The
vocabulary of medieval life
Taking
advantage of the dissolution civilian authorities during the Late
Roman Empire, the Church organises itself on the basis of the diocese
that plays the role of administrative division. Despite
the end of schools (near 500), the Chruch remains firstly committed
to its latin roots; yet so far the latin vulgate,
largely accomplished by saint Jerome, near 400, is influenced by the
Vulgar Latin. In 476, after the fall of the Western Roman Empire,
classical Latin becomes in some respects a dead language; in the
chancelleries, it is obliged to adopt a number of elements of the
vulgar Latin. The
Latin language of the Church uses a specialsed vocabulary necessary
to the needs of a new religion. Greek terms are then adopted more or
less in a sense other than their ancient meanings. These terms
designate either 'out of this world' characters (angelus,
diabolus)
or clerics,
the monk (in Greek, 'single, solitary'), the bishop (lat. Episcopus,
gr.
ἐπίσκοπος,
epískopos)
which means in greek the guardian, or places where the faithful
gather to be united: the vulgar Latin word eclesia
(chruch) comes from a Greek term (gr. ἐκκλησία)
which means an assembly, congregation, the
parish (lat. Parochia,
gr. παροικία
paroikia)
first
designated a stranger - Greek
παρά (beside),
οίκος (house)
–
and later meant the bishop's diocese. The word parable (lat.
Parabole,
paraula, gr.
παραβολή
parabolē),
meaning 'comparison
')
ended up taking on the widespread meaning of speech etc ... To the
religious vocabulary must be added the christianisation of saturday
(sabbatum)
and sunday (dies
dominicus),
a
distinction, based on the form, from other words of weekdays (ex.
Veneris
dies,
day of Venus) which keep their original pagan form.
The
result has been a Romance language constitution much of which,
although it had been deeply influenced by vulgar elements, remained
Latin. Until
the 6th century the Romania cannot
be seen as a
dissociated empire. This situation will change after the organisation
of the Germanic kingdoms. In
888 France becomes entirely separated from the Empire and in 911
conquered and settled in Normandy; this was a decade which saw the
triumph of feudal system. During the Barbarian states in Gaul period
which runs from the 5th century to the end of the 8th century,
classical
Latin ceases to be properly used : Saint Gregory of Tours (538-594)
declares
to be sine
litteris rhetoricis et arte grammatica – without
literature, rethoric and the art of grammar. In 813, the council of
Tours orders the clergy to preach in vulgar Latin, Romance or
Germanic language. Alongside spatial differentiations that
have been highlighted, even though much less visible, social and
cultural differentiations existed. We cannot speak about a 'language
level' of medieval French but often there are significant differences
between the language of the clerics in
contrast to, for example, the rude language found in the roman of
Renart and its tales.
The
Middle Ages lived in the shadow of the supernatural in a collective
opinion of creance,
belief, faith and religion. Later,
in the litterature of the 12th and 13th centuries one might also
observe that some clerics juxtapose to a good faith never contested,
a concept of nature separated from the Creation told in the Bible; In
the 'roman of the Rose' nature is Constable and the vicegerent of God
upon earth; God gave it a golden chain which
ties the four elements.
The
Middle Ages, era of creance
belief,
has not undergone, throughout its entire time span, any separation
between sacred and profane. The opposition between espirituel
the spiritual realm and charnel
the
carnal world, common features in the texts, would appear to indicate
a big gap between heavenly realm and earthly world. In French
religious texts, charnalité
and espiritualié,
without
being opposed to one antoher belong to two different worlds. Only
esperit,
the spirit attested what we call 'authenticity', the consciousness to
exist only through God and according to His salu
Salvation, a very troublesome hope. Actually, every
act of human life, from birth naïté
until death including most events of secular seculiere
life, mondaine,
that
belong to the earthly world (monde=world) is abounding in religion,
including profane celebrations; tournaments, institutions of warfare
as chivalry and orders of knighthoods need to
legitimize their existence a religious ceremony.
