6/03/2015

Rönesans'tan sonra - sanatsal alanın bertaraf edilmiş - ufukların kısıtlama - kübik uzay - hayali hat - sabit düzlem - mitolojik sanatın uzay kayboluşu

Disposal of a plastic space – It is not possible to consider the specific plastic space of the Renaissance as a fairly stable feature provided by experience. The "inventors" of the Renaissance are illusion creators, not skillful imitators of the real. Even nowadays, the illusionist Renaissance system meet intellectual habits convenient for the minds – leaving out the question of whether these habits are common to the entire human kind and not only to a certain historical and geographical portion of this human kind. Let us avoid this Western state of mind consideration as the only possible form of intellectual development for human kind. The Renaissance plastic space is not the best transposition of "space", it is only the coined expression of the world figure for a given time and a given group of men.
When a plastic space expresses the general principles of conduct along with the mathematical, physical and geographic expressions of a specific community, necessarily it has to change when intellectual and moral evidence - made previously the space representation transparent – are ruined. From Leon Battista Alberti's period onwards, one generation after Brunelleschi, one observes a constriction of horizons. Henceforth, the focus is on speculating within a strictly limited space: the cubic space. It is accepted that the representation of forms through values and light must correspond to the linear pattern of representation. Inside a cube a dual network is created: one of imaginary lines similar to a musical stave and another of colored spots determined by the lighting depending on a single source of light. At the meeting points of this dual network of lines and spots, each object, each detail represented, comes to lay inside the cube. During four centuries, the man as protagonist, moves on a "theater of the world" of cubic proportions and still frames limited in number. It's not a question of assigning a legendary unity to history of art from the 15th onto the 19th century. However, based on a specific teaching method according to the literary imagination current trends and committed to the preservation of a various number of mythological and mythical themes familiar to the public and to the artist, art showed, during this time, signs of a remarkable stability. Renaissance is not the discovery of a unique secret; it is the slow work of generations that together accepted quite a few theories on man and nature. During this period, men lived in a physical, geographical, imaginative space subject to immovable laws of representation. They have been able to change the legends, to emphasize one new part or another of the technique, yet the accepted some fundamental laws. At one moment, this system based on a balance between ideas and figurative signs was found to be broken. Artists and their public went beyond the traditional plastic space. The beginning of the 20th century witnessed one of the greatest remodeling of the Western imagery history since the Renaissance. The East, foreign and modern literature provide emerging themes to artists as support of their imagination and a renewal of the dialogue with the public. As a result followed a considerable changing of the so called mythical space of art. However, the breaking should not be overemphasized. Romanticism gives a greater choice between various trends of the past rather than totally rejecting the tradition. It introduces in the adjusted cubic space of the Renaissance figures with original clothes and gestures; yet it retains the frame, plans and cutting even the composition patterns. In every field, music, Chopin, Liszt, Schumann or Weber, dance or painting, art is going to substitute the classic development for episodic development. In order to familiarize his time with Shakespeare or Goethe, Delacroix is going to multiply images series where all figures will appear with the same clothes on one action different stages. Ingres and 'The Turkish Bath' will not do anything but being inspired by this new form of association of ideas and images. Resurrected by the Renaissance Greek mythology is exhausted in its new life. The great Pan is dead! It is a simple fact: the first thing the modern society, from the French revolution and even more from the industrial revolution and its new techniques due to the science discoveries of the 18th century, overthrows is the plastic vocabulary. If the first attempts of the Art Nouveau reach a considerable renewing of the imaginary frames and places, it adapts easily to two fundamental assumptions from the Renaissance regarding the representation of space on the two dimensions artistic frame. In order to reach the public consciousness less advanced than creators, new concepts must be kept by those to a relative extent close to tradition; otherwise their inventions remain inaccessible to the public. It is the absolute rule of all initiation. Pierre Francastel : 'Etudes de sociologie de l'art'


