12/01/2014

Ural altayca - türk dilleri - akademik kavga - yanlış anlama ve siyasi hedefleri - Ural, Yugria / Yugria, Hungarus / Mansi,Magyar /

THE ”UGRIC-TURKIC BATTLE”: A CRITICAL REVIEW
The wide Altaic language group is formed by various individual groups: 1) Mongolian-Manchu-Turkic; 2) Finno-Ugric; 3) Samoyed. These groups, judging from the nature of the development of the words, the formation of the derived words and the compared language forms, as well as some general tendencies of assembling the words, show similarities with each other.

In Uralic studies it is usually taken for granted that the uniqueness of the Finno-Ugric node, and therefore the existence of a unique Finno-Ugric family, was established in the final decades of the 19th century using systematic, scientific methods of analysis. This is based on supposedly compelling linguistic evidence, mainly from J. Budenz, a German linguist active in Hungary in the last decades of the 19th century. There are two problems with the evidence put forward by J. Budenz. Firstly, although he claims to have adopted a systematic method of analysis (based on the Comparative Method), in fact he does no such thing. For example, he does not state the phonological criteria that are adopted for establishing the correspondences, so that it is not possible to ascertain their validity. In fact, 81% of a significant sample of his correspondences are no longer considered valid in the modern literature. Secondly, even if J. Budenz’ conclusions had been supported by a testable method of systematic analysis, he recognizes a significant number of Turkic/Hungarian correspondences, and concludes that some of these are indicative of a relationship between Hungarian and Turkic! Between the 15th and 17th centuries it came to be taken for granted that this homeland could be identified with an area near the Ural mountains called Yugria (hence the terms ”Uralic” and ”Ugric”). This belief was based on the apparent similarity between the toponym Yugria and the ethnonym hungarus. This connection was supported by a later discovery that one of the populations in the area (the Voguls) called themselves Mansi, which, according to B. Kálmán ”to the lay ear slightly resembles the name magyar”. The connection magyar/Mansi is still regarded today as strong evidence in support of the Finno-Ugric/Uralic theory, and it is still assumed to this day that Hungarian shares a privileged relationship with the languages in the Yugria area. Vogul, Ostyak and Hungarian are still held to form the conventional Ugric node, even though it is now generally recognised that Hungarian is radically different in phonology, morphology, lexicon and syntax from the other Ugric languages (Abondolo 1987; Sammallahti 1988; Helimski 1984 : 253). In a period of about thirty years to the end of the 19th century researchers began to apply Darwinian models to language development and to use the newly emerged Comparative Method. In the meantime, the Ugric theory, that is, the belief that Hungarian, Vogul and Ostyak are genetically related, was extended to include the languages of northern Europe (such as Finnish, Lapp, Mordvin, Zyrian etc.), and put on a supposedly scientific footing. In fact, J. Budenz first attempted to apply the Comparative Method to examine the correlations known at the time to exist between Hungarian and Turkic on the one hand, and between Hungarian and the ”Ugric” languages (Vogul, Ostyak, Finnish, Lapp, etc.) on the other. Starting in the 1870s, J. Budenz, through a number of publications, argued that Hungarian was more closely related to the Ugric languages than it was to Turkic. Therefore, it was to be classified as Ugric. He supported this conclusion with a corpus of lexical Hungarian/Ugric correspondences. Despite his correct programmatic and methodological intentions, J. Budenz did not specify the sound-rules by which he tried to establish his Hungarian/Ugric correspondences. Furthermore, arbitrary stretches of meaning were often accepted in order to establish the desired correspondence between Hungarian and a Ugric language, or to reject an undesirable Hungarian/Turkic correspondence. In a word, Budenz’ corpus turns out to be of very poor quality, particularly in the light of modern linguistic knowledge. In contrast to this picture, in the modern theory the Uralic languages are held to be completely unrelated to the Altaic languages. The number of correspondences Hungarian shares with the Altaic languages (and Yukaghir) nearly match the number of correspondences Hungarian shares with the Ugric/Uralic languages, according to modern knowledge. ANGELA MARCANTONIO (Roma), PIRJO NUMMENAHO (Napoli), MICHELA SALVAGNI (Roma)
Le finno-ougrien et le turquique, modalités d'origine.
Le large groupe des langues altaïques est constitué de divers groupes individuels : 1) Mongol, Mandchou, Turquique 2) finno-ougrien 3) Samoyède. Ces groupes, si l'on en juge par la nature et l'évolution des mots, par la formation des mots dérivés et des formes de comparaison des langues, ainsi que par la tendance à regrouper les mots de la même manière, montrent des similitudes.
Au cours des dernières décennies du 19ème siècle, les études relatives aux langues ouraliennes admettent généralement la singularité du foyer finno-ougrien établissant ainsi l'existence d'une famille de langues finno-ougrienne unique utilisant comme canevas d'études des méthodes systématiques d'analyse des données scientifiques. Ceci se base sur une évidence linguistique tout relative soumise par J.Budenz linguiste allemand qui a travaillé en Hongrie les dernières décennies du 19ème siècle. Cette preuve présentée par J.Budenz soulève deux problèmes. Tout d'abord, il n'a pas utilisé la méthode systématique d'analyse (méthode comparative) qu'il prétend. Pour exemple, il ne communique pas les critères phonologiques pris en compte pour la constitution des correspondances ce qui rend incertaine leur validité. En fait, 81% d'échantillonnages significatifs ne sont plus considérés comme valables dans la littérature moderne. Ensuite, même lorsque les conclusions de Budenz sont étayées par une méthode systématique d'analyse, il admet un nombre significatif de correspondances avec le hongrois/turquique en concluant que certaines d'entre elles montrent la relation entre le hongrois et le turcique. Entre le 15ème et le 17ème siècle on admettait que le pays d'origine pouvait se situer au sein de l'aire géographique des monts Oural appelés Yugria (d'où les termes ouralien et ougrien). Cette croyance se basait sur une similarité apparente entre le toponyme Yugria et l'ethnonyme hungarus. La nature de ce lien a été soutenue par la découverte du fait qu'un des peuples de la région (les Voguls) se nomment entre eux Mansi qui, selon B. Kálmán " à l'écoute ressemble légèrement au nom Magyar. Le lien Magyar/Mansi est toujours considéré comme une preuve évidente en faveur de la théorie finno-ougrienne/ouralienne, c'est pourquoi jusqu'à aujourd'hui le hongrois partage une relation privilégiée avec les langues de l'aire géographique de Yugria. Vogul, Ostiak et Hongrois comme la forme conventionnelle de l'origine d' l'ougrien, même si on reconnait plus largement que le hongrois est radicalement différent en phonologie, morphologie et au niveau du lexique des termes et de la syntaxe des phrases des autres langues ougriennes (Abondolo 1987; Sammallahti 1988; Helimski 1984 : 253). Au cours des trente dernières années du 19ème siècle, les chercheurs commençaient à appliquer les modèles darwiniens à l'évolution des langues grâce aux nouvelles méthodes systématiques d'analyse. Au même moment, la théorie Ougrienne, c'est à dire, celle qui considère le hongrois, le vogul et l'ostiak comme étroitement liés, étendait son champs d'études et d'appréciation en y incluant les langues du Nord de l'Europe (le finnois, le lapon .... etc) à partir de données censées être scientifiques. En fait la première tentative de J.Budenz consistait à appliquer la méthode comparative d'étude des corrélations admises à cette époque, entre le hongrois et le turquique d'une part, et d'autre part entre le hongrois et les langues finno-ougriennes (Vogul, Ostyak, finnois et lapon). J.Budenz débute ses travaux en 1870 en publiant de nombreux articles affirmant que le hongrois était plus étroitement lié aux langues finno-ougriennes qu'il ne l'était du turcique. Il étayait sa conclusion par un fonds lexical de correspondances entre le hongrois et le finno-ougrien. Malgré une justesse programmatique et des intentions méthodologiques, J.Budenz n'a pas précisé les procédés rigoureux aux moyen desquels il a tenté d'établir les correspondances hongrois/finno-ougrien. De plus de nombreuses affirmations ont été utilisées arbitrairement et souvent acceptées afin d'établir les correspondances désirées entre le hongrois et les langues finno-ougriennes ou dans le seul but de rejeter la relation indésirable entre le hongrois et le turquique. En un mot l'étude de J.Budenz se révèle de très mauvaise qualité particulièrement à la lumière de nos connaissance actuelles. Cette situation contraste avec les théories contemporaines qui avancent que les langues ouraliennes n'ont aucun lien avec les langues altaïques. La quantité de correspondances que le hongrois partage avec les langues altaïques coïncide avec le nombre de correspondances qu'il partage avec les langues ougriennes et ouraliennes. ANGELA MARCANTONIO (Roma), PIRJO NUMMENAHO (Napoli), MICHELA SALVAGNI (Roma)

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