Kazakhstan, the space in which the 'nomads' lived also included the
wooded steppe of northern Kazakhstan, bordering on the immens
Siberians forests; the semi-desert steppe in the south of the region,
and also the shores of the Caspian and Aral seas; the large delta
areas of the Syr Darya and Amu Darya rivers; the areas of what is now
Kyrkyzstan; the Ural and the
Emba; and finally the piedmont regions between the slopes of high
mountain chains, Pamirs, Tien Shans and the Altais where vestiges of
Saka culture are particularly abundant.
Each
of these ecosystems had a range of natural resources that allowed a
pastoral economy to develop. Here, at the exact center of the
Eurasian continent, Kazakhstan, which has been a meeting point for
peoples of different cultures since prehistoric times, was one of the
places where the Saka most fully developed nomadic animal herding,
thanks to their use of horses as mounts and draft animals. But this
was not their only economically oriented activity. In fact it existed
together with farming and with close, ongoing commercial relations
both with sedentary agricultural peoples in southern Central Asia and
semi-sedentary groups in southern Siberia, whose economy was based on
animal breeding, hunting and fishing. In reality, by virtue of their
history and evolution, the nomadic, semi-nomad and sedentary groups
must be considered in relation to the others, rather than being
viewed as a unity, a whole.
Precisely because nomadic society was not self-sufficient, it could
not have survived and prospered without commercial interaction with
neighbors – the peoples of the southern Siberian
forest-steppe, and those living in the proto-statal and statal
societies of southern Central Asia. The term Saka was the ethnonym,
which in time became crystallized that these peoples used to identify
themselves and probably, also the name by which they were known in
the rest of Asia, given that the equivalent saka
and sai
are found respectively in the Indian and Chinese tradition. The
generic nature of this denomination was based on similarities, which
instead we now know to be merely apparent and at most recognizable
only at the local level, in the material cultures and the ways of
life of the tribal nomadic
groups.
It is not, however, possible to speak of ethnic unity nor of cultural
homogeneity; only some shared characteristics found in natural
environment that extends to the Chinese border.
Each
tribal group was 'completely distinct and original by virtue of its
own particular historical past and the particular conditions ruling
the country in which it was found. This does not mean that there were
no ethnic connections between these groups, but rather that the
genesis of each community occurred in a totally independent manner,
based however, on a series of social relations, contacts and cultural
alliances that involved not only neighboring and middle-distance
tribes but even those that lived hundreds of kilometers away, all of
them part of the overall social system of the steppes.
It
is also likely that the ethnic denominations attested to by ancient
sources, may not have indicated the ethnonym with which a single
group or human community identified itself, but rather an alliance
between a number of tribal groups that had banded together to protect
their herds and defend their pastures from enemies, do the jobs
involved in transhumance and other work that required high
expenditures of energy and conduct military campaigns.
These
tribal clusters were led either by a headman, whose funeral barrows
are distinctive in terms of size, grandiosity and the wealth of
funerary goods buried in them. The clearest evidence of the headman's
political, religious and social importance was the inhumation found
at Issyk, in southern Kazakhstan, known as the barrow of the 'Golden
Man', a figure that was warrior, priest and shepherd. Gian Luca
Bonora in “Religion and Society in the History of Central
Eurasiasia”.
Asie
Centrale – Les premières tribus nomades et leur religion.
Dans
la littérature qui concerne l'Asie Centrale, le terme nomade est
souvent utilisé pour désigner les communautés Saka et les groupes
qui se sont déplacés dans tout le vaste territoire du Kazakhstan et
des aires géographiques voisines. Il s'agit en fait d'une
simplification facile et pratique qui décrit le mode de vie choisi
par ces groupes tribaux. La même simplification contextuelle
s'applique quand on parle de la 'steppe', un mot utilisé pour
décrire l'environnement dans lequel les différentes cultures liées
aux groupes 'nomades' sont apparues et ont évolué. De surcroît la
steppe, qui se distingue par les nombreuses variétés d'espèces
végétales qui s'étirent indéfiniment dans les prairies du
Kazakhstan central, prend en compte l'espace bien particulier où les
nomades vivaient ainsi que la steppe arborée du nord du Kazakhstan,
les immenses forêts sibériennes voisines, la steppe semi-désertique
du sud de la région, le large delta des rivières Syr Darya et Amu
Darya, l'Oural et l'Emba et finalement les régions au pied des
montagnes, sur les versants des chaînes montagneuses Pamir, Tien
Shan et l'Altaï qui abrite de nombreux vestiges de la culture Saka.
Chacun
de ces écosystèmes possède une grande variété de ressources
naturelles qui permet le développement d'une économie pastorale.
C'est ici, au centre même du continent Eurasien, au Kazakhstan qui
fut une des points majeurs de rencontres des différentes cultures
depuis la préhistoire, que les Saka ont pu développer de manière
la plus complète l'élevage de cheptel nomade grâce à leurs
chevaux qu'ils utilisaient en montures et comme animaux de trait. En
plus de cette activité économique bien particulière, il y avait
l'agriculture et le développement de relations commerciales avec les
peuples sédentaires du sud de l'Asie Centrale et les groupes
semi-sédentaires du sud de la Sibérie, dont l'économie reposait
sur l'élevage, la chasse et la pêche. Pour être exact, quand on
considère leur histoire et leur évolution, on voit bien que l'étude
de ces groupes de nomades, semi-nomades et sédentaires doit être
menée en suivant la cohérence des interrelations de groupes variés
plutôt que de les envisager comme un ensemble, une unité. C'est
précisément parce que les sociétés nomades n'étaient pas
totalement autonomes qu'elles devaient développer un tissu social
basé sur le commerce qui allait les aider à subsister et à
prospérer. Ces relations s'établissaient avec les groupes voisins,
les peuples de la steppe arborée du sud de la Sibérie et ceux des
communautés au système politique plus complexe du sud de l'Asie
Centrale. Le terme Saka était un ethnonyme qui à cette époque a
cristallisé les groupes d'humains qui l'utilisaient pour
s'identifier et le terme de référence par les autres groupes du
reste de l'Asie où on trouve l'équivalent Saka et Sai
respectivement dans la tradition Indienne et Chinoise. Le caractère
générique de cette référence se basait sur des similitudes, qui
on le sait maintenant n'étaient que basées sur des apparences
visibles uniquement à un niveau local, des cultures matérielles et
des modes de vie des groupes tribaux nomades. Il n'est donc pas
possible de parler d'unité ethnique ni d'homogénéité culturelle ;
seuls quelques uns de ces groupes partageaient certaines
caractéristiques de vie que l'on retrouve dans les mêmes
environnements naturels dans une aire qui s'étend jusqu'à la
frontière de Chine.
Chaque
groupe tribal était complètement différent et unique en raison de
son passé historique bien particulier et des structures politiques
des pays dans lesquels ils vivaient. Ceci ne veut pas dire qu'il n'y
avait aucune interrelation ethnique, mais chaque communauté trouvait
son origine indépendamment de celle des autres communautés. En
revanche les contacts, les relations sociales et les alliances
n'impliquaient pas uniquement les tribus voisines mais également les
groupes à moyenne distance ou à des centaines de kilomètres ce qui
aboutit à l'émergence d'un système d'échanges bien particulier
aux gens des steppes.
Il
est aussi probable que les références utilisées que l'on retrouve
dans les sources anciennes se soient basées sur, non pas les
ethnonymes que les groupes utilisaient pour s'identifier, mais plutôt
sur la description d'une alliance scellée pour diverses raisons, la
protection des troupeaux et la défense des territoires pastoraux
face à un ennemi, pour travailler ensemble au cours de la
transhumance et autres travaux qui exigeaient une main d'oeuvre
conséquente et pour entreprendre des raids guerriers.
Ces
regroupements tribaux étaient dirigés par un chef, reconnaissable,
notamment pour nous, grâce à leurs funérailles qui se
distinguaient par la taille, l'ostentation et les richesses inhumées
dans ou près de leur tombe. L'indication la plus pertinente de
l'importance religieuse, politique et sociale du chef réside sur le
site de vestiges d'une tombe à Issyk, au sud du Kazakhstan, d'un
personnage connu sous le nom de l''homme en or', qui était à la
fois, guerrier, prêtre et berger.
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