5/28/2015

14. ve 15. yüzyıl sanatı - sembolik düzen - bazen sihirli astrolojik kavramlar - Quattrocento insancılık - Bilimin modern yaklaşım

The symbolic system of the 15th century – In order to understand the formation of the 15th century symbolic system in Europe, there is no need to seek the most widely used elements by the system creators in the genesis of history of art, but rather the usual value assigned to the whole network of signs used in the Western world. Of course, those signs did not recall notions of nature, even if art displayed a certain sense of realism and an expanded illusionism. Elements purloining realistic concepts always involve in systems that provide coherence; the latter only depending on the recognition of certain rules and truths witnessing the spectacle of daily life. Experienced stages towards a universal rational representation were necessarily medieval – where visual and invisible symbolism founded itself – then from the Renaissance – witnessing the discovery of the 'proper' space involving a correspondence between mathematical principles and the physical law of the universe. Thus the Middle-Age would have discovered the necessary reference to an absolute sense of time and the Renaissance the no less necessary reference to the physical reality of this space. Remaining in the perspective of theoretical space-time, we can show that an analytical study is possible, not of the elements, but the systems of integration controlled by the double concern of place and time. Just as the surveyor proceeds without calling into question, at all stages of his line of argument, the basic elements of the system: point, lines, figures. Likewise the linguist differentiates phonetics from structural analysis of the language.
The idea of the existence of human life and community life cycles based on the regular motion of the solar system is a last trace of our 21st century magic astrological concepts originating in the Middle-Age still alive among us in the form of deep reveries. In fact, the movement of ideas resulting in and appearing during the Renaissance shows a world that did not slowly crawl in the foreknowledge of its own fall. At the end of the 14th century, the medieval world was not only a very living world but also creating. For example, the 14th century witnessed the evolution of the cycle of thoughts that paved the way of the Quattrocento humanism, the rise of a modern approach in the field of science. In arts, it was not a question of a non-renewable aesthetic movement, but in the contrary a formal, rapidly growing realm. Two main centers gave directions to the movement of aesthetic ideas: one the one hand, in the North, the Houses from princely dynasties of France, on the other, in Italy, commercial and other cities strive to avoid Byzantium and Rome. In the traditional perspective of arts, we use to give the absolute priority to the Italian domain because we felt as if the modern world came from there, less owing to a patient effort facing the deepening of cultural knowledge than to the sudden discovery, at the Quattrocento, of a rational symbolic solution that deleted, so to say, all the efforts of earlier generations, for it was per se, the real standard of all objective view of the world. In Italy, the great conquest was to learn Giotto's way of painting established as opposed to Byzantine tradition based on the foundation of imitating nature. Assuming the innovative nature of the 14th century and its poles of activity, we can provide a new perspective to the problem of the symbolic space-time evolution, a complex figurative code generator where systems within which the problems of the people of the North and those of Tuscan people meet each other. This new perspective was not orientated towards the foreshadowing of a sudden invention bringing men in the absolute truth of a normative image forgotten since Antiquity. Giotto's efforts to push the limits of space-time are not for figurative reasons but rather intellectual and sensitive. As for Byzance, painting is intended for the materialization of a certain space dimensions of which all aspects are determined by the divine law. The universe was the transcription of the thought of God. Any space was real in that pictured space and the space where we dwell are identical to each other and to the universe. When the byzantine painter decorated a church, he arranged the signs following the order of the supernatural organization of the world. All that exists is the Word. Painting is an initiation, an introduction to the conceptual reality; invention is limited, because the image, the icon is a reduction of the pattern constituted modes by which the episodes of the legend indicates the absolute truth.

