9/28/2013

Concentration or complementarity of Human Rights and HIL (Humanitarian International Law) in crisis and conflicts situations.

The mechanisms for implementing international humanitarian law are much less developed that those applying to human rights. Nonetheless there is a certain overlap between the two bodies of law. The article describes this overlap and analyses the consequences from a legal perspective as far as the implementation is concerned. The cumulative application of human rights and international humanitarian law inevitably raises the question about their reciprocal relationship. The International Court of Justice has given its answer by recognizing the primacy of international humanitarian law over human rights law in armed conflicts, thereby characterising the former as lex specialis. The scrutiny of the decisions of the European Court of Human Rights, the Inter-American Commission as well as the Intern-American Court of Human Rights reveals also the tendency to privilege international humanitarian law. Even if the practice of these institutions of human rights is limited, they nevertheless have opened additional possibilities to the limited international means available to force the parties to armed conflicts to respect international humanitarian law. This shows the practical and useful convergence between human rights law and International humanitarian law.

Experience tellls us that, mainly in times of war or following a public danger that treatens the Nation, the result often shows serious human rights violations up to mass executions. Therefore the control of respect for human right sis of particulary importance. This also raises the question of cumulative application of human rights and International Humanitarian Law (IHL) and thus Gasser is arguing against a « concentration of the two bodies of international law ». Some obligations under the agreements of human rights remain in force in armed conflicts. This circomstance does not reach a unanimous agreement, in practice and within the doctrine. The ICRC (International Committee of the Red Cross) and authors on this subject quite reservedly approach the subject with regard to the theory of complementarity. This approach therefore sees both bodies of human right law and IHL not as identical but rather as two distinct bodies of which complement one another. Hans-Joachim Heintze

Recoupement de la protection des droits de l’Homme et du droit international humanitaire (DIH) dans les situations de crise et de conflit
Les mécanismes de la mise en œuvre du droit international humanitaire sont beaucoup moins développés que ceux du droit de l’Homme. Néanmoins, il existe un certain chevauchement entre ces deux corps du droit. L’article décrit ce chevauchement et analyse les conséquences du point de vue légal concernant leur mise en œuvre. L’application cumulative des droits de l’Homme et du droit international humanitaire pose inévitablement la question de la relation qu’ils entretiennent. La Cour internationale de justice a répondu à cette question en reconnaissant la primauté du droit international humanitaire vis-à-vis des droits de l’Homme dans les conflits armés, caractérisant ainsi le premier comme lex specialis. L’examination de décisions d’institutions des droits de l’Homme, comme la Commission et la Cour inter-américaine des droits de l’Homme et de la Cour européenne des droits de l’Homme montre une tendance à privilégier le droit international humanitaire. Bien que la pratique de ces institutions des droits de l’Homme soit limitée, elle ouvre des possibilités supplémentaires aux moyens internationaux limités pour faire respecter le droit international humanitaire par les parties aux conflits armés. Ceci démontre la convergence pratique et utile entre les droits de l’Homme et le droit international humanitaire.
L’expérience nous a montré que c’est surtout en temps de guerre ou suite à un autre danger public menaçant la vie de la nation, qu’on aboutit fréquemment à de graves violations des droits de l’Homme pouvant aller jusqu’à des exécutions de masses. C’est pourquoi il est particulièrement important de contrôler le respect des droits de l’Homme dans ce genre de situation. La question de l’application cumulative des droits de l’Homme et du DIH se pose alors et c’est ainsi que Gasser se prononce contre une « confusion des deux corps du droit international » (...) Certaines obligations issues des conventions des droits de l’Homme restent en vigueur en situation de conflits armés. Cette circonstance ne trouve pas un écho unanime, que ce soit dans la pratique ou au sein de la doctrine. C’est avec une certaine retenue que le CICR et certains auteurs abordent le sujet en abondant dans le sens de la théorie de la complémentarité. Cette approche veut ainsi que les corps de droit des droits de l’Homme et du DIH soient non pas identiques, mais se complètent mutuellement et demeurent en fin de compte deux corps distincts. Hans-Joachim Heintze

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