5/14/2014

Bilim Kurgu - genetik ve biyoteknoloji ilerleme - evrim teorisi - savaş nesiller arasında - biyolojik ya da ideolojik?


"40 000 years ago, the predominant species on earth [homo sapiens neandertalensis] was annihilated by a most powerful form of life [homo sapiens sapiens]. Ours. Today new species appeared ... Stronger, with a higher intelligence, its sole purpose: exterminate us ... Once again, it is the strong who survive. But this time we became prey" From the American tv show "Prey".


In a magazine, a short article reported that for every generation, children became more intelligent than their parents. Therefore, what will happen with the relations between generations in the future ? This question is all the more relevant as technological progress, on one side, seem to increase indefinitely in acceleration, on the other side, they became determining factor in assessing the degree of the evolution of the differential between cultures, civilizations, populations. Everything happens as if technology adaptation of children, sign of greater intelligence, in some extent was counterbalancing by a lower sensitivity to moral values that "high culture", and specifically literature, would be the unique position to instill. The opposition between intelligence and spirituality, intellectual reason and emotional sensitivity in all contemporary representations of social life will be focused with the ideology underlying relations between generations. This ideology constitutes a fundamental importance upon evolutionism and biological theories. Indeed, biology has profoundly modified the ways in which one conceives and intervenes regarding human reproduction and one must take into account the disruptions resulted which have a direct impact on the way to consider intergenerational relations. Yet history reminds us that differences lead almost inevitably to forms of hierarchy : the members of premium categories attempt to subordinate, and even to enslave the others. In this perspective, the new children would be likely to become masters of their parents. In contemporary fiction, this eventuality plays on ambivalent feelings between generations in Western contemporary societies, in particular among the middle and upper class.
Western countries societies after Second World War have developed a significant issue in films and popular novels : the transformation of the teenage child into a predator, the mutation of the teenager into werewolves, vampires and other creatures.  Stephen King is on of the master in this field, Carrie (1974) and moreover The Children of the Corn (1977) where in a small American town children carefully massacre their relatives and any adult within their grasp. Possessed by the vengeful spirit of the corn, they claim to wash out the sins accumulated by their ancestors who killed and deprived Indians. Baby boomers although privileged in their relations with their parents, have been, when teenagers and young adults, brutally confronted with atrocities perpetrated by the previous generation, the Jewish people genocide, Hiroshima and Nagasaki, the independence wars of former colonies, and the struggle for oppressed ethnic minorities civil rights? The massacre of parent by their children is the metaphor of the resentment of the young of that time against their parents. Nowadays science fiction describes a generation born in the context of genetics and biotechnology amazing progress. Authors continue along the lines set out by Huxley's Brand New World, by integrating much more directly the evolution theory; the resulting war between generations is therefore first biological instead of ideological. The central motif is the begetting of gifted children threatening the future of humankind; from genetic manipulations or dissemination of a foreign DNA (viral or alien), from evil incarnation or a more or less malefic spirit. In popular fiction, extrapolation of biotechnological consequences implied by the emergence of the modern scientific area, genetics, affected the way one conceives the reproducing of children (its possible delinkage from sexuality), the specific role of women in that issue (pregnancy) and more broadly the relationship between men and women, mothers and fathers, parents and children. Marika Moiseeff in "La Cohérence" translated by myself.



« Il y a 40 000 ans, l'espèce prédominante sur terre [homo sapiens neandertalensis] fut anéantie par une nouvelle forme de vie plus puissante [homo sapiens sapiens]. La nôtre.  Aujourd'hui une nouvelle espèce est apparue... Plus forte, d'une intelligence supérieure, son seul but : nous anéantir. ... A nouveau, ce sont les plus forts qui survivront. Mais cette fois nous sommes devenus les proies. » Générique de la série américaine Prey, sous son titre français ADN Menace immédiate


Un court article du magazine Metro signalait qu'à chaque génération, les enfants devenaient plus intelligents que leurs parents.  Alors, qu'en sera-t-il des relations entre générations, dans le futur ? Question d'autant plus pertinente que les progrès technologiques, d'un côté, paraissent pouvoir s'accélérer de façon infini et que, de l'autre, ils sont devenus un facteur déterminant pour évaluer le degré d' « évolution » différentiel entre « cultures », « civilisations » ou « populations ». Tout se passe comme si l'adaptation des enfants à la technologie, signe d'une plus grande intelligence, était en quelque sorte contrebalancée par une moindre sensibilité aux valeurs morales que la haute culture, et notamment la littérature, serait seule à même d'inculquer. C'est l'opposition entre intelligence et spiritualité, entre raison intellectuelle et sensibilité affective, dans les représentations contemporaines sera mise en perspective de l'idéologie sous-tendant aujourd'hui les rapports entre générations. Cette idéologie confère aux théories biologiques, et plus précisément à l'évolutionnisme, une importance fondamentale. De fait, la biologie a profondément modifié nos modes de conception et d'intervention concernant la reproduction humaine et on doit supposer que les bouleversements qu’ils ont entraînés a une incidence directe sur la façon d’envisager le rapport entre les générations.  Or l'histoire nous apprend que les différences conduisent quasi inéluctablement à des formes de hiérarchisation : les membres des catégories jugées supérieures tendent à subordonner, voire à asservir, les autres. Dans cette perspective, les « nouveaux » enfants seraient susceptibles de devenir les maîtres de leurs parents. Dans la fiction contemporaine, cette éventualité joue sur l'ambivalence des sentiments entre générations dans les sociétés occidentales actuelles, notamment dans les classes moyennes et supérieures. 
Les sociétés occidentales ont au décours de la deuxième guerre mondiale, développé un élément significatif dans les films et les romans populaires : la transformation de l'enfant en prédateur aux alentours de la puberté figurée, par exemple, par la métamorphose de l'adolescent en loup-garou, vampires, ou en d'autres créatures. Stephen King est l’un des maîtres en la matière : cf. Carrie [1974], et plus encore Les enfants du maïs [1977] où les adolescents d'une petite ville américaine massacrent consciencieusement leurs parents et tout autre adulte à leur portée. Possédés par l'esprit vengeur du maïs, ils déclarent devoir laver les péchés perpétrés par leurs ancêtres qui ont tué et spolié les Indiens. Les baby-boomers, bien que matériellement privilégiés par rapport à leurs parents, furent, à l'adolescence ou au début de l'âge adulte, brutalement confrontés aux atrocités perpétrées par la génération précédente – le génocide des juifs, Hiroshima et Nagasaki –, aux guerres d'indépendance des ex-colonies, et au combat pour leurs droits civiques des minorités ethniques opprimées. Le massacre des parents par leurs enfants est une métaphore du ressentiment des jeunes de cette époque contre leurs parents. De nos jours la science-fiction décrit la génération née dans le contexte des progrès fulgurants de la génétique et de la biotechnologie. Les auteurs y poursuivent le sillon tracé par Huxley dans Le Meilleur des mondes, en intégrant beaucoup plus directement la théorie de l'évolution ; la guerre entre générations qui en découle est donc d'abord biologique avant d'être idéologique. Le motif central est l'engendrement d'enfants surdoués menaçant l'avenir de l'humanité ; ils sont issus d'une manipulation génétique ou de la dissémination d'un ADN étranger (viral ou extraterrestre), de l'incarnation du diable ou d'un esprit plus ou moins maléfique. L'extrapolation dans la fiction populaire des conséquences de la biotechnologie sous-tendue par l'émergence d'une nouvelle discipline scientifique, la génétique, a modifié la façon de concevoir la reproduction (sa possible dissociation d'avec la sexualité), le rôle spécifique des femmes en ce domaine (la gestation) et, plus généralement, le rapport entre hommes et femmes, pères et mères, parents et enfants. Marika Moiseeff in "La Cohérence" 

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