3/03/2015

Avrupa ve Uluslararası Standartlar Hukuki Yardım Hakkı İçin - Hukuki yardım avukatı kalite 2 - çıkar çatışmaları - Avukat Performans memnuniyetsizlik


QUALITY OF LEGAL AID LAWYER 2 - Failure to Act or Absenteeism
Absenteeism will generally be considered to be a failing that is manifest to the State. In
Artico v Italy, the lawyer appointed to the applicant declined to represent him from the
outset of the case, on the basis of his other commitments and his ill-health. Despite that,
the Government failed to substitute the appointed lawyer with another legal
representative. In finding a breach of Article 6(3), the ECtHR held that when an
appointed lawyer is prevented from performing his duties and the authorities are aware
of the situation, they have an obligation either to replace him or to make sure he fulfills
his obligations.
Silence and failure to undertake basic functions can also be a manifest failure
warranting State intervention. In Falcao dos Santos v Portugal, the lawyer attended
court but remained silent; he did not cross-examine witnesses or otherwise intervene on the applicant’s behalf. The applicant repeatedly complained about his poor legal
representation to the authorities. The ECtHR found that the authorities failed to
guarantee real assistance, as opposed to mere “appointment” of the lawyer, and that
they had a duty to intervene.
Similarly, in the Human Rights Committee decision of Borisenko v Hungary, the
Committee found a breach of Article 14(3) of the ICCPR where the legal aid lawyer
failed to appear at the applicant’s interrogation or his detention hearing. The Committee
stated that it was incumbent upon the state party to ensure that legal representation was
effective.
Conflicts of Interest - If the legal aid lawyer is acting under a conflict of interest, this will usually be a manifest failure warranting State intervention. In Moldoveanu v Romania, three codefendants
were represented by the same State appointed lawyer, despite the fact that
their interests were contradictory: two of the defendants had confessed, while the third
(the applicant to the ECtHR) had pleaded not guilty. Although the applicant did not
complain about the ineffective legal aid, it did not relieve the authorities from their duty
to ensure effective legal assistance.
Dissatisfaction with Performance of Lawyer - Mere dissatisfaction with the manner in which the lawyer runs the case, or minor errors or defects in the lawyer’s work, are unlikely to lead to a situation in which the State is obliged to intervene. In Kamasinski v Austria, the applicant complained about the quality of his legal aid lawyer. However, unlike the lawyer in the Artico case, who “from the very outset ... stated that he was unable to act”, the applicant’s lawyer took
a number of steps prior to the trial, including visiting the applicant in prison, lodging a
complaint against the decision to remand in custody, and filing motions for the
attendance of witnesses. Although the lawyer’s work could be criticized, the ECtHR
held that the circumstances of his representation did not reveal a failure to provide legal
assistance as required by Article 6(3) or a denial of a fair hearing under Article 6(1) of
the ECHR.
However, in certain circumstances the ECtHR has held that the poor or defective work
of the lawyer can amount to a “manifest failure”. In Czekalla v Portugal, the legal aid
lawyer failed to comply with a “simple and purely formal” rule when lodging an appeal.
As a result the appeal was dismissed. The applicant was in a particularly vulnerable
position, as a foreigner who did not speak the language of the courts, and he faced a
lengthy prison sentence. The ECtHR held that:
the State cannot be held responsible for any inadequacy or mistake in the conduct
of the applicant’s defence attributable to his officially appointed lawyer … however
in certain circumstances negligent failure to comply with a purely formal
condition cannot be equated with an injudicious line of defence or a mere defect of argumentation. That is so when as a result of such negligence a defendant is deprived of a remedy without the situation being put right by a higher court.”
The ECtHR held that the lawyer’s failure to comply with the rule when lodging the
appeal was a manifest failure which called for positive measures by the State. The
ECtHR further explained that “The Supreme Court could, for example, have invited the
officially appointed lawyer to add to or rectify her pleading rather than declare the
appeal inadmissible”.
Similar rules have been set down by the Human Rights Committee applying Article
14(3) of the ICCPR. In Smith and Stewart v Jamaica, the Committee held that the State
party cannot be held accountable for lack of preparation or alleged errors made by
defence lawyers unless it has denied the complainant and his lawyer time to prepare the
defence (see below), or unless it should have been manifest to the court that the
lawyers’ conduct was incompatible with the interests of justice.
Open Society Foundation


CHOIX DE L'AVOCAT COMMIS D'OFFICE 2 - Défaut de diligence ou absentéisme
L’absentéisme sera généralement considéré comme une carence manifeste pour l’État.
Dans Artico v Italy, l’avocat commis d’office pour le requérant a refusé de le représenter dès l’origine sa désignation, invoquant d’abord d’autres engagements, puis son état de santé. En dépit de cela, l’État n’a pas désigné d’avocat remplaçant. La CEDH a jugé que cela constituait une violation de l’article 6(3), considérant que lorsqu’un avocat commis
d’office est dans l’incapacité de remplir sa mission et que les autorités ont été averties de la situation, elles ont l’obligation soit de le remplacer, soit de l’amener à s’acquitter de sa mission.
Le silence et le refus d’accomplir les diligences de base peuvent également constituer une carence manifeste exigeant l’intervention de l’État. Dans Falcao dos Santos v Portugall’avocat était présent à l’audience, mais a gardé le silence. Il n’a pas interrogé les témoins et n’est pas intervenu en faveur du requérant. Le requérant s’est plaint à plusieurs reprises auprès des autorités de la mauvaise qualité de sa représentation. La CEDH a jugé
que les autorités ne lui avaient pas accordé d’assistance réelle, laquelle diffère de la simple « nomination » d’un avocat, et qu’elles avaient le devoir d’intervenir.
De la même manière, dans la Décision du Comité des Droits de l’Homme Borisenko v
Hungary, le Comité a jugé que le fait qu’un avocat commis d’office ne soit pas présent
lors de l’interrogatoire du requérant, ni à l'audience sur sa détention, constituait une
violation de l’article 14(3) du PIDCP. Le Comité a déclaré que l’État avait l’obligation de
s’assurer du caractère effectif de la représentation.
Conflit d'intérêt - Le fait pour un avocat commis d’office d'agir en dépit d’un conflit d’intérêt constituera généralement une carence manifeste exigeant l’intervention de l’État. Dans Moldoveanu v Romania, trois codéfendeurs étaient représentés par le même avocat commis d’office, en dépit du fait que leurs intérêts étaient contradictoires : deux des défendeurs avaient avoué, alors que le troisième (requérant devant la CEDH) avait plaidé non coupable. Bien que le
requérant ne se soit pas plaint du caractère non-effectif de l'aide juridictionnelle, ceci ne
dispensait pas les autorités de leur obligation de garantir une aide juridictionnelle
effective.
Caractère insatisfaisant des prestations de l'avocat - Le caractère simplement insatisfaisant de la manière dont l’avocat conduit l’affaire, ou les erreurs ou fautes mineures commises par l’avocat, conduisent rarement à des situations exigeant l'intervention de l’État. Dans Kamasinski v Austria, le requérant se plaignait de la qualité de son avocat commis d’office. Cependant, contrairement à l’avocat dans l’affaire Artico qui, « avait déclaré dès l’origine (…) qu’il ne pouvait pas agir », l’avocat du requérant a effectué un certain nombre de diligences avant le procès,
notamment une visite du requérant en prison, le dépôt d’une contestation contre la
décision de mise en garde à vue, et le dépôt de requêtes pour la comparution de témoins.
Bien que le travail de l’avocat puisse être critiqué, la CEDH a jugé que sa représentation
ne révélait pas une carence de l’aide juridictionnelle telle que prévue par l’article 6(3), ni
un déni de procès équitable aux termes de l’article 6(1) de la Convention.
Cependant, dans certains cas, la CEDH a jugé que la mauvaise qualité ou le caractère
incomplet des diligences de l’avocat pouvaient constituer une « carence manifeste ».
Dans Czekalla v Portugal, l’avocat commis d’office n’avait pas respecté les règles de
procédure « simples et purement formelles » exigées pour interjeter appel. En
conséquence, l’appel avait été rejeté. Le requérant était dans une position particulièrement
vulnérable car, étant étranger, il ne parlait pas la langue du tribunal, et il encourait une
longue peine de prison. La CEDH a jugé que :
« L’État ne peut être tenu responsable de toutes les erreurs ou défaut d’appréciation
commis au cours de la défense du requérant par son avocat commis d’office (…).
Cependant, (…) dans certaines circonstances, la négligence qui consiste à ne pas
respecter une condition purement formelle ne peut pas être comparée au choix non
judicieux d’une ligne de défense ou à un simple défaut d’argumentation. C’est le cas
lorsqu’en conséquence de cette négligence un défendeur est privé d’un droit sans que
la situation puisse être réparée par une juridiction supérieure ».
La CEDH a jugé que la carence de l’avocat n’ayant pas respecté les règles de procédure
lors de l'appel était une carence manifeste exigeant de l’État des mesures positives. La
CEDH a précisé que « la Cour suprême aurait pu, par exemple, inviter l’avocat commis
d’office à compléter ou rectifier sa déclaration d’appel plutôt que de déclarer celui-ci
irrecevable ».
Des règles similaires ont été appliquées par le Comité des Droits de l’Homme dans
l’application de l'article 14(3) du PIDCP. Dans Smith and Stewart v Jamaica, le Comité a
jugé que l’État ne pouvait être tenu responsable du manque de préparation ou des erreurs
prétendument commises par les avocats de la défense, sauf si l'État a privé le requérant et
son avocat du temps nécessaire pour la préparation de la défense (cf. ci-après), ou si le
tribunal aurait dû constater que le comportement des avocats était manifestement
incompatible avec l'intérêt de la justice.

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