3/08/2014

Tıbbi insani yardım - vücut : gözden kaybolmanın sembolü ve saçma ölüm gibi - mülteci : hiçbir din hiçbir kimliğe sahip - sadece merhametin nesnesi

Gaziantep area
Humanitarian ideologie 2 - If humanitarian actions are not exclusively medical, humanitarian medicine represents its most visible and publicized part. Two simultaneous processes help the building of humanitarian action reality. Medicalization and victimization go hand in hand, to the point where we wonder if there are victims without doctors when watching tv. At the center of this humanitarian solicitude the injured or in danger of death body rises here. In their work called "humanitarian medicine", J. Lebas, F. Veber et G. Brucker, (Flammarion, 1994) officials at Medecins du Monde emphasize the suffering of groups or individuals established as symbols of a process of victimization defined like an innocence enclosed in deadly cases. Whether about political disasters where lack of democracy is assimilated to a disease or natural cataclysms where on our screens, with a close to obscenity focus, little girls die crushed by a grip of mud and gravels, all those causes of emotions are volatile. The child is forgotten as quickly as the event for it is only its phantom. The child is a drop shadow, evanescent symbol of an innocent and absurd death. In these episodic scenario, the survival of the body is established as sole objective with the doctor as its keeper. Death is undoubtedly absurd and the victim always innocent which leave very little scope to the notion of responsibility, to commitment in a conflict, to bias, a register where human freedom also exercise. The person is fundamentally inadvertent since reduced to a biological body stripped off psyche and subjectivity. Such individuals converted in victims become passive and responsible because they are innocent. Thus humanitarian intervention becomes possible, necessary and justified. Such victimized biological bodies receiving medical attention on behalf of the duty to assist become then identity amputated, uprooted from their social context, convictions or affiliations, in one word of their purpose for living. First they are bodies adapting to survival, vulnerable individuals in an unknown or worse overshadowed environment. This victimized bodies managing generate very few propositions to address the real causes of generating victims disruptions. Humanitarian ideology works downstream from the causes of the problems, on the symptoms and only on one part of those (tn. problems) relevant in a forwardlooking with the biological survival of the bodies as one and only ambition. The inequity of the situation is less important, in accordance with the humanitarian vulgate, than the necessity, the need to do something in view to biological survival even when temporary. Stripped of its connections with reality, the identity of these individuals, that became objects through humanitarian aid, become once more victim but this time of a cultural flattening. The worst case, beliefs, practices and values of the victims are not important. When best, they are dressed up with a globalizing uniform of victim, which to Baudrillard, is like identity goods of religious, ethnical or tribal kind as in the good old colonial days. Thus the individual became subjected to a temporary caring or perhaps better to a symbol object of folklore and he lost all subscribing, all identity, all reality. He has been swallowed by humanitarian anthropophagy which kills those it hugs to reduce them as bodies in survival.
 http://jda.revues.org/3084
Idéologie humanitaire 2- Si l’action humanitaire n’est pas exclusivement médicale, la médecine humanitaire constitue néanmoins sa partie la plus visible et la plus médiatisée. Deux processus simultanés permettent de construire le sujet de l’action humanitaire. Médicalisation et victimisation vont ensemble, à tel point qu’on peut se demander s’il y a des victimes sans médecins, à regarder les écrans de nos téléviseurs. Au centre de la sollicitude humanitaire se dresse le corps blessé ou en danger de mort. Dans un ouvrage, en forme de traité intitulé « médecine humanitaire », J. Lebas, F. Veber et G. Brucker, (Flammarion, 1994) responsables de Médecins du Monde portent l’emphase sur la souffrance de groupes ou d’individus érigés en symboles d’un processus de victimisation qui se définit comme l’innocence enfermée dans des situations mortifères. Qu’il s’agisse de catastrophes politiques où le manque de démocratie est assimilé à une maladie ou de cataclysmes naturels où meurent à l’écran avec une insistance proche de l’obscénité des petites filles écrasées par un étau de boues et de gravats, toutes ces causes d’émois sont volatiles. L’enfant est oublié en même temps que l’événement car il n’est que le fantôme de cet événement. Il n’est qu’une ombre portée, un symbole évanescent de la mort à la fois innocente et absurde. Dans ces scénarios épisodiques, la survie biologique du corps est érigée en objectif exclusif et le médecin en est le gardien. La mort est nécessairement absurde et la victime toujours innocente, ce qui réduit singulièrement la notion de responsabilité, d’engagement dans un conflit, de parti pris, registre où s’exerce aussi la liberté humaine. Le sujet est fondamentalement inconscient car il est réduit à son corps biologique, dépouillé de psychisme et de subjectivité. De tels sujets transformés en victimes sont présentés comme passifs et irresponsables puisque innocents. L’intervention humanitaire devient ainsi plausible, nécessaire et justifiée. De tels corps biologiques victimisés et objets de soins médicaux au nom du devoir d’assistance sont dès lors perçus et montrés comme amputés de leur identité de sujet, déracinés de leurs contextes sociaux, de leurs convictions ou appartenances, en un mot de leurs raisons de vivre. Ce sont d’abord des corps en survie, des êtres précarisés par un environnement qui est peu expliqué, quand il n’est pas simplement occulté. Cette gestion des corps victimisés génère peu de propositions pour aborder les causes des dérèglements générateurs de victimes. L’idéologie humanitaire travaille en aval des causes du mal, sur les symptômes et sur une partie seulement de ceux-ci qui sont pertinents dans une optique dont la seule ambition est la survie biologique des corps. L’injustice d’une situation importe moins, dans la vulgate humanitaire, que la nécessité, le besoin de faire quelque chose, en vue de la survie biologique, fut-elle temporaire. Déréalisée, l’identité de ces sujets devenus objets de l’action humanitaire deviennent encore victimes mais cette fois d’un aplatissement culturaliste. Au pire, les croyances, les pratiques, les valeurs de ces victimes n’ont plus aucune importance. Au mieux, elles sont habillées d’un uniforme globalisé de victime, combinaison, dit Baudrillard, agrémentée d’une marchandise identitaire gadget, de type religieux, ethnique ou tribal, comme au bon vieux temps des colonies. Ainsi le sujet est devenu un objet de sollicitude temporaire, au mieux un symbole folklorisé où il a perdu toute inscription, toute identité, toute réalité. Le statut de victime éradique le sujet historique. Il  a été avalé par l’anthropophagie humanitaire qui tue ceux qu’elle étreint et les réduit  à des corps en survie.

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