LE
VOCABULAIRE DE LA VIE MEDIEVALE
Profitant
de la dissolution pendant le Bas-Empire des autorités civiles,
l’Eglise s’organise à partir du diocèse qui joue le rôle de la
division administrative. Malgré la disparition des écoles ( vers
500 ), l’Eglise reste d’abord attachée à une bonne latinité ;
pourtant déjà la vulgate, réalisée en grande partie par
Saint Jérôme, vers 400, est influencée par le latin vulgaire. A la
chute de l’Empire romain d’Occident en 476, le latin classique
devient à certains égards une langue morte ; il est contraint
notamment dans les chancelleries, d’adopter un certain nombre
d’éléments du latin vulgaire ; c’est ce qu’on appelle le
‘bas-latin’. Le latin de l’Eglise emploie un vocabulaire
spécialisé nécessaire aux besoins d’une nouvelle religion. On
adopte donc des termes grecs plus ou moins détournés de leur sens
ancien. Ces mots désignent soit des personnages de l’autre monde (
angelus, diabolus )soit des ecclésiastiques, le moine ( en grec
‘solitaire’ ), l’évêque ( lat. episcopus ) en grec
‘gardien’, soit enfin des lieux où se réunissaient les
fidèles : le latin vulgaire eclesia ( église ) vient
d’un mot grec signifiant ‘assemblée’, la paroisse ( lat.
parochia ) désignait d’abord un ‘étranger’ ( le
chrétien se considérant comme un étranger dans ce bas-monde ),
avant d’assumer le sens de ‘diocèse d’un évêque’. Le mot
paraboleparaula 'parole du Christ’, a fini par prendre
la signification courante de parole etc. Au vocabulaire religieux, il
faut ajouter la christianisation du samedi ( sabbatum ) et du
dimanche ( dies dominicus ) s’opposant par la forme aux noms
des autres jours de la semaine ( ex. Veneris dies, jour de
Venus ) qui eux gardent leur forme païenne.
Ainsi
s’est constituée une langue romane dont l’essentiel, bien
qu’elle ait été fortement pénétrée d’éléments vulgaires,
restait le latin. Jusqu’au Vie siècle on peut considérer que la
Romania ne s’était pas complètement dissociée. La situation va
changer après l’organisation des royaumes germaniques. On peut
situer la période appelée romane entre la fin du Vie siècle et le
début du Ixe siècle. C’est en 888 que la France est
définitivement séparée de l’Empire et en 911 que les vikings
s’établissent en Normandie ; enfin c’est vers cette époque
que triomphe le régime féodal.
Au
cours de la période de barbarie qui s’étend du Ve siècle à la
fin du VIIIe siècle le latin classique cesse d’être pratiqué
d’une manière correcte : Grégoire de Tours ( 538 – 594 )
déclare lui-même être sine litteris rhetoricis et arte
grammatica. Le concile de Tours en 813 ordonne au clergé de
prêcher dans la langue vulgaire, romane ou germanique.
A
côté des différenciations géographiques qui ont été soulignées,
il existe, à un degré beaucoup moins apparent, des différenciations
sociales ou plutôt culturelles. On ne saurait parler de ‘niveau de
langue’ du français médiéval, mais on constate souvent des
différences sensibles entre le vocabulaire des clercs qui
s’oppose au lexique souvent grossier de Renart et ses fabliaux.
Le
Moyen-Age a vécu tout entier sous l’emprise du surnaturel, dans un
sentiment collectif de creance, de foi, de religion ]…..] On
constate dans la littérature didactique des XIIIe et XIVe siècles
que certains clercs juxtaposent à une foi qui n’est jamais
contestée une conception de la nature distincte de la création ;
la nature devient une sorte d’intermédiaire entre Dieu et le
Monde. Dans le ‘Roman de la Rose’, la Nature est Connétable et
Vicaire de Dieu ; celui-ci lui a confié une chaîne dorée qui
lie les quatre éléments.
Epoque
de creance, le Moyen-Age n’a pas connu pendant toute sa
durée la ligne de démarcation qui sépare le sacré du profane.
L’opposition de ce qui est espirituel et de ce qui est
charnel, fréquente dans les textes, semblerait indiquer qu’un
fossé sépare le celeste du terrestre. Charnalité
et espiritualié, sans s’opposer absolument, relèvent de
mondes différents. Seul l’esperit manifeste ce que nous
appelons « l’authenticité », la conscience de
n’exister que par Dieu et en fonction du salu salut,
espoir bien problématique. En fait tous le actes de la vie humaine,
de la naissance ( naïté ) à la mort, y compris la plupart
des événements de la vie seculiere, mondaine, c’est-à-dire
ce qui appartient au mont
monde, sont teintés de religion, y compris les fêtes les plus
profanes ; les tournois et les institutions guerrières comme
la chevalerie ont besoin de cautionner leur existence grâce à une
cérémonie religieuse. La hiérarchie humaine composée des 3 ordres
calque d’ailleurs la hiérarchie céleste.
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