Orientalism
Orientalism is more then a specific academic discipline. It is “an
exchange between individual authors and wide political endeavours, formed by
the British, French and American empires, on intellectual and imaginary area.”
This is the original proposal from E.Said, his work which is not a reporting on
Oriental studies but a criticism of the Western cultural imperialism. He has a
vast corpus of research: literature about Eastern world, scientific or
fictional, French, English and American.
Through the first section, E.Said analyses the sphere of thought and the
area of action that the word ‘orientalism’ includes. Sphere of thought of
Biblