5/06/2015

Orta Asya -İlk göçebe bozkır kabileler- 'Saka' bir etnik grup: pratik basitleştirme - etnik birlik değildir- kültürel homojenlik değildir - farklı etnik gruplar arasında değişim sistemi

Central Asia « The First Nomadic Steppe Tribes and their Religion »
In the literature of Central Asia, the term 'nomad' is used to designate the Saka communities and human groups which spread throughout the vast geographical territory of Kazakhstan and the areas bordering it. In fact it is a convenient simplification that emphasizes the way of life these tribal groups chose. The same conceptual simplification also applies when we consider the word 'steppe' used to describe the environment in which the various cultures connected to 'nomad' tribal groups emerged and evolved. In addition to the steppe, distinguished by countless species of vegetation stretching endlessly over the grasslands of central Kazakhstan, the space in which the 'nomads' lived also included the wooded steppe of northern Kazakhstan, bordering on the immens Siberians forests; the semi-desert steppe in the south of the region, and also the shores of the Caspian and Aral seas; the large delta areas of the Syr Darya and Amu Darya rivers; the areas of what is now Kyrkyzstan; the Ural and the Emba; and finally the piedmont regions between the slopes of high mountain chains, Pamirs, Tien Shans and the Altais where vestiges of Saka culture are particularly abundant.
Each of these ecosystems had a range of natural resources that allowed a pastoral economy to develop. Here, at the exact center of the Eurasian continent, Kazakhstan, which has been a meeting point for peoples of different cultures since prehistoric times, was one of the places where the Saka most fully developed nomadic animal herding, thanks to their use of horses as mounts and draft animals. But this was not their only economically oriented activity. In fact it existed together with farming and with close, ongoing commercial relations both with sedentary agricultural peoples in southern Central Asia and semi-sedentary groups in southern Siberia, whose economy was based on animal breeding, hunting and fishing. In reality, by virtue of their history and evolution, the nomadic, semi-nomad and sedentary groups must be considered in relation to the others, rather than being viewed as a unity, a whole. Precisely because nomadic society was not self-sufficient, it could not have survived and prospered without commercial interaction with neighbors – the peoples of the southern Siberian forest-steppe, and those living in the proto-statal and statal societies of southern Central Asia. The term Saka was the ethnonym, which in time became crystallized that these peoples used to identify themselves and probably, also the name by which they were known in the rest of Asia, given that the equivalent saka and sai are found respectively in the Indian and Chinese tradition. The generic nature of this denomination was based on similarities, which instead we now know to be merely apparent and at most recognizable only at the local level, in the material cultures and the ways of life of the tribal nomadic groups. It is not, however, possible to speak of ethnic unity nor of cultural homogeneity; only some shared characteristics found in natural environment that extends to the Chinese border.
Each tribal group was 'completely distinct and original by virtue of its own particular historical past and the particular conditions ruling the country in which it was found. This does not mean that there were no ethnic connections between these groups, but rather that the genesis of each community occurred in a totally independent manner, based however, on a series of social relations, contacts and cultural alliances that involved not only neighboring and middle-distance tribes but even those that lived hundreds of kilometers away, all of them part of the overall social system of the steppes.
It is also likely that the ethnic denominations attested to by ancient sources, may not have indicated the ethnonym with which a single group or human community identified itself, but rather an alliance between a number of tribal groups that had banded together to protect their herds and defend their pastures from enemies, do the jobs involved in transhumance and other work that required high expenditures of energy and conduct military campaigns.
These tribal clusters were led either by a headman, whose funeral barrows are distinctive in terms of size, grandiosity and the wealth of funerary goods buried in them. The clearest evidence of the headman's political, religious and social importance was the inhumation found at Issyk, in southern Kazakhstan, known as the barrow of the 'Golden Man', a figure that was warrior, priest and shepherd. Gian Luca Bonora in “Religion and Society in the History of Central Eurasiasia”.


Asie Centrale – Les premières tribus nomades et leur religion.
Dans la littérature qui concerne l'Asie Centrale, le terme nomade est souvent utilisé pour désigner les communautés Saka et les groupes qui se sont déplacés dans tout le vaste territoire du Kazakhstan et des aires géographiques voisines. Il s'agit en fait d'une simplification facile et pratique qui décrit le mode de vie choisi par ces groupes tribaux. La même simplification contextuelle s'applique quand on parle de la 'steppe', un mot utilisé pour décrire l'environnement dans lequel les différentes cultures liées aux groupes 'nomades' sont apparues et ont évolué. De surcroît la steppe, qui se distingue par les nombreuses variétés d'espèces végétales qui s'étirent indéfiniment dans les prairies du Kazakhstan central, prend en compte l'espace bien particulier où les nomades vivaient ainsi que la steppe arborée du nord du Kazakhstan, les immenses forêts sibériennes voisines, la steppe semi-désertique du sud de la région, le large delta des rivières Syr Darya et Amu Darya, l'Oural et l'Emba et finalement les régions au pied des montagnes, sur les versants des chaînes montagneuses Pamir, Tien Shan et l'Altaï qui abrite de nombreux vestiges de la culture Saka.
Chacun de ces écosystèmes possède une grande variété de ressources naturelles qui permet le développement d'une économie pastorale. C'est ici, au centre même du continent Eurasien, au Kazakhstan qui fut une des points majeurs de rencontres des différentes cultures depuis la préhistoire, que les Saka ont pu développer de manière la plus complète l'élevage de cheptel nomade grâce à leurs chevaux qu'ils utilisaient en montures et comme animaux de trait. En plus de cette activité économique bien particulière, il y avait l'agriculture et le développement de relations commerciales avec les peuples sédentaires du sud de l'Asie Centrale et les groupes semi-sédentaires du sud de la Sibérie, dont l'économie reposait sur l'élevage, la chasse et la pêche. Pour être exact, quand on considère leur histoire et leur évolution, on voit bien que l'étude de ces groupes de nomades, semi-nomades et sédentaires doit être menée en suivant la cohérence des interrelations de groupes variés plutôt que de les envisager comme un ensemble, une unité. C'est précisément parce que les sociétés nomades n'étaient pas totalement autonomes qu'elles devaient développer un tissu social basé sur le commerce qui allait les aider à subsister et à prospérer. Ces relations s'établissaient avec les groupes voisins, les peuples de la steppe arborée du sud de la Sibérie et ceux des communautés au système politique plus complexe du sud de l'Asie Centrale. Le terme Saka était un ethnonyme qui à cette époque a cristallisé les groupes d'humains qui l'utilisaient pour s'identifier et le terme de référence par les autres groupes du reste de l'Asie où on trouve l'équivalent Saka et Sai respectivement dans la tradition Indienne et Chinoise. Le caractère générique de cette référence se basait sur des similitudes, qui on le sait maintenant n'étaient que basées sur des apparences visibles uniquement à un niveau local, des cultures matérielles et des modes de vie des groupes tribaux nomades. Il n'est donc pas possible de parler d'unité ethnique ni d'homogénéité culturelle ; seuls quelques uns de ces groupes partageaient certaines caractéristiques de vie que l'on retrouve dans les mêmes environnements naturels dans une aire qui s'étend jusqu'à la frontière de Chine.
Chaque groupe tribal était complètement différent et unique en raison de son passé historique bien particulier et des structures politiques des pays dans lesquels ils vivaient. Ceci ne veut pas dire qu'il n'y avait aucune interrelation ethnique, mais chaque communauté trouvait son origine indépendamment de celle des autres communautés. En revanche les contacts, les relations sociales et les alliances n'impliquaient pas uniquement les tribus voisines mais également les groupes à moyenne distance ou à des centaines de kilomètres ce qui aboutit à l'émergence d'un système d'échanges bien particulier aux gens des steppes.
Il est aussi probable que les références utilisées que l'on retrouve dans les sources anciennes se soient basées sur, non pas les ethnonymes que les groupes utilisaient pour s'identifier, mais plutôt sur la description d'une alliance scellée pour diverses raisons, la protection des troupeaux et la défense des territoires pastoraux face à un ennemi, pour travailler ensemble au cours de la transhumance et autres travaux qui exigeaient une main d'oeuvre conséquente et pour entreprendre des raids guerriers.
Ces regroupements tribaux étaient dirigés par un chef, reconnaissable, notamment pour nous, grâce à leurs funérailles qui se distinguaient par la taille, l'ostentation et les richesses inhumées dans ou près de leur tombe. L'indication la plus pertinente de l'importance religieuse, politique et sociale du chef réside sur le site de vestiges d'une tombe à Issyk, au sud du Kazakhstan, d'un personnage connu sous le nom de l''homme en or', qui était à la fois, guerrier, prêtre et berger.

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