Jan van Eyck

Système figuratif au 15ème siècle – Pour comprendre comment un système figuratif s'est constitué en Europe au 15ème siècle, il faut chercher non dans la genèse absolue des éléments les plus couramment utilisés par les créateurs du système, mais la valeur usuelle qu'on attribuait aux environs de 1400 à l'ensemble des signes en usage dans le monde occidental. Naturellement, ces signes ne renvoyaient pas à la nature. Non que l'art n'ait fait preuve d'un réalisme et d'un illusionnisme développés. Mais les éléments d'emprunt au réel s'organisent toujours dans des systèmes qui n'offrent de cohérence qu'une fois admises certaines règles de vérité impliquant référence à des lieux et à des temps différents de ce que nous offre le spectacle de la vie quotidienne. Les étapes parcourues vers une représentation rationnelle de l'univers ont été nécessairement celle du Moyen-Age – où s'est fondé le symbolisme du visuel et de l'invisible – puis celle de la Renaissance – où s'est découverte la construction 'correcte' d'un espace impliquant une concordance entre les principes mathématiques et la loi physique de l'univers. Ainsi, le Moyen-Age aurait découvert la référence nécessaire à un absolu du temps, et la Renaissance la référence aussi nécessaire à la réalité physique de l'espace. En restant dans la perspective de l'espace-temps théorique, nous montrerons comment est possible une étude analytique, non des éléments, mais des systèmes d'intégration commandés par le double souci du lieu et du temps. Tout comme le géomètre procède sans remettre en cause à chaque étape de son raisonnement les éléments de base du système : point, ligne, figures. De même le linguiste distingue la phonétique de l'analyse structurale de la langue.
L'idée qu'il existe des cycles de la vie humaine et de la vie des sociétés calqués sur le mouvement régulier du système solaire est une dernière trace dans notre 21ème siècle des concepts magico-astrologiques du Moyen-Age lui-même, encore vivant parmi nous dans plusieurs formes spontanées de nos rêveries. En réalité, lorsque le mouvement d'idées qui a abouti à la Renaissance est apparu, le monde ne se traînait pas de langueur dans la prescience de son déclin. Le monde médiéval était, non seulement, bien vivant à la fin du 14ème siècle , mais créateur. Le 14ème siècle a vu se développer par exemple, tout le cycle de pensée qui a préparé l'humanisme du Quattrocento, l'essor d'une pensée moderne dans le domaine de la science. Dans le domaine artistique, il ne s'agit pas d'un courant esthétique qui s'épuise, mais au contraire d'un univers formel en plein essor. Deux centres principaux orientent le mouvement des idées esthétiques : d'une part dans le Nord, les cours princières issues de la Maison de France, et d'autre part, en Italie, les villes commerçantes et les cités qui s'efforcent de se soustraire à la tradition trop rigide de Rome ou de Byzance. Dans la perspective traditionnelle des arts, on a coutume d'accorder la priorité absolue au domaine italien parce qu'on a eu le sentiment que de lui était sorti tout armé le monde moderne, moins par suite d'un patient effort d'approfondissement de la culture que grâce à la découverte soudain, au Quattrocento, d'une solution figurative rationnelle qui annulait pour ainsi dire tous les efforts des générations précédentes car il constituait en soi la norme véritable de toute vision objective du monde. En Italie, la grande conquête a été celle du giottisme dont on a vite dit qu'il se constituait par opposition à la tradition byzantine sur la base de l'imitation de la nature. Si l'on admet ainsi le caractère novateur du 14ème siècle et la qualité de ses pôles d'activité, on replacera le problème du développement de l'espace-temps figuratif dans une perspective nouvelle, non pas comme orientée vers la préfiguration d'un invention brusque ramenant les hommes dans la vérité absolue d'une forme de vision normative oubliée depuis l'Antiquité et soudain retrouvée, mais comme génératrice d'un code figuratif complexe, où se sont finalement rencontrés des systèmes issus aussi bien de la problématique des gens du Nord que de celle des Toscans. Ce ne sont pas des raisons purement figurative qui on poussé Giotto à renouveler l'espace-temps de sa peinture, mais des raisons intellectuelles et sensibles. Pour Byzance la peinture est destinée à matérialiser les dimensions d'un espace dont toutes les qualités sont déterminées par la loi divine. L'univers est l'actualisation de la pensée de Dieu. Tout espace est réel, en ce sens que l'espace représenté et l'espace où nous sommes sont identiques entre eux et avec l'univers. Lorsque le peintre byzantin décore une église, il dispose les signes dans un ordre qui reproduit la disposition surnaturelle du monde ». Seul existe le Verbe. La peinture est initiation, introduction au réel conceptuel ; l'invention est limitée, puisque l'image, l'icône, est une réduction du prototype que constituent les épisodes d'une légende révélatrice d'un ordre absolu.
Giotto
 

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