4/30/2014

Aut Dedere, aut Judicare (iade et ya da yargıla) - Beyan mükellefiyeti - Terörizmin ne uluslararası hukuk biliminde

Concerns about terrorism, human rights violations and transnational crime have come to predominate in today’s increasingly globalised international community. Yet parallel human rights concerns prevent a State from exposing those alleged to have been involved in such crimes to torture or other gross violations of human rights, both in the custodial State or elsewhere. The potentially contradicting desires to avoid impunity for offenders and to ensure the individual’s entitlement to protection against refoulement has given a more central role to the aut dedere aut judicare obligation. This obligation requires a State either to extradite an accused who is present on its territory or to prosecute him or her. The purpose of this obligation is to ensure that those who are accused of certain international crimes are brought to justice in accordance with internationally accepted standards of criminal procedure by providing for effective prosecution by a court with competent jurisdiction. The obligation appears in various forms in more than 30 multilateral treaties proscribing criminal conduct often seen as a “common threat to mankind”, in numerous bilateral and multilateral extradition treaties and, according to some writers, it may exist in customary international law. Given its essential position in the emerging legal regime against impunity, and its inclusion in States’ armory of international criminal law enforcement mechanisms, it is not surprising that the International Law Commission (“ILC”) has found the issue ripe for consideration. The obligation to extradite or prosecute was included in the long-term of program of the ILC at its fifty-sixth session in 2004, and Zdzislaw Galicki was appointed Special Rapporteur for this topic. Yet while the obligation in one form or another has become almost compulsory in any treaty criminalizing conduct, there has been less analysis of the topic than may be expected: the aut dedere aut judicare obligation has been the subject of only one monograph published in 1995 and of only a small number of scholarly articles. The aut dedere aut judicare, or “extradite or prosecute” obligation is shorthand for a range of clauses that are increasingly common in conventions criminalizing various forms of conduct. It is said to require a State to either extradite or prosecute an accused who is found on its territory. It is mandatory in nature, requiring a State to take one or other step. The accused may be a citizen of the custodial State, or may be visiting it temporarily. The custodial State may also be the State in which the offence occurred (the territorial State), or may have had no connection with the offence, other than the fact of the accused’s temporary presence. What the obligation requires is for the custodial State to elect whether to extradite the accused to another State willing to prosecute, or to submit the matter to its own prosecution authorities. But one or the other (extradition or prosecution) must be initiated. It is at its fullest extension that the principle is most controversial, where the only connection between the custodial State and the offence is the accused’s temporary presence. Here a State would only be able to prosecute the accused if it has jurisdiction under its municipal law for extraterritorial acts. It is for this reason that it is often said that the aut dedere obligation is twofold: first, there is an obligation to establish the appropriate jurisdiction that would allow for any potential prosecution; and secondly, to elect to either extradite or prosecute an accused in a particular situation. There are a number of questions concerning the aut dedere aut judicare obligation which need to be answered. Claire Mitchell

http://iheid.revues.org/249

L’obligation d’extrader ou de poursuivre («aut dedere aut judicare») en droit international
Des inquiétudes concernant le terrorisme, les violations des droits humains et la criminalité transnationale règnent au sein de la communauté internationale à l'heure d'une mondialisation croissante. Cependant les préoccupations en matière des droits humains empêchent l'Etat d'exposer les présumés coupables de tels crimes, tortures et autres violations des droits humains dans l'Etat de garde (celui qui peut décider d'extrader ou de poursuivre) ou ailleurs. Les éventuels désirs contradictoires afin d'éviter l'impunité pour les auteurs d'infractions et pour assurer la protection des droits individuels contre le refoulement (voir le principe de non-refoulement) recentrent les débats sur le thème 'aut dedere, aut judicare', l'obligation d'extrader ou de poursuivre. Cette obligation exige de l'Etat, soit qu'il extrade un accusé présent sur son territoire soit qu'il exerce l'action pénale. Le but de cette obligation est d'assurer aux accusés de crimes internationaux leur traduction en justice en tenant compte des normes internationales reconnues et en prévoyant des poursuites appropriées au sein de tribunaux compétents. L'obligation existe sous des modalités différentes dans plus de trente traités multilatéraux interdisant les comportements criminels considérés comme 'menaces contre l'humanité' par de nombreux traités bilatéraux et multilatéraux d'extradition et, selon certains auteurs, on peut aussi la trouver dans le droit international coutumier. Compte tenu de sa position cruciale dans le nouveau régime légal de fin de l'impunité des crimes de guerre et contre l'humanité et de son intégration dans les nombreux mécanismes d'application du droit pénal international des Etats, il n'est pas surprenant que la Commission du Droit International (CDI) ait jugé que la question méritait toute son attention. L'obligation d'extrader ou de poursuivre est un sujet intégré dans le groupe de travail à long terme de la CDI depuis a 56ème session de 2004 avec Zdzislaw Galicki comme rapporteur spécial sur le sujet.  Cependant alors que l'obligation sous une forme ou une autre était devenue péremptoire pour tous les actes de comportement criminel, les études sur le sujet étaient moins nombreuses que prévu : l'obligation  aut dedere, aut judicare  n'a été analysée que dans une seule monographie publiée en 1995 et a fait l'objet de seulement quelques articles. L'obligation aut dedere, aut judicare d'extrader ou de poursuivre est abrégée par l'ensemble des clauses de plus en plus courantes dans les conventions criminalisant différentes formes de comportements. Elle stipule qu'un Etat doit extrader ou poursuivre un accusé qui se trouve sur son territoire, une condition à caractère obligatoire exigeant de l'Etat de prendre une décision dans un sens ou dans l'autre. L'accusé peut être un citoyen de l'Etat de détention ou bien en visite temporaire. Le pays de détention peut également être le pays où le crime a été commis, l'Etat au sens territorial, ou peut n'avoir aucun autre lien avec les faits que celui d'abriter temporairement un accusé. Dans ce dernier cas, l'obligation exige de l'Etat qu'il choisisse entre l'extradition de l'accusé vers un autre pays souhaitant le poursuivre ou soumettre l'affaire à ses propres tribunaux compétents. Pour cette raison on dit souvent que l'obligation d'extrader ou de poursuivre est double : tout d'abord l'obligation exige d'établir un système juridique compétent pour d'éventuelles poursuites; ensuite le choix de l'extradition ou de la poursuite d'un accusé dans une situation particulière. De nombreuses questions concernant l'obligation aut dedere, aut judicare restent encore à élucider. Claire Mitchell

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