3/12/2014

İktisadi,toplumsal ve kültürel haklar uluslararası sözleşmesi : değişiklikler - Üç yükümlülükleri, iki boyut : bir negatif (çekimser kalma) saygı yükümlülüğü - iki pozitif (eylem) koruma yükümlülüğü ve yükümlülüğü yerine getirmek

Disruptions of international law - On december 10th 2008, sixty years after the adoption of the Universal Declaration of Human Rights (UDHR), the United Nations General Assembly adopts the Optional Protocol to the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights (ICESCR) thus paving the way for an individual communications procedure for cases of alleged violation of one of the rights guaranteed by the said Covenant. It had to wait for the end of the cold war, the emergence of southern countries, the rooting of UN mechanisms to guaranteeing the human rights, the fall of a wall, the construction of another one, the recurrence of economic crises, the promotion then the critic of neo-liberalism, the development of international civil society, and in the center of this great History, some women and men strength of conviction and determination in order to at last witness the adoption of the quasi-judicial mechanism allowing to align the legal framework of social rights to civil rights granting an individual to refer the matter to an international committee to establish the violation of one of the ICESCR. In 1987 through a UN body comes the paradigmatic disruption: Asbjørn Eide, rapporteur for the Subcommittee on Human Rights related to the rights to adequate food considers that his works need a discussion on the nature of economic, social and cultural rights. He calls into question the traditional oppositions between both categories of rights and claims that all Human Rights involve three levels of obligations to be borne by States: the obligation to protect, to respect and fulfill.
The obligation to respect requires that the State shall refrain from undertaking an action that would violate the individual's integrity or would impinge upon his freedom of using material available resources to meet his basic needs.
The obligation to protect requires the State to take measures in order to  prevent the violation of basic rights and freedom for action by other individuals. This includes protection of material resources when their enjoyment has been affected by other individuals.
The obligation of fulfill requires the State to take necessary measures to guarantee the enjoyment of an individual's basic needs if he cannot do this alone through personal effort.
Thus the State has double role: any Human Right, civil, politic, economic, social or cultural entails an negative duty of abstention, of 'to respect', and also a positive duty of action, 'to protect', 'to fulfill'. In their positive dimension all Human Rights imply a political, legislative or governmental intervention and the deployment of resources ensuring their realization. In their negative dimension, all Human Rights entail the duty of result, whereby compliance is easily controlled by a judge. Yet at international level, a number of bodies, exercising quasi-judiciary powers, will show the possibility of according the justiciability of social rights, and this in both cases, that is in their negative dimension as well as in both positive dimensions. This practice will strengthen the conviction of the Committee of Economic, Social and Cultural Rights, driver and promoter of ICESCR optional Protocol, in other words the international justiciability of the Rights derived from this Covenant.

Sophie Grosbon, « Chapitre 1. Les ruptures du droit international », La Revue des droits de l’homme [En ligne], 1 | 2012, mis en ligne le 30 juin 2012, consulté le 12 mars 2014. URL : http://revdh.revues.org/118

Les ruptures du droit international - Le 10 décembre 2008, soixante ans jour pour jour après l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), l’Assemblée générale des Nations Unies adopte le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) ouvrant ainsi la voie à une procédure internationale de communication individuelle en cas de violation d’un des droits garantis par ledit Pacte. Il aura donc fallu attendre la fin de la guerre froide, l’émergence des pays du sud, l’enracinement des procédures onusiennes de garanties des droits de l’Homme, la chute d’un mur, la construction d’un autre, la récurrence des crises économiques, l’apologie puis la critique du néolibéralisme, le développement de la société civile internationale, et au milieu de cette grande Histoire, la force de conviction et l’acharnement de quelques hommes, de quelques femmes, pour qu’enfin puisse être adopté le mécanisme quasi-juridictionnel qui devrait permettre d’aligner le régime juridique des droits sociaux sur celui des droits civils en permettant à un individu de saisir un Comité international pour faire constater la violation d’un de ses droits issus du PIDESC. C'est en 1987, par le biais d’une instance onusienne, que provient la rupture paradigmatique : Asbjørn Eide, rapporteur à la Sous-Commission des Droits de l’Homme sur le droit à une alimentation suffisante estime que ces travaux nécessitent une réflexion sur la nature des droits économiques, sociaux et culturels. Il remet alors en cause les oppositions traditionnelles entre les deux catégories de droits et affirme que tous les droits de l’Homme impliquent trois niveaux d’obligations à la charge des Etats : l’obligation de respecter, de protéger et de réaliser.
L’obligation de respecter exige que l’Etat s’abstienne d’entreprendre une action qui violerait l’intégrité de l’individu ou qui empiéterait sur sa liberté, y compris sur sa liberté d’utiliser les ressources matérielles disponibles pour satisfaire ses propres besoins fondamentaux.
L’obligation de protéger requiert de l’Etat qu’il prenne des mesures pour empêcher que les droits et libertés fondamentales d’un individu soient violés par l’action d’autres individus. Ceci inclut la protection des ressources matérielles d’un individu contre d’autres individus qui en entraveraient la jouissance.
L’obligation de réaliser impose à l’Etat de prendre les mesures nécessaires pour garantir la satisfaction des besoins fondamentaux d’un individu s’il ne peut y parvenir seul grâce à un effort personnel.

L’Etat a donc un double rôle : chaque droit de l’Homme qu’il soit civil, politique, économique, social ou culturel implique une obligation négative d’abstention, « de respecter» , mais également une obligation positive d’action, « de protéger» , « de réaliser ». Dans leur dimension positive, tous les droits de l’Homme nécessitent une intervention politique, législative ou gouvernementale et le déploiement de ressources propres à garantir leur réalisation. Dans leur dimension négative, tous les droits de l’Homme impliquent une obligation de résultat, dont le respect peut facilement être contrôlé par un juge. Pourtant, au niveau international, un certain nombre d’organes, en exerçant des compétences quasi-juridictionnelles, vont témoigner de la possibilité d’accorder une justiciabilité aux droits sociaux, et ce, non seulement dans leur dimension négative mais également dans leurs deux dimensions positives (I). Cette pratique viendra renforcer la conviction du Comité des Droits économiques, sociaux et culturels, moteur et promoteur du protocole facultatif au PIDESC, autrement dit de la justiciabilité internationale des droits issus de ce Pacte (II).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire