10/02/2013

Orta Asya - Zerdüşt, Yahudi, Budizm'nin,Hristiyan , Moslim ve Şamanizm - Göçmenlik ve dini etkiler- Sait Nursi, Fethullah Gülen, Suleyman Tunahan …

Central Asia - Zoroastrian, Jewish, Budhist, Chistian, Moslim and shamanism -
Turkey, Azerbaijan and new independent countries of Central Asia share a lot of cultural elements, as belonging to the same linguistic family and, for a great majority, to Sunnî Islam, or in the case of Azerbaijan, to Shiî Islam. Nevertheless, their political histories have broadly diverged, since a long time, even before Russian and Soviet eras and political control on their territories. Return to political independence and sovereignty has authorised very great hopes and expectancies in Turkey, in various domains as geopolitics, economics, linguistic and cultural topics. A very great amount of bilateral agreements have been signed and Turkic speaking Central Asia has drained numerous Turkish migrants for diversified reasons. The present paper wants to examine a less studied, but very important, aspect which are those of the Turkish religious investments in these newly independent countries, with their successes and deceptions, even if Kemalist and secularist Turkey officially shares the same ideal of secularism with all these Central Asian republics which were members of Soviet Union, a few time ago.

Central Asia, a large space where great cultures meet, Indian, Greek, Persian, Arab, Tukish, Mongol, Chinese, Russian as well as different religions, Zoroastrian, Jewish, Budhist, Chistian, Moslim and shamanism,  has developed over the course of history a specific civilization canvas that gathered diverse elements of those distinctive legacies. With  the fall of the Soviet Union in the early 1990s, a wave of migrants left Turkey for the newly independent Turkish-speaking Central Asian republics with which the country had strong cultural ties – Kazakhstan, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Turkmenistan and Tajikistan. As a result of this multiform movement, an important religious message travelled in both directions, but especially from Turkey to the main Central Asian cities. As part of this proselytizing, four key Turkish Islamic movements became visible in Central Asia. The largest was undoubtedly that founded by Said Nursi, Fethullah Gülen, founded an extensive educational network, the Suleymanci, named for its founder Suleyman Tunahan, used Turkish migration to open several small madrasas and the disciples of the Naqshbandiyya brotherhood, named after its founder Bahauddin Naqshband. After settling in these Central Asian cities, Turkish migrants have had a significant effect on Islam in the region. This is especially true in Turkmenistan, Kazakhstan and Kyrgyzstan, which have excellent political relationships with Turkey. 
Bayram Balci
Turkish Shamanism - Mehmet Siyahkalem XIVe siècle
La Turquie, l’Azerbaïdjan et les nouveaux pays indépendants d’Asie centrale partagent nombre de traits culturels, à commencer par l’appartenance au même groupe linguistique et, majoritairement, à l’islam Sunnite (ou Chiite dans le cas azerbaïdjanais). Cependant leurs histoires politiques ont largement divergé, et ce bien avant la mainmise russe puis soviétique sur les vastes territoires d’Asie centrale. Le retour à l’indépendance a autorisé de grands espoirs en Turquie, espoirs relevant aussi bien de la géopolitique que de l’économie et de la sphère linguistique et culturelle. De très nombreux accords bilatéraux ont été signés et l’Asie centrale turcophone a attiré de nombreux migrants turcs pour des raisons diversifiées. La présente contribution s’attache à l’examen d’un aspect moins connu, mais tout aussi important, celui de l’investissement religieux turc dans les territoires nouvellement indépendants, avec ses succès et ses déceptions, le tout sur fond de laïcité partagée théoriquement par la Turquie laïque kémaliste et les républiques centrasiatiques, soviétiques il y a encore peu de temps.
L’Asie centrale, espace de rencontre des grandes cultures indienne, grecque, persane, arabe, turque, mongole, chinoise et russe, ainsi que des religions zoroastrienne, bouddhiste, juive, chrétienne, musulmane et chamaniste, a développé au cours de son histoire un canevas de civilisation spécifique, faisant dialoguer des éléments propres à ces différents héritages.  Forte de ses liens de parenté culturelle avec les Républiques turcophones d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Turkménistan et Tadjikistan –, la Turquie a été le point départ d’un important mouvement migratoire en direction de ces États à partir du début de la décennie 1990, au moment où les États en question recouvraient leur indépendance survenue avec la fin de l’Union soviétique. Multiforme, cette migration a véhiculé un important message religieux, dans les deux sens, mais surtout en provenance de Turquie et à destination des principales villes d’Asie centrale. Quatre principaux mouvements islamiques turcs se sont fait remarquer en Asie centrale dans cette œuvre de prosélytisme : celui fondé par Sait Nursi, Fethullah Gülen, a fondé un vaste réseau éducatif, Suleyman Tunahan, a, par le biais de la migration turque, ouvert plusieurs petites madrasas et la confrérie dite nakshibendiyya, du nom de son fondateur Bahaduddin Nakshibend. Amenée à s’enraciner dans ses villes d’expatriation en Asie centrale, cette migration turque a déjà très nettement marqué de son empreinte l’islam de ces pays, plus particulièrement au Turkménistan, au Kazakhstan et au Kirghizstan qui ont d’excellentes relations politiques avec la Turquie. Bayram Balci

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