2/05/2014

İnanç ve Kalkınma Üzerine - Sekülerleşme ve modernleşme

On Faith and Development
Indeed, there are different viewpoints calling for secularizing states, governance, and political parties, and consequently involving development in that argument. In this article, the focus is merely on faith and development, faith to be defined as ‘the human trust or belief in a transcendent reality’, and religion refers to ‘the institutionalized system of beliefs and practices concerning the supernatural realm’ (Lunn, 2009). One could relate between those calls and long-standing secularization theories.

Well, secularization theories – largely based on Durkheim and Weber – advocate for modernization and instill a correlation between modernization and secularization. In other words, they argued that in order to modernize you have to secularize. Despite the fact that the rational was to abandon the religious base for decision-making process and replace it with rationality, religions have not disappeared from the public space in either the developing or the developed worlds. Hence, leading us to think of the secularization theory as a myth and, therefore, to question it. In practice, the field witnesses groups that sustain certain belief systems by facilitating social interactions among like-minded people that could be called Faith Based Organizations (FBOs) for instance. Those organizations are embedded within societies through their work and assistance of the poor and the underprivileged long before the categorization of these kinds of activities into a branch of international development as an academic and political discipline (Ayling, 2013). For illustration, across the Islamic world, a system of an endowment of movable or immovable property offered by donors to undertake long-term development work has been established; most public services and great architecture were financed and maintained for centuries through the Waqf system. In many of the Arab and Muslim countries the Awqaf (plural of Waqf) reached over one third of the size of the agrarian lands and other properties. During Mohamed Ali’s rule in the early 19th century, 600,000 out of 2.5 Million acres were agrarian Awqaf land. These large investments in the social sector were very successful in transforming the society and empowering the poor. Education, which was only supported by Awqaf up until the 19th century in most of the Arab and Muslim countries, enabled the poorer segments of the society to move up the economic ladder to improve their livelihoods (Hossam El Din, 2012). Nowadays – conversely – with the ascent of secular enlightened thinkers, these organizations have been perceived with mounting skepticism due to the religious elements they bring to material assistance when provided to poorer segments of society. Skeptics argue that religion is a tool that the elites used to oppress and control the less educated. Rather, religion deeply influences people’s construction of meanings about the world; hence, making it a must for development studies to engage with believers’ interpretations of social, economic, and political reality in the light of their faith. Hossam El Din, Gehad (September, 2013), “On Faith and Development”, Vol. II, Issue 7, pp.56-58, Centre for Policy and Research on Turkey (ResearchTurkey), London, Research Turkey. (http://researchturkey.org/?p=4163)
Croyances et développement
Diverses opinions réclament la sécularisation des Etats, de la gouvernance et des partis politiques y associant de fait l'aide au développement. Cet article met l'accent essentiellement sur les croyances et le développement en s'appuyant sur cette définition de la foi "la conviction et la croyance en l'existence d'une réalité transcendante" et de la religion "un système institutionnalisé de croyances et de pratiques en rapport direct avec le domaine du sacré" (Lunn 2009).
Or les théories de sécularisation - principalement fondés sur les travaux de Durkheim et Weber - défendent la modernisation et insinuent une corrélation entre modernisation et sécularisation. Comme si la sécularisation était une cause nécessaire à la modernisation. Bien que le principe rationnel conduise à abandonner les fondements religieux afin de soutenir le processus de prise de décision, les religions n'ont pas disparu de la sphère publique dans les pays développés ou en voie de développement. Ainsi nous sommes tentés de penser que la théorie de sécularisation est un mythe que l'on peut questionner. Sur le terrain on voit des groupes défendre des croyances en privilégiant les interactions de gens qui partagent les mêmes opinions religieuses, ce sont des FBO's (Faith Based Organization = Organisation Confessionnelle). Ces organisations se sont implantées grâce à leurs efforts d'aide aux pauvres et aux démunis bien avant que ces actions ne s'inscrivent dans la conception de développement à un niveau international en tant que discipline conventionnelle et politique  (Ayling, 2013). Prenons exemple dans le monde musulman, le système de dotation des biens meubles ou immeubles, offerte par des donneurs pour garantir le développement à long terme, est établi ; les services publics ont été financés et maintenus en place au cours des sicèles dernier par ce système Waqf. Dans de nombreux pays arabes et musulmans, le Awqaf (au pluriel Waqf) est parvenu à l'exploitation d'un tiers des terres agricoles et autres propriétés. Au cours du règne de Muhammad Ali au début du 19ème siècle, 600 000 arpents sur les 2,5 millions arpents de terres agraires étaient Awqaf. Ces importants investissements dans le secteur sociale ont permis une transformation profitable à la société et aux plus démunis. L'éducation, principalement soutenue par le système Awqaf jusqu'au 19ème siècle dans les pays arabes et musulmans, a permis à certaines classes sociales défavorisées d'atteindre un meilleur niveau sur l'échelle économique améliorant ainsi leur niveau de vie  (Hossam El Din, 2012). De nos jours, inversement, avec l'arrivée de penseurs laïcs, ces organisations sont perçues avec un certain scepticisme dû aux éléments religieux qu'ils canalisent en prodiguant leur aide aux défavorisés. Les sceptiques affirment que la religion est un outil que les élites utilisent pour soumettre et contrôler ceux qui n'ont pas été éduqués. Cependant la religion transmet des valeur de conception du monde, et ce faisant doit être prise en compte dans les études sur l'aide au développement, afin de mobiliser au gré de leur conviction les croyants pour trouver les interprétations des réalité sociales, économiques et politiques de leurs pays.  

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