2/12/2014

Yeni ekonomik model : kalkınma ve özgürlük - ekonomik gerçekleri anlayışı - Sosyal başarı etik anlayışı

Photo Forhad Kamaly
A new economic model : development as freedom
Aristotle said : "Wealth is evidently not the good we are seeking, for it is merely useful for the sake of something else", Amartya Sen intends to rehabilitate the economic science validity, which is taking the ethical concept of this field seriously, thus integrating in his understanding of economic realities a 'ethical understanding of motivation' and 'ethical understanding of social achievement'. He proposes a new perspective based on the paradigm of human freedom. Indeed, if current economic prosperity is historically unprecedented, our world is also characterized by an unbelievably high level of all types of deprivation, poverty and oppression : persistence of poverty, unmet basic needs, starvation and chronic malnutrition, violations of basic political freedoms [...]. Therefore development ought to be fundamentally understood as a project to expand human freedom which also implies the removing of determinants opposed to freedoms : poverty and tyranny, lack of economic opportunities, precarious social living conditions, lack of public services, intolerance or systematic repression by authoritarian governments. This approach considers freedom as a multiform goal - constitutive role - and the means - instrumental role - of human development.
With a causal and empirical analysis combining political, economic and social dimensions, Sen considers in the first place the interconnections between political freedoms, economic facilities (i.e. individuals opportunities to use economic resource for consumption, production or exchange), social opportunities (i.e. measures in favor of education, health [...]), guarantee of transparency and protective safety (i.e. imposition of a social safety net), interconnections constituting a set of instrumental freedoms participating to the criteria of legitimate freedom as prime goal of development. Thus all institutions - State, market, judicial system, political parties, medias, associations, non-governmental organizations etc. - are described and evaluated regarding their contributions to individuals substantial freedoms defined as agents of change (constituent role) instead of passive receivers of allowed benefits from any structure, this definition is the result of understanding freedom as a social commitment.

In this paradigm of freedom as general, the well-being of individuals is regarded as the opportunity to lifestyle choices that one is right to expect. Amartya Sen's theoretical project may seem out of reach and granting wisdom an important role may seem useless however, this ambition to restore economic sciences as more moral, the inventiveness of such an undertaking and the humanism by which he is guided through this end with added meanings, all these pave the way towards a well-reasoned social progress.

Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté
Reprenant Aristote, pour qui « la richesse n’est évidemment pas le bien que nous cherchons : c’est seulement une chose utile en vue d’autre chose ", Amartya Sen se propose de réhabiliter la validité d’une science économique, qui prend au sérieux la conception éthique de cette discipline, intégrant, dès lors, dans son appréhension des réalités économiques une « conception éthique de la motivation » et une « conception éthique de l’accomplissement social ». Sen propose une perspective nouvelle fondée sur le paradigme de la liberté humaine  en général. En effet, si la prospérité économique actuelle est historiquement sans précédent, notre monde se caractérise également par un niveau incroyablement élevé de privations en tous genres, de misère et d’oppression  : persistance de la pauvreté, besoins élémentaires non satisfaits, famines ou malnutrition endémique, violation des libertés politiques élémentaires […]. Dès lors, le développement est fondamentalement à comprendre comme un processus d’expansion des libertés réelles dont jouissent les individus  qui implique également la suppression des facteurs qui s’opposent aux libertés : la pauvreté aussi bien que la tyrannie, l’absence d’opportunités économiques comme les conditions sociales précaires, l’inexistence des services publics autant que l’intolérance ou la répression systématique exercée par les États autoritaires. Dans une telle démarche, la liberté humaine, essentiellement polymorphe, est à la fois la fin – rôle constitutif – et le moyen – rôle instrumental – du développement humain.
Dans une analyse de type causal et empirique combinant dimensions économiques, politiques et sociales, Sen envisage à titre principal les interconnexions entre libertés politiques, facilités économiques (“i.e. les opportunités offertes aux individus d’utiliser les ressources économiques à des fins de consommation, de production ou d’échanges”), opportunités sociales (“i.e. les dispositions prises par la société en faveur de l’éducation, de la santé […]), garantie de transparence et sécurité protectrice (i.e. l’institution d’un filet de protection sociale), qui constituent un ensemble de libertés instrumentales participant également à la légitimation de la liberté comme objectif premier du développement.
Ainsi, l’ensemble des institutions – l’État, le marché, le système juridique, les partis politiques, les médias, les associations, les organisations non gouvernementales, etc. – sont décrites et évaluées du point de vue de leur contribution aux libertés substantielles des individus, définis comme des acteurs du changement (rôle constructif) et non comme les destinataires passifs d’avantages octroyés par telle ou telle structure, définition résultant d’une compréhension de la liberté comme engagement social.
Au travers du paradigme de la liberté humaine en général, le bien-être est saisi comme la possibilité de choisir le mode de vie que l’on a raison de souhaiter. Le projet théorique d’Amartya Sen peut paraître hors de portée et sous-estimer les rapports de force et accorder à la raison un rôle peut laisser sceptique cependant  cette ambition de restaurer une science économique comme science morale, la fécondité d’une telle entreprise et l’humanisme dont il se veut par ce dessein porteur ouvrent la voie vers un progrès social raisonné.



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