10/15/2014

Birleşmiş Milletler Örgütü - BM Mülteci Ajansı : göç politikaları geliştirme süreci - iki yönlü ve eşitsiz - Uluslararası göç yönetimi tuzaklar

Migration and international relations. The pitfalls of managing international migration multilaterally

Today, one of the biggest issues facing global governance is international migration. It is nevertheless dominated by national policy and bilateral agreements, and lacks a multilateral management system. Indeed, migration is one of the stumbling blocks of multilateralism, because most countries consider migration management is key to national sovereignty (in economic and territorial terms). Multilateral institutions attempt to suggest multilateral migration governance mechanisms as a global social phenomenon. At the UN, the High Commission on Refugees (UNHCR) was created to deal with refugee issues, and the International Labor Organization (ILO) for migrant workers. The World Bank and the International Monetary Fund (IMF) are very active in issues affecting migrants and remittances, while UNICEF focuses on the social consequences of this mobility on families in home and host countries. The International Organization for Migration (IOM) works on the fringes of the UN. The UN was unable to impose the Convention on the Rights of Migrants in 1990, and has had difficulty in developing a joint program of action for the multilateral management of migration. Nevertheless, on the UN level and above, international organizations are negotiating the creation of an agency specializing in migration. Using the HCR’s past multilateral strategy and a recent legal innovation – the concept of mixed migration – we describe a legal attempt to manage forced and voluntary mobility. “Mixed migration” first appeared in 2006 to describe Sub-Saharan migration through the Mediterranean region. We examine how it is applied to migrant flows from the Horn of Africa to Yemen. The concept of mixed migration can be used to observe the ways in which the difference between refugees and economic migrants are being broken down. This highlights the pitfalls in the legal and statutory conditions affecting mobility, and the practical solutions put forward to overcome this situation. With its experience in dealing with refugee populations and recent organizational innovations, the UNHCR seems better placed than the ILO or the IOM to manage international mobility in the global political context.                  The UN global Commission on migration claimed, in 2005, that State possibilities and limitations in the field of migration gained increasingly clear insights, however the text remained in vague terms and more circumspect when dealing with actual resources of pressure and action from international and regional organizations on States policies. The partnerships created between the countries of the North and South on matters related to the movement of people only add to the issue that migration policies development process is in fact bilateral and indeed unequal.
 Migrations et relations internationales Les apories de la gestion multilatérale des migrations internationales ? Les migrations internationales sont aujourd’hui un des enjeux majeurs de la gouvernance globale. Elles restent pourtant l’objet de politiques régaliennes où dominent les accords bilatéraux sans que s’impose un régime de gestion multilatéral. Les migrations sont une des pierres d’achoppement du multilatéralisme et leur gestion est revendiquée par les États comme une dimension inaliénable de leur souveraineté (économique, territoriale…). Les institutions multilatérales tentent de proposer des modalités de gouvernance multilatérale des migrations comme phénomène social global. À l’Onu, le Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) s’occupe des réfugiés et l’Organisation internationale du travail (Oit) des migrants en leur qualité de travailleurs. La Banque mondiale et le Fmi sont particulièrement actifs sur la question des migrations et des transferts financiers qui les accompagnent alors que l’Unicef s’intéresse aux conséquences sociales de la mobilité sur les familles dans les pays d’origine ou d’accueil. L’Organisation internationale des migrations travaille quant à elle en marge de l’Onu. L’Onu n’est pas parvenu à imposer la Convention sur les droits des migrants de 1990 et ne parvient pas à faire émerger une ligne d’action collective dans l’arène multilatérale sur la question migratoire. Pourtant, dans la sphère onusienne et au-delà, les organisations internationales négocient l’émergence d’une agence spécialisée dans les migrations. À partir de la stratégie historique du Hcr dans le champ multilatéral et d’une innovation juridique récente – le concept de « migrations mixtes » –, on décrit une des tentatives de gestion juridique de la mobilité forcée et volontaire. En 2006, le concept émerge avec l’expérience des migrations sub-sahariennes à travers la Méditerranée. On s’intéresse ici à son utilisation dans le cas de migrations depuis la corne de l’Afrique vers le Yémen. Le concept de « migrations mixtes » permet d’observer les prémisses de la remise en question de la partition entre réfugiés et migrants économiques. Cette analyse nous permet de mettre en lumière les apories contemporaines des conditions juridiques et statutaires de la mobilité et les réponses pragmatiques qui y sont apportées. À partir de sa compétence de terrain sur les populations réfugiées et d’innovation organisationnelles récentes, le Hcr se positionne dans le champ politique international comme gestionnaire potentiel de la mobilité internationale face à l’Oit ou à une agence non-onusienne comme l’Oim.
La Commission globale sur les migrations de l’Onu affirmait en 2005 que les possibilités et les limites de l’intervention de l’État en matière migratoire devenaient de plus en plus claires, mais le texte restait très flou et précautionneux quant aux moyens réels de pression et d’action des organisations internationales ou régionales sur la politique des États. Les partenariats noués entre les pays du Nord et du Sud sur les questions de circulation des personnes ne font que confirmer la nature bilatérale et assurément inégale du processus d’élaboration des politiques migratoires.
http://transcontinentales.revues.org/787

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