3/24/2014

Yargı gücü, demokrasi ve halkın katılımı - Çağdaş sosyal çatışmalar : dünya çapında (kara para aklama, insan kaçakçılığı, organ mafyası) - Uluslararası Adalet

Judicial power, democracy and public participation
Studying the idea of participation, first explored by contemporary researchers and present in national or international legal norms and standards, will serve to further analysis of the options of action for judicial power to monitor public participation to public policies. The recognition of participation as crucial element of democracy concept  and the fact that it has to be a direct involvement  of the people in shaping governmental measures seem obvious. This enthusiasm for an active role of the people in producing laws and governmental policies is primarily because political representation has revealed itself as inadequate to express as closely as possible the will of the people and to achieve their interest. Yet it must be acknowledged that the ongoing ideological force of a person, who from passive actor of public action become an active agent as reflected by inclusion of new participating spaces, or by the requirement of public policies established and implemented with people's participation.
A quick glance on the theoretical evolution of the subject shows that researchers on democratic theory are redefining proceduralism (procedures system) more likely to face representativeness limitations. As the XXth century dawned democracy imposed itself like a socio-historical form of relation between the State and the people and two models of democracies struggle on the theoretical field dominance : representative democracy and participating democracy.  The establishment of deliberative political issues does not depend on the citizens collective action but on the institutionalization of the procedure and on the conditions of communicating. Procedural democracy thus involves the respect of social pluralism in a decentralized society. This willingness to incorporate the whole nation into monitoring mechanisms of governmental decisions can be found in XXIst century constitutional reforms as well as in UN documents. In 2004, French Constitution gave a new emphasis to the referendum : "Sovereignty belongs to the people exercised through the Nation representatives and by way of referendum." (Const. art. 3, followed by articles 11, 89 et 60). Similarly, in 1991 in Colombia the Constitution states being organized as a participative Republic (Art.1) with facilitating the participation of all as essential purposes to adequate decisions and to economic, administrative, social and cultural life of the Nation(Art.2). This right to participate freely in the formation, exercise and control of political power means quite simply to elect the government representatives (Art. 3), being part of elections, plebiscite, referendum, public consultations, and other forms of public participations; revoke the mandates of elected officials; create public inquiries for court proceedings to defend the Constitution and laws (Art. 40, 2, 4 and 6, 103, 104, and 105). And international documents include this participatory fervor. That is the case for instance of the Optional Protocol to the International Covenant on economic, social and cultural rights which shall enter into force in May 2013. It provides that the Committee on economic, social and cultural rights may examine communications submitted by individuals or groups of individuals (NGO's, Trade Unions) claiming to be victims of a violation of the Covenant. The high degree of interest for participating to public affairs management is contemporary: capitalistic economy globalization with the belief in the ability of the markets to regulate themselves as main features, a reinforcement of the deregulation of economic activities with suspension of social rights, erosion of sovereignty and the State capacity of decision, declining ability of the State to answer to contemporary social conflicts in increasingly global dimensions ( terrorism, narcotics trafficking, money laundering, environmental degradation, human and organ trafficking) while States remain within national territory boundaries.

Sueli Gandolfi Dallari, « Démocratie participative : le rôle du pouvoir judiciaire »,La Revue des droits de l’homme [En ligne], 3 | 2013, mis en ligne le 01 juin 2013, consulté le 24 mars 2014. URL : http://revdh.revues.org/429

Étudier la notion de participation tout d’abord adoptée par quelques chercheurs contemporains, et présente dans les normes juridiques nationales ou internationales, sera ainsi utile pour analyser les possibilités d’action laissées au pouvoir judiciaire pour contrôler la participation populaire dans les politiques publiques. La reconnaissance de la participation comme élément essentiel du concept de démocratie et le fait qu’elle exige la participation directe et personnelle du peuple à la formation des actes gouvernementaux semblent évidents. Cet enthousiasme pour l’intervention directe du peuple dans la production des lois et des politiques gouvernementales est dû, surtout, à la reconnaissance de ce que la représentation politique s’est révélée inadéquate pour exprimer fidèlement la volonté du peuple et pour réaliser leurs intérêts. Mais il faut reconnaître la force idéologique de la transformation de l’individu, qui d’objet de l’action publique se transforme en agent, reflété soit par l’inclusion des nouveaux espaces de participation, soit par l’exigence que les politiques publiques soient élaborées et mis en œuvre avec la participation du peuple.
Un survol rapide de l’évolution théorique du thème permet d’observer que les chercheurs sur la théorie démocratique sont en train de redéfinir un « procéduralisme », tout particulièrement pour faire face aux limitations de la représentativité. À l’aube du XXe siècle, il est clair que la démocratie s’impose comme une forme socio-historique de relation entre l’État et la société et que deux modèles de démocratie se disputent l’hégémonie théorico-pratique : la démocratie représentative et la démocratie participative. L’accomplissement d’une politique délibérative ne dépend pas de l’action collective des citoyens mais de l’institutionnalisation d’une procédure et de conditions de communication. La démocratie procédurale implique ainsi le respect du pluralisme social dans une société décentralisée. Ce désir d’incorporation de l’ensemble du peuple dans les mécanismes de contrôle des décisions gouvernementales peut être rencontré dans les réformes constitutionnelles du dernier quart du XXe siècle et à l’aurore du XXIe siècle, mais aussi dans les documents onusiens. La Constitution française, par exemple, en 2004, a donné une nouvelle emphase au referendum : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » (Const. art. 3, suivi des articles 11, 89 et 60, qui l’organisent]. Dans la même vaine, la Constitution de la Colombie de 1991, affirme s’être organisé comme une République […] participative (art. 1), ses objectifs essentiels […] (étant)... de faciliter la participation de tous aux décisions qui leur correspondent et à la vie économique, administrative et culturelle de la Nation (art. 2). Ce droit de participer à la formation, à l’exercice et au contrôle du pouvoir politique signifie uniquement élire ses représentants (art. 3), faire partie des élections, plébiscite, referendum, consultation populaire et autres formes de participation populaire ; révoquer le mandat des élus ; former des « actions publiques » en justice pour défendre la Constitution et les lois (art. 40, 2, 4 et 6 et 103, 104 et 105). Et les documents internationaux reprennent cette ferveur participative. C’est le cas, par exemple, du Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui entrera en vigueur en mai 2013. Il prévoit que le Comité des droits économiques sociaux et culturels est compétent pour recevoir et examiner les « communications » déposées par des particuliers, des groupes de particuliers ou des organisations les représentant (ONG, syndicats…), qui se considèrent victimes d’une violation du Pacte. L' engouement pour la participation à la gestion des affaires publiques est contemporain : de la globalisation de l’économie capitaliste, dont les caractéristiques les plus marquantes comprennent le ré-avivement de la croyance dans les vertus autorégulatrices des mécanismes du marché ; d’un renforcement de la dérégulation des activités économiques avec destitution des droits sociaux ; d’une érosion de la souveraineté et de la capacité de décision de l’État, d’une diminution de la capacité de l’État à répondre aux conflits sociaux contemporains à une dimension de plus en plus globale (terrorisme, narcotrafic, blanchiment d’argent, dégradation environnementale, trafic de personnes ou d’organes), pendant que les États restent confinés aux limites du territoire national.

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