8/19/2015

Atalarının gölgesi 2.- Tanrılar, ataları, insan - hayatın akışı, kan akışı, ağaç reçinesi akışı - hayat ve kimlik verici

The shadow of the ancestors 2 – Another heritage from Ancient Rome is the way to represent kinship, in terms of measure, dictated by jurists. Built on a spatial understanding of parental organisation, they set up the means to calculate distances between kins in order to settle successions. In the mid 5th century before Christ, the Law of the Twelve Tables already think of:”the respective positions of the kins heirs of the deceased as relative distances”. The word gradus, when meaning degree measuring the distance between generations appears at the end of Republican Rome: at the age of Augustus, Ovid claims that the organisation of kinship through degrees is already widely used. Soon, treaties will be devoted to the theme of which remain, among other evidences, more or less complete, Those of Gaius (2nd century) and Paul (3rd century). It may be assumed that systematised assessments and presentation of kinship degrees are not just accompanied by endless lists of various kinship positions as in Paul's treaty or the Digeste and later on Isidore's Etymologies (7th century); inserted into those, synthetic tables (as later referred to the word stemmata) where each kinship position in relation to the deceased occupies one cell. This is where the earthly and heavenly severance intervenes that appeared during the ceremonies of land surveying and augurium (official divination and interpretation of the wills of the Gods). This severance is taken up by the description of kinship degrees in Paul's treaty that makes it possible to reconstitute the approach according to which such a table could be set. There is first a distinction between right and left, then up and down (or in front of or behind ego). The kinship projection in a two-dimensional space led to a classification of paternal collateral relatives on the upper right corner of the table. Fortunately, such an organisation has been transmitted through a late edited stemma (end of the 9th century) of the Lex Romana Visigothorum, a compilation of legal texts also called The Breviary of Alaric (Breviarum Alaricianum). This stemma bears witness of the Ancient Roman Civil Law which states that the in manu wives, in other words under the authority of their husbands, became his agnates like the direct descents living in the same household and 'remained in his hand', the sui. With descendants of their own onto the 6th degree, sons, daughters and wives compose the three colons that support for the architrave of the building. In its upper part, the stemma takes an asymmetrical shape leaving the upper left quarter of the table empty since, there remains, only the collateral male lineage to the 6th degree. As the number of possible positions for the collaterals decreases, according to the distance between the common elder and Ego, the table in this upper part invokes a right angle triangle of which the external boxes or degrees represent a stairway. The word scala is indeed used by the jurists. Pilasters, architraves and the staircase degrees: thus, not only a spatial but also architectural representation become obvious with this type of stemma. It is similar to the arts from the Memories of the Ancient Past when the rethoricians, according to their imagination, organized inside buildings and in appropriate order, objects and characters, or facts and notions that they had to memorize.
During the Middle-Ages, the Roman conceptions of kinship and its significant translation with patterns, were transmitted through various channels, first and foremost where the specialists in civil procedures integrated ancient law treaties.

To provide meaning to kinship metaphorical language, it's absurd to think of translating the stemmata of the atrium into 'genealogical tree', as for the translating of law treaties. For the stemmata, the structure of the tree is never raised by their contemporaries. The Roman lawyers do not resort to the arbor (Latin for tree) when designing their patterns. There are numerous references to the plant kingdom in the medieval Latin vocabulary of kinship but mostly partial and literary. Branch or twig, offspring, stump and stem form the vocabulary of that time to describe the metaphorical component parts of a collective genealogy; but before jurists, poets, orators and historians seize upon them. The principal concept that provides patrician stemmata their visual unity is based on a streaming flow from the ancestors onto the last male descents: flow of strips, uniting the names and images, metaphor for the flow of blood or sap of a great body. Save for some exceptions, the image does not provide the global construction of a human body or a tree, but it gives a general expressive idea of those vital things flowing that transmit life and identity. In so far as the metaphor for blood represents an agnatic line kinship, consanguineus provides evidence of the jurists state of mind prior to the abstract establishment of the kinship degrees gradus. The succession law patterns were meant to exhaustively cover kinship area limited by the 6th degree, whereas the stemmata in the houses were necessarily selective as they represented male and female ancestors when they occupied a high ranked judiciary function. C. Klapish-Zuber

L'ombre des ancêtres 2 – Un autre héritage de Rome, la manière de se représenter la parenté en termes de mesures, était l'oeuvre des juristes. Se fondant sur une vision spatiale de l'ordre parental, ceux-ci mettaient en place les moyens de calculer les distances entre parents de manière à régler les successions au plus juste. Au milieu du 5ème siècle avant Jésus-Christ, la loi des Douze Tables pense déjà « les positions respectives des parents héritiers du défunt en distances relatives ». Le terme gradus, dans le sens de degré mesurant cette distance entre générations, apparaît vers la fin de l'époque républicaine : à l'époque d'Auguste, Ovide atteste que l'organisation de la parenté par degrés est alors largement utilisé. Bientôt des traités seront consacrés au sujet, dont subsistent, entre autres, et plus ou moins complets, ceux de Gaius (2ème siècle) et de Paul (3ème siècle). On peut supposer que les, présentations systématisées des degrés de parenté ne sont pas seulement accompagnées de listes interminables des différentes positions de parenté comme en contiennent le Traité de Paul ou le Digeste, puis les Etymologies d'Isidore de Séville au 7ème siècle ; on y a également insérés des tableaux synthétiques (que l'on désignera plus tard du terme stemmata) où chaque position de parenté par rapport au défunt occupe une case. C'est ici qu'interviennent les techniques du découpage céleste ou terrestre qui étaient suivies pendant les opérations d'auguration (Action de prendre les augures) et d'arpentage. Elles sont reprises par la description des degrés de parenté dans le traité de Paul qui permet de reconstituer la démarche par laquelle se construisait un tel tableau. Distinguant d'abord entre droite et gauche, puis entre haut et bas (ou devant et derrière Ego), la projection de la parenté dans un espace à deux dimensions conduisait à classer les collatéraux patrilatéraux dans le quart supérieur droit du tableau. Une telle organisation nous a été heureusement transmise par un stemma d'une édition tardive (fin du 9ème siècle) de la Lex Romana Visigothorum, compilation de textes juridiques aussi appelée Bréviaire d'Alaric. Ce stemma témoigne d'un état ancien du droit civil romain, où les épouses in manu, c'est à dire placées sous l'autorité de leur mari, devenaient agnates de celui-ci à l'instar des descendants directs vivant sous son toit et restés dans sa main, les sui. Avec leurs propres descendants jusqu'au sixième degré, les fils, les filles et les épouses constituent les trois colonnes soutenant l'architrave de cet édifice. Dans sa partie supérieure, le stemma prend une forme dissymétrique et laisse vide le quart supérieur gauche parce qu'il ne contient que les ascendants mâles directs et les seuls collatéraux de la ligne masculine jusqu'au sixième degré. Comme le nombre de positions possibles pour les collatéraux se réduit à mesure que l'aïeul commun est éloigné d'Ego, la figure offre dans cette partie supérieure l'image d'un triangle droit dont les cases ou degrés extérieurs forment comme un escalier. Le terme scala revient en effet sous la plume des juristes. Pilastres, architraves, degrés d'un escalier : une représentation non seulement spatiale mais proprement architecturale s'impose, en somme, avec ce type de stemma. Elle n'est pas sans évoquer ces arts de la mémoire antiques qui proposaient aux apprentis rhéteurs de situer par l'imagination, à l'intérieur d'édifices et dans l'ordre approprié , les objets et les personnages, ou les faits et les notions qu'ils devaient mémoriser.
Les conceptions romaines de la parenté et la traduction de la mesure de celle-ci par des schémas se sont transmises au Moyen-Age en suivant des canaux variés, au premier rang desquels les civilistes qui ont intégré la substance des traités de juristes antiques.
Pour donner un sens au langage métaphorique de la parenté, il est absolument abusif de traduire par « arbre généalogique » les stemmata de l'atrium, et plus encore ceux des traités de droit. Pour ce qui est des premiers, la structure d'arbre n'est jamais évoquée par les contemporains ; quant aux seconds, les juristes romains ne recourent pas davantage au terme arbor pour désigner leurs schémas. Les références au règne végétal sont pourtant bien présentes dans le vocabulaire latin de la parenté ; mais elles sont toutes partielles et littéraires. Branche ou rameau, rejeton et surgeon, souche et tronc sont utilisés pour désigner métaphoriquement les parties constituantes d'une généalogie. Mais ce sont les poètes, les orateurs, les historiens qui s'en emparent, non pas encore les juristes. Le principe même qui confère aux stemmata patriciens leur unité visuelle repose sur l'idée d'un flux coulant depuis les ancêtres jusqu'aux derniers descendants mâles : flot de bandelettes unissant les noms ou les images, qui est aussi métaphore des flux de sang ou de sève irriguant un grand corps. Sauf exception, l'image ne suffit pas à construire la figure globale d'un corps humain ou d'un arbre, mais elle évoque de façon expressive la circulation de ces choses vitales qui transmettent la vie et l'identité. Dans la mesure où la métaphore du sang sert à spécifier un degré de la parenté agnatique, consanguineus témoigne de l'état de la pensée juridique antérieur à l'élaboration abstraite des gradus. Les schémas du droit successoral se proposaient de couvrir exhaustivement l'aire de parenté limitée par le sixième degré, alors que les stemmata des maisons étaient nécessairement sélectifs, puisqu'ils représentaient ancêtres paternels et maternels dans la mesure où ceux-ci avaient occupé une haute magistrature. C. Klapish-Zuber
 

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