The
vocabulary of medieval life 2 -spatio-temporal
organization, knowledge and conceptualism
Connected
to the tripartite division of the medieval society: those who pray
(oratores),
those who serve
in war (bellatores), those
who work (laboratores),
a dualist hierarchy, linguistic and cultural also describes the
reality of medieval life. Opposed to the group consisting of the
clergie,
caste of the clerics and literate for a long time recruited within
the Church, the lay persons lais
> laïcs
represented the vast population of illiterate. The
worshipper's life unfolds between the anointing of the baptesme
baptism, christening in
order to become Christian, and the religious ceremony preceding the
death, called
at the end of the 15th
century, Extreme Unction. Marriage espousailles
is a religious act celebrated by the Church, however
the essential religious activity is the worship service servise
along with vespres, matines.
Other public or private religious events play an important role and
are recurrent features of the medieval daily life: almsgiving
is a religious act, processions and solemnities, solemn feasts, are
frequent and bring crowds. Regarding the sermons the religious (often
a monk) preaches in the church or on a public square, they receive
sometimes an exuberant attention. Christians must remain
out of work chomer
during many days of religious ceremonies and they fast jeune
during the Christian lent quaresme.
Pilgrimage
(pelerinement, peregrination)
involves
embracing the Cross croiz;
to do penance and sometimes out of a sense of adventure, the pilgrim
exposes himself to fatigues and obvious danger. On his way benchmarks
are available to him: cairns
and stone crosses monjoies (souls
of stone or war cry signal) built on the roads. The essential aim of
the pilgrimage, a major medieval manifestation of faith, is
veneracion
veneration
of the relics
of the Saints corsaints
idolized
aorés
(< aorer, adorare)
in many churches. After death, the sacred body of
the Saint
was anointed enoint, oint and
embalmed embasmé,
often in order to increase through devotion the number of relics is
multiplied, the body cors
is multiplied: Saint
Louis's ribs were distributed by Charles VI to his kindreds and
relatives, Saint Elisabeth of Hungary body was divided, Saint
Thomas Aquinas beheaded. True
or false, the sacred bodies corsaints,
became objects of the adoration and were stolen, exchanged or sold:
in order to protect them, they were hidden away or transported from
place to place. The Church encouraged the worship of relics that was
the popular manifestation of faith. For when this adoration was of
the God, it took on an unreachable nature for the simple men (even
though God was the Father paterne)
who
preferably addressed to the Virgin Mary virgene
closer to them and above all to the saints sains.
The Church warranted the eminent virtues of the characters through
their canonization, thereafter the ad infinitum multiplied images
established, at a time when there was this confusion between
representation and reality, as
much evidence of the Saints materiality and effectiveness. In popular
imagination, the Saints, although gloricus
enjoying eternal glory, were nevertheless considered as persons of
the daily life, well known for their miracles and being martyrs
martire
that could be worshiped, invoked and even threatened menacier.
After their death, they could still bring beneficial actions.
As
beauty,
intelligence is a divine characteristic. The thinkers notably
differentiate
between
intelligentia,
faculty that God possesses in a perfectly immanent way and
intellectus
a human faculty of which Abelard is the theorist that
focus on the species, that is for medieval understanding to show the
intermediate appearances between knowledge and realities
(conceptualism). Other medieval thinkers considered that all
phenomena originated from the will of the Almighty and most important
was the study of the interaction
of their
connections with
the Creator. Since the establishment of Saint Augustine's plan of
study, the major nature of science consisted of clarifying sacred
books: it is not a question of studying 'things' but to identify the
meaning, significance significacion
of a text or doctrine.
Medieval
intelligence was oriented, obsessed with a trend of ' recourse to
order' which we can identify as vital. Yet order is a divine
attribute; our world can only be a reflection of these main features,
an Image. The world and men created in the Image of God were ordered
ordenès,
but it is an underlying, implicit order that needs to be discovered,
restored. Human relationships were constructed with focus on the
reproduction, imitation of the divine order through the establishment
of imperative rules and obedience to custom. Innovations
attempted to justify themselves by reference to a former or mythical
order: the origin of the seven arts and the tripartite fragmentation
of the society were classifications willed by God considered as
intangible.
Le
vocabulaire de la vie médiévale 2-organisation saptio-temporelle,
connaissances et conceptualisme
A
la hiérarchie des trois ordres qui composent la société :
ceux qui prient (oratores), ceux qui combattent (bellatores)
et ceux qui travaillent (laboratores), se juxtapose une
hiérarchie dualiste qui est à la fois linguistique et, comme nous
dirions aujourd’hui, ’socioculturelle ‘ ; au groupe
constitué par la clergie, caste des clercs ou letrés
longtemps recrutée dans l’Eglise, s’oppose celui des lais
laïcs qui groupait la masse énorme des analphabètes. La
vie du fidèle se déroule entre les deux onctions ( XIIe siècle )
que sont le baptesme qui permet de recevoir crestienté,
et l’acte religieux qui précède souvent le décès et qu’on
appellera l’extrême onction à la fin du Xve siècle. Prendre
mariage est un acte religieux dont la célébration ou espousailles
est sanctionnée par l’Eglise. Mais le servise essentiel du
chrétien est la messe, à laquelle s’ajoutent vespres, matines
etc.
D’autres
manifestations religieuses, privées ou publiques, jouent un rôle
important et ponctuent le quotidien de l'homme médiéval :
l’aumosne est un acte religieux, les processions et
les solemnités ‘fêtes solennelles’ sont fréquentes et
attirent des foules ; quant aux sermons qu’un religieux
( souvent un moine ) prononce à l’église, sur une place publique
etc, ils suscitent parfois un enthousiasme délirant. Le chrétien
doit chomer aussi les nombreux jours de fêtes religieuses et
il jeune pendant le Quaresme.
Le
pèlerinage ( ou pelerinement, peregrination ) consiste
à prendre la croiz ; le pèlerin pour faire pénitence,
mais même quelquefois par le goût de l’aventure, s’expose à
des fatigues et à des dangers évidents ; il dispose de repères
routiers : monjoies ( ‘âmes de pierres’, mais aussi
cri de guerre ), crois édifiées sur les routes.
Manifestation majeure de la foi, le pèlerinage a essentiellement
pour but la veneracion des reliques ou corsaints ( cors
saints ), qui étaient vénérées aorés (< aorer,
adorare) dans de très nombreuses églises. Après son décès,
le corps saint était enoint ( ou oint ) et embasmé,
mais souvent, par piété et pour multiplier le nombre des reliques,
on multiplie le cors : les côtes de Saint Louis ont été
distribuées par Charles VI à ses parents et familiers, sainte
Elisabeth de Hongrie a été dépecée, saint Thomas d’Aquin
décapité. Vrai ou faux, les corsaints, objets d’une
adoration ( terme du XIVème siècle ) universelle étaient
fréquemment dérobés, échangés, vendus : pour les mettre à
l’abri, on les cache ou on les transporte de lieu en lieu. L’Eglise
a encouragé le culte des reliques qui est une des formes de la foi
populaire. Celle-ci en effet, de préférence à la Divinité »
considérée par les simples comme inaccessible ( bien que Dieu soit
notre paterne ), s’adressait de préférence à la virgene
Vierge déjà plus proche mais surtout aux sains,
personnages dont l’Eglise cautionnait les vertus éminentes en les
canonisant, et dont les images multipliées à l’infini
constituaient, à une époque où l’on confondait représentation
et réalité, autant de preuves de la matérialité et de
l’efficacité des saints. Dans l’imagination populaire, ceux-ci,
bien que gloricus, jouissant de la gloire éternelle, n’en
étaient pas moins des êtres familiers dont on connaissait la vie,
le martire et les miracles et qu’on pouvait à chaque
instant invoquer, prier et même menacier. Après leur mort,
les saints continuaient souvent d’exercer une action salutaire.
Comme
la beauté, l’intelligence est un attribut divin. Les penseurs
distinguent nettement cette intelligentia, faculté que Dieu
possède de manière immanente et parfaite, et l’intellectus,
faculté humaine dont Abélard a été le théoricien, qui consiste à
déterminer les espèces, c’est à dire de montrer les apparences
intermédiaires entre la connaissance et les réalités
(conceptualisme). Les autres penseurs du Moyen-Age estimaient que la
volonté du Tout-Puissant étant à l’origine de chaque phénomène,
ce qui importait avant tout, c’était l’examen des liaisons
qu’entretiennent les choses avec le Créateur. Dès l’origine du
régime d’étude établi par Saint Augustin, l’objet essentiel de
la ‘science’ est d’éclaircir les livres sacrés : il ne
s’agit pas d’étudier ‘les choses’, mais de déterminer la
significacion d’un texte et d’une doctrine.
L’intelligence
médiévale va être orientée, obsédée même par une tendance que
nous pouvons considérer comme vitale : le recours à l’ordre. Or,
l’ordre tout comme l’intelligence, comme la beauté, est un
attribut divin. De ces ‘qualités premières’ notre monde ne peut
être qu’un reflet ou, nous l’avons vu, une Image.
Le
monde et l’homme, crées à l’image de Dieu, sont ordenès,
mais il s’agit dans la plupart des cas d’un ordre sous-jacent,
implicite, qui doit être découvert, restitué. Les rapports humains
vont s’efforcer de reproduire ou d’imiter l’ordre divin en
établissant des règles impérieuses, en obéissant à la coutume.
Les innovations elles-mêmes tentent de se justifier par un ordre
ancien ou mythique : l’origine des sept arts est sacrée, de
même que pour la division de la société en trois ordres,
sont des classements voulus par Dieu et considérés comme
intangibles.
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