THE
MEDIEVAL TIME – Eternity is the sacred time, time without limit.
The evangelist Matthew 24:35 said: 'Heaven and earth will pass away
but my words will not pass away.'. Men who live in spirituality
espiritualité have an
unclear awareness of this mythical time. Yet medieval time has some
more concrete concepts: the passing of time tens,
that moves forwards, the word tens
means
life and is often associated to age
eage. An era of time,
whichever its duration and as
was said in old French language, its space, is a season. However this
concrete time of the world mont
is not spiritually
isolated from the passage of eternal time. Following
the original sin, the loss of
Paradise did not provide
earth with the opportunity to lead an independent life: created by
God, it continues to be the place where divine forces fight against
the diabolic powers. The Middle Age is enslaved to the past: the
biblical past, most worshipped,
is affected by a symbolism that foreshadows the medieval world. The
profane past often relates
to sacred time in connection with mysterious links – thus Virgil is
a prophet of Christ. However, the Middle Age remains
ignorant of the
modern concepts of evolving, of progress, etc. It stands still or
conceives itself numb in a sort of timeless, ethereal position often
steered by one leading idea of a common last end: even
if we exclude the year one thousand terror, it is clear how minds
were obsessed by the idea the lived during the end of time. We
can easily understand that with such a state of mind, the medieval
spirits may not be aware of a marked by dates Human History.
At
all medieval times, the expression of respect for the past is
manifested by the respect of the custom and a deep connection to the
order ordre, to a
state estat that makes
seniority durable. The
repetition of actions, whether unique or due to sheer coincidence
allowing them to take on an authoritative meaning: what is rerun
recomencié,
repeated, indeed acquires will serve as a model. As there is neither
sufficient information, and most of all nor
critical mindset, this
little known historical past, shrouded in legends, is void of
authenticity: Oedipus and Alexander are courtly heroes, Plato and
Ovid considered as immediate predecessors of medieval thought. Indeed
this way of thinking tends to approach the world as immutable, at
least to think that it is stable relative to changes. To forge a long
lasting duration without less meaningful sense, the medieval man
establishes a comforting system of temporal coordinates that allow
him to anchor through fixed reference: thus despite the task
of charting recent facts, medieval analysts first refer to the
crucial event of the Creation. Since then, a major episode took
place: the Incarnation of the Word of God in Jesus Christ's Body,
that is why at the 6th
century the Christian era established starting from the birth of
Christ.
The
medieval year is
marked in concrete terms by numerous religious festivals, ensured by
ceremonies that make up a coordinating system designating a
periodicity to a time that is neither human nor seasonal but
represent non-contingent realities, those of the sacred world.
Looking
beyond cosmological duration to approach concrete time, we find the
uncertainty of the concept of age for the medieval man. Age is
relative: in a family that brother is the elder ainzné
(from ainz
meaning before), this
major brother major
or first, primerain
is granted birthright, then come the middle meain
brother,
younger, and then the little brother jovenor.
There
are distinctions between the child enfanceau,
the
teenager jouvencel
and the young man bacheler,
meschin
to which correspond the feminine
words meschiete,
meschine,
pucele;
after that the adults, omes
pacreus
and finally the elders, viels,
vieillarz, antis for
both men and women (antif
means age). The determination of the hours of the day hores
is even more difficult; as for the Roman time the day is divided in
24 hours: 12 day hours, 12 night hours. And, at that time, hours or
moments of the day were designated by the name of prayers. As
with the concept of space and places, medieval time exists as a
heterogeneous whole of different durations.
LE
TEMPS MEDIEVAL - L’éternité est le temps sacré, la durée sans
limite. Comme le dit l’évangéliste Matthieu XXIV : ‘le
ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point’.
L’homme qui vit dans l’espiritualité a une conscience
plus ou moins nette de ce temps mystique. Mais le temps médiéval
possède des notions plus concrètes : le tens de
l’humanité c’est à dire de nature humaine, le tens qui
passe, qui va avant, le mot tens est fréquemment synonyme de
vie et il est souvent associé à eage âge. Une
époque de temps, quelque soit sa durée et comme on dit en ancien
français, son espace, est une saison. Mais ce temps concret, celui
du mont monde, n’est pas isolé spirituellement du
temps éternel. Suite au Péché originel, la perte du Paradis n'a
pas offert à la Terre la possibilité de mener une vie autonome :
créée par Dieu, elle continue d’être le lieu où les forces
divines combattent les puissances diaboliques.