Destruction d'un espace plastique – Il n'est pas possible de considérer l'espace plastique de la Renaissance comme une donnée stable fournie par l'expérience. Les « inventeurs » de la représentation perspective de l'espace de la Renaissance sont des créateurs d'illusion et non des imitateurs particulièrement habiles du réel. Aujourd'hui encore le système illusionniste de la Renaissance satisfait à certaines habitudes intellectuelles très commodes pour l'esprit – laissant de côté, au surplus, la question de savoir dans quelle mesure ces habitudes sont communes à l'humanité toute entière et non pas seulement à une certaine portion historique et géographique de cette humanité. Evitons de considérer la tournure d'esprit des Occidentaux comme la seule forme de développement intellectuel possible pour l'humanité. L'espace plastique de la Renaissance est non pas la meilleure transposition qui soit de l' »espace », il n'est qu'une expression particulièrement heureuse de la figure du monde pour une époque et pour un groupe d'hommes donné.
Si un espace plastique traduit les conduites générales et les conceptions mathématiques, physiques, géographiques d'une société, il est nécessaire qu'il change lorsque la société elle-même se transforme suffisamment pour que toutes les évidences intellectuelles et morales qui ont rendu transparente, pendant un certain temps, une représentation de l'espace soient ruinées. Dés l'époque de Leon Battista Alberti, une génération après Brunelleschi on constate un resserrement des horizons. Désormais, on se contente d'une spéculation sur un espace strictement limité : l'espace cubique. On admet que la représentation des formes par les valeurs et par la lumière doit coïncider avec le schème de représentation linéaire. On voit se constituer à l'intérieur d'un cube un double réseau : celui des lignes imaginaires semblables aux portées d'une musique et celui des taches colorées déterminées par l'éclairage en fonction d'une source unique de lumière. Aux points de rencontre de ce double réseau de lignes et de taches, vient se placer, à l'intérieur du cube, chaque objet, chaque détail représenté. Pendant quatre siècles, l'homme-acteur se déplacera dans l'imagination humaine sur un « théâtre du monde » qui aura des proportions cubiques et des plans fixes en nombre limité. Il ne s'agit pas d'attribuer une légendaire unité à l'histoire de l'art depuis le 15ème siècle jusqu'au 19ème. Toutefois, fondé sur une certaine méthode d'enseignement exactement accordée aux tendances de l'imagination littéraire du moment et attaché à la conservation d'un certain nombre de thèmes mythologiques et mythiques familiers aussi bien à la foule qu'à l'artiste, l'art a fait preuve pendant ce laps de temps d'une remarquable stabilité. La Renaissance n'est pas la découverte du secret unique ; elle est l'oeuvre lente des générations qui on accepté en commun un certain nombre d'hypothèses sur l'homme et sur la nature. Durant cette période, les hommes ont habité un certain espace physique, géographique, imaginatif soumis à des lois fixes de représentation. Ils ont pu changer les légendes, ils ont pu mettre l'accent sur telle ou telle partie nouvelle de la technique, ils n'en ont pas moins accepté certaines lois fondamentales. A un certain moment ce système qui repose sur un équilibre entre les idées et les signes figuratifs s'est trouvé rompu. Les artistes et leur public sont alors à proprement parler sortis de l'espace plastique traditionnel. Le début du 20ème siècle a vu se produire un des plus grands remaniement de l'imagerie qui soit survenu dans l'histoire occidentale depuis la Renaissance. L'Orient, les littératures étrangères et modernes, fournissent aux artistes de nouveaux thèmes pour soutenir leur imagination et pour renouveler le dialogue avec les spectateurs. Il en est résulté un remaniement considérable de ce que l'on peut appeler l'espace mythique de l'art. Toutefois il ne faut pas exagérer la rupture. Le romantisme élargit le choix entre les différentes tendances du passé plutôt qu'il ne rejette en bloc la tradition. Il introduit dans l'espace réglé, cubique de la Renaissance des personnages dont les habits et les gestes sont inédits ; mais il conserve soigneusement le cadrage, les plans, le découpage, voire les schèmes de composition. Dans tous les domaines, que ce soit de la musique – de Chopin à Liszt, de Schumann ou de Weber-, celui de la danse ou celui de la peinture l'art va substituer au développement classique un développement par épisode. Pour familiariser son époque avec Shakespeare ou Goethe, Delacroix multipliera les séries d'images où les mêmes personnages apparaîtront avec les mêmes habits, aux différentes phases d'une action. Ingres et son Bain Turc ne fera pas autre chose que de s'inspirer de cette forme nouvelle d'association des idées et des images. La mythologie grecque ressuscitée par la Renaissance est à bout de cette vie nouvelle. Le grand Pan est mort ! Et il est de fait que la première chose que renverse la société moderne issue de la Révolution française, et plus encore de la révolution industrielle et ses techniques provoquées par les découvertes de la science du 18ème siècle, c'est le vocabulaire plastique. Si les premiers essais de l'art nouveau aboutissent à un renouvellement considérable des cadres ainsi que des lieux imaginaires où se situent les actions, ils s'accommodent fort bien des deux hypothèses fondamentales de la Renaissance en ce qui concerne la représentation de l'espace sur l'écran plastique à deux dimensions. Pour que toute nouveauté parvienne à la conscience du public, qui, par définition, est moins avancé que les créateurs, il est nécessaire que ceux-ci conservent certaines parties de la tradition ; sinon leur invention demeure inaccessible à la foule. C'est la règle absolue de toute initiation.

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