10/25/2013

Orta Asya : Zaman haritası - Alan saatlerini

“Veteris Orbis Climata ex Strabo.” This engraved map depicts Europe, Asia, and northern Africa in a manner that corresponds with the late seventeenth-century view of the world. Japan, Korea, and Kamtschaka are absent and the Caspian Sea is drawn larger east-west than north-south. (Credit: Geographicus Rare Antique Maps / commons/wikimedia)
MAPS OF TIME, CLOCKS OF SPACE

When Asia was conceptualized as Europe's “other,” it was also cast as a temporally delimited concept: once capitalist modernity—assumed to operate evenly across the globe by conservatives, liberals, and the left—spread to eastern Eurasia, the differences between two unequal halves of the continent were expected to evaporate. The persistence of differences long after “Asia” was incorporated into the capitalist world-economy has led to a cartographic definition of the continent. Such definitions do not allow for historical processes that reshape relations between peoples, forging new links and severing old ones When eastern Eurasia was subordinated to the drives of the capitalist world-economy, existing linkages were severed and territories were linked to, or through, colonial metropoles. After a brief period of autarkic development after decolonization, states along the Pacific coasts were increasingly integrated through production and procurement networks leading to a new imaginary of Asia. Since the end of the cold war and the emergence of independent states with large hydrocarbon resources in Central Asia, countries that were once excluded from imaginaries of Asia—as well as India—are being integrated through newer imaginaries that reflect the greater prominence of China and India today as well as the rise of Islamic militancy and new ethnic conflicts.
Carved up into colonial empires and spheres of influence, “free trade imperialism” largely ensured trade within, rather than between, imperial blocs. The greater prominence of maritime trade led to the eclipse of the fabled Silk Route and the colonial restructuring of socioeconomic processes eviscerated manufacturing sectors, severing in turn a variety of linkages between peoples, both over land and across the seas. This institutional arrangement for capitalist accumulation collapsed under the weight of its own contradictions in the early twentieth century and after the end ofWorldWar II, a new sociopolitical scaffolding was instituted. Since newly independent states pursued autarkic patterns of development and local rivalries persisted, they were more closely linked to their former colonial metropoles or to the new hegemon, the United States. If social orders are inconceivable without a spatial element, the ways by which physical space is bounded, structured, and represented impinges on the construction of social hierarchies and cultural identities. Article from Palat, R A

CARTES DU TEMPS ET HORLOGES DE L’ESPACE
L’Asie a longtemps été pensée en tant que l’autre ‘Europe’, également envisagé comme une notion temporaire de limites de territoire : la modernité capitaliste – conçue par les conservateurs, les libéraux et la gauche pour exercer son activité sur toute la planète – s’est diffusée en Asie Centrale et on s’attendait à ce que les différences entre les deux moitiés du continent se dissipent. La persistance des différences, bien après que l’Asie soit introduite au sein du monde économique capitaliste, a conduit à une redéfinition cartographique du continent. Ces définitions n’autorisent pas les évolutions historiques qui font, refont et défont les relations forgeant des liens nouveaux en faisant s’évanouir les anciens. L’Eurasie orientale soumise aux volontés du monde capitaliste subissait la refonte des liens institutionnels existants et ses territoires étaient reliés aux métropoles coloniales. Suite à la décolonisation, après une brève période de développement autonome, les Etats longeant les côtes du Pacifique étaient progressivement réintégrés grâce à la production et à des réseaux financiers ce qui conduisait à une nouvelle construction imaginaire de l’Asie. Depuis la fin de la guerre froide et l’émergence d’Etats indépendants en Asie Centrale qui possèdent des ressources importantes d’hydrocarbures, les pays exclus des concepts imaginaires en place – tel que l’Inde – sont intégrés dans ce nouveau concept tout aussi imaginaire témoin de l’essor considérable de la Chine, de l’Inde ainsi que l’accroissement du militantisme islamique et de nouveaux conflits ethniques.
Divisés en empires coloniaux et en sphères d’influence, ‘le libre-échange impérialiste’ assurait des échanges au sein même des blocs impériaux plutôt qu’entre eux. L’importance croissante du commerce maritime a conduit à la disparition de la ‘Route de la Soie’  et à une restructuration coloniale des procédés socio-économiques du secteur presque anéanti des secteurs manufacturiers au détriment des liens sociaux sur terre et sur mer. Cet arrangement capitaliste d’accumulation des richesses s’est effondré avec la deuxième guerre mondiale qui laissait place à une nouvelle construction socio-politique. Les Etats indépendants depuis peu de temps gardaient leur mode de développement relativement autonome et les rivalités locales persistaient avec pour conséquences que ces mêmes Etats restaient fermement liés à leurs anciennes métropoles coloniales ou soumis à la nouvelle puissance dominatrice, les Etats-Unis. Si les règles sociales ne peuvent pas se concevoir sans élément de l’espace où elles se trouvent, les moyens qui structurent, représentent l’espace physique s’imbriquent dans la construction des hiérarchies sociales et des identités culturelles. Article from Palat, R A


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