Le
Moyen-Age est asservi au passé : passé biblique qu’on révère
et qui en raison du symbolisme dont il est affecté, préfigure le
monde médiéval, passé profane qu’on rattache au temps sacré en
vertu de mystérieuses connections ( c’est ainsi que Virgile est un
prophète du Christ ). Mais le Moyen-Age reste étranger aux notions
modernes de devenir, de progrès etc. Il se fige ou plutôt se croit
figé dans une position qu’on pourrait définir comme a-temporelle
si elle n’était pas souvent orientée par l’idée d’une fin
dernière : même en faisant abstraction des fameuses ‘terreurs
de l’an mil’, on constate à quel point les esprits ont été
obsédés par l’idée qu’ils vivaient ‘à la fin des temps’.
On comprend que dans une telle atmosphère mentale, les esprits
n’aient pas eu conscience d’une Histoire humaine marquée par des
dates.
Le
respect du passé se manifeste à toutes les époques du Moyen-Age
par le respect de la coutume
et un attachement très vif à l’ordre,
à un estat
qui pérennise son ancienneté, la répétition de tout acte, fût-il
unique ou dû au hasard, lui permettant d’accéder à la légalité :
ce qui est recomencié,
répété acquiert en effet valeur d’exemple. Faute d’information,
mais surtout d’esprit critique, ce passé mal connu, auréolé de
légende, est dépourvu d’authenticité : Œdipe et Alexandre
deviennent des héros courtois, Platon et Ovide sont considérés
comme les prédécesseurs immédiats de la pensée médiévale.
Celle-ci tend en effet, sinon à envisager le monde comme immuable,
du moins à penser qu’il est peu affecté par des changements. Pour
s’installer dans une durée qui autrement risquerait d’échapper
à l’esprit, l’homme médiéval établira un système rassurant
de coordonnées temporelles qui vont lui permettre de s’ancrer
grâce à des repères fixes : c’est ainsi que les premiers
analystes, même s’ils ont pour tâche de retracer des faits
récents, se réfèrent d’abord à l’événement capital de
l’Histoire, la Creation.
Depuis celle-ci, un seul fait considérable a eu lieu :
l’Incarnation, le
dogme chrétien selon lequel le verbe
divin s'est
fait chair en Jésus-Christ,
Fils de Dieu et
c’est pourquoi au VIe siècle, l’ère chrétienne s’est établie
en partant de la naissance du Christ.
L’année
médiévale est marquée d’une manière concrète par les fêtes
religieuses très nombreuses, entourées de cérémonies qui
constituent un système coordinateur assignant une périodicité à
un temps qui cesse d’être humain et saisonnier pour s’accorder
aux réalités non-contingentes, celles du monde sacré. ( Noel,
Pasque etc…). Si nous quittons la durée cosmologique pour
aborder le temps concret, on constate d’abord que la notion d’âge
est pour l’homme du Moyen-Age de nature incertaine. L’âge est
relatif : dans une famille, tel frère est l’ainzné (
de l’adverbe ainz ‘avant’ ), le frère major (cas
sujet maire), ou primerain bénéficie du droit
d’ainzneage, le frère meain est plus jeune, le
jovenor est le cadet. On distingue l’enfanceau, le
jouvencel qui désigne généralement l’adolescent, et le
bacheler ou meschin ‘jeune homme’, auxquels
correspondent pour le sexe féminin la meschiete, la meschine,
ou pucele ; ensuite ce sont les omes pacreus les
‘adultes’ et enfin les viels ou vieillarz , hommes
et femmes antis (antif signifie âge). La détermination
des hores du jour médiéval présente plus de difficultés
encore ; comme chez les Romains, le jour est divisé en 24
heures : 12 heures de jour et 12 heures de nuit. A cette époque
on désigne les heures, ou plutôt les moments de la journée par le
nom des prières. A l'instar de l'espace et des lieux, le temps
médiéval se présente donc comme un ensemble hétérogène de
durées.
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