4/14/2015

Ortaçağ zaman - Farklı süreleri heterojen birlik - Ruhanilik : mitsi zamana belirsiz farkındalık - mazi ile köle - İncil zaman: ortaçağ dünya oluştur

THE MEDIEVAL TIME – Eternity is the sacred time, time without limit. The evangelist Matthew 24:35 said: 'Heaven and earth will pass away but my words will not pass away.'. Men who live in spirituality espiritualité have an unclear awareness of this mythical time. Yet medieval time has some more concrete concepts: the passing of time tens, that moves forwards, the word tens means life and is often associated to age eage. An era of time, whichever its duration and as was said in old French language, its space, is a season. However this concrete time of the world mont is not spiritually isolated from the passage of eternal time. Following the original sin, the loss of Paradise did not provide earth with the opportunity to lead an independent life: created by God, it continues to be the place where divine forces fight against the diabolic powers. The Middle Age is enslaved to the past: the biblical past, most worshipped, is affected by a symbolism that foreshadows the medieval world. The profane past often relates to sacred time in connection with mysterious links – thus Virgil is a prophet of Christ. However, the Middle Age remains ignorant of the modern concepts of evolving, of progress, etc. It stands still or conceives itself numb in a sort of timeless, ethereal position often steered by one leading idea of a common last end: even if we exclude the year one thousand terror, it is clear how minds were obsessed by the idea the lived during the end of time. We can easily understand that with such a state of mind, the medieval spirits may not be aware of a marked by dates Human History.
At all medieval times, the expression of respect for the past is manifested by the respect of the custom and a deep connection to the order ordre, to a state estat that makes seniority durable. The repetition of actions, whether unique or due to sheer coincidence allowing them to take on an authoritative meaning: what is rerun recomencié, repeated, indeed acquires will serve as a model. As there is neither sufficient information, and most of all nor critical mindset, this little known historical past, shrouded in legends, is void of authenticity: Oedipus and Alexander are courtly heroes, Plato and Ovid considered as immediate predecessors of medieval thought. Indeed this way of thinking tends to approach the world as immutable, at least to think that it is stable relative to changes. To forge a long lasting duration without less meaningful sense, the medieval man establishes a comforting system of temporal coordinates that allow him to anchor through fixed reference: thus despite the task of charting recent facts, medieval analysts first refer to the crucial event of the Creation. Since then, a major episode took place: the Incarnation of the Word of God in Jesus Christ's Body, that is why at the 6th century the Christian era established starting from the birth of Christ.

The medieval year is marked in concrete terms by numerous religious festivals, ensured by ceremonies that make up a coordinating system designating a periodicity to a time that is neither human nor seasonal but represent non-contingent realities, those of the sacred world. Looking beyond cosmological duration to approach concrete time, we find the uncertainty of the concept of age for the medieval man. Age is relative: in a family that brother is the elder ainzné (from ainz meaning before), this major brother major or first, primerain is granted birthright, then come the middle meain brother, younger, and then the little brother jovenor. There are distinctions between the child enfanceau, the teenager jouvencel and the young man bacheler, meschin to which correspond the feminine words meschiete, meschine, pucele; after that the adults, omes pacreus and finally the elders, viels, vieillarz, antis for both men and women (antif means age). The determination of the hours of the day hores is even more difficult; as for the Roman time the day is divided in 24 hours: 12 day hours, 12 night hours. And, at that time, hours or moments of the day were designated by the name of prayers. As with the concept of space and places, medieval time exists as a heterogeneous whole of different durations.
 
LE TEMPS MEDIEVAL - L’éternité est le temps sacré, la durée sans limite. Comme le dit l’évangéliste Matthieu XXIV : ‘le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point’. L’homme qui vit dans l’espiritualité a une conscience plus ou moins nette de ce temps mystique. Mais le temps médiéval possède des notions plus concrètes : le tens de l’humanité c’est à dire de nature humaine, le tens qui passe, qui va avant, le mot tens est fréquemment synonyme de vie et il est souvent associé à eage  âge. Une époque de temps, quelque soit sa durée et comme on dit en ancien français, son espace, est une saison. Mais ce temps concret, celui du mont  monde, n’est pas isolé spirituellement du temps éternel. Suite au Péché originel, la perte du Paradis n'a pas offert à la Terre la possibilité de mener une vie autonome : créée par Dieu, elle continue d’être le lieu où les forces divines combattent les puissances diaboliques.
Le Moyen-Age est asservi au passé : passé biblique qu’on révère et qui en raison du symbolisme dont il est affecté, préfigure le monde médiéval, passé profane qu’on rattache au temps sacré en vertu de mystérieuses connections ( c’est ainsi que Virgile est un prophète du Christ ). Mais le Moyen-Age reste étranger aux notions modernes de devenir, de progrès etc. Il se fige ou plutôt se croit figé dans une position qu’on pourrait définir comme a-temporelle si elle n’était pas souvent orientée par l’idée d’une fin dernière : même en faisant abstraction des fameuses ‘terreurs de l’an mil’, on constate à quel point les esprits ont été obsédés par l’idée qu’ils vivaient ‘à la fin des temps’. On comprend que dans une telle atmosphère mentale, les esprits n’aient pas eu conscience d’une Histoire humaine marquée par des dates.
Le respect du passé se manifeste à toutes les époques du Moyen-Age par le respect de la coutume et un attachement très vif à l’ordre, à un estat qui pérennise son ancienneté, la répétition de tout acte, fût-il unique ou dû au hasard, lui permettant d’accéder à la légalité : ce qui est recomencié, répété acquiert en effet valeur d’exemple. Faute d’information, mais surtout d’esprit critique, ce passé mal connu, auréolé de légende, est dépourvu d’authenticité : Œdipe et Alexandre deviennent des héros courtois, Platon et Ovide sont considérés comme les prédécesseurs immédiats de la pensée médiévale. Celle-ci tend en effet, sinon à envisager le monde comme immuable, du moins à penser qu’il est peu affecté par des changements. Pour s’installer dans une durée qui autrement risquerait d’échapper à l’esprit, l’homme médiéval établira un système rassurant de coordonnées temporelles qui vont lui permettre de s’ancrer grâce à des repères fixes : c’est ainsi que les premiers analystes, même s’ils ont pour tâche de retracer des faits récents, se réfèrent d’abord à l’événement capital de l’Histoire, la Creation. Depuis celle-ci, un seul fait considérable a eu lieu : l’Incarnation, le dogme chrétien selon lequel le verbe divin s'est fait chair en Jésus-Christ, Fils de Dieu et c’est pourquoi au VIe siècle, l’ère chrétienne s’est établie en partant de la naissance du Christ.
L’année médiévale est marquée d’une manière concrète par les fêtes religieuses très nombreuses, entourées de cérémonies qui constituent un système coordinateur assignant une périodicité à un temps qui cesse d’être humain et saisonnier pour s’accorder aux réalités non-contingentes, celles du monde sacré. ( Noel, Pasque etc…). Si nous quittons la durée cosmologique pour aborder le temps concret, on constate d’abord que la notion d’âge est pour l’homme du Moyen-Age de nature incertaine. L’âge est relatif : dans une famille, tel frère est l’ainzné ( de l’adverbe ainz ‘avant’ ), le frère major (cas sujet maire), ou primerain bénéficie du droit d’ainzneage, le frère meain est plus jeune, le jovenor est le cadet. On distingue l’enfanceau, le jouvencel qui désigne généralement l’adolescent, et le bacheler ou meschin ‘jeune homme’, auxquels correspondent pour le sexe féminin la meschiete, la meschine, ou pucele ; ensuite ce sont les omes pacreus les ‘adultes’ et enfin les viels ou vieillarz , hommes et femmes antis (antif signifie âge). La détermination des hores du jour médiéval présente plus de difficultés encore ; comme chez les Romains, le jour est divisé en 24 heures : 12 heures de jour et 12 heures de nuit. A cette époque on désigne les heures, ou plutôt les moments de la journée par le nom des prières. A l'instar de l'espace et des lieux, le temps médiéval se présente donc comme un ensemble hétérogène de durées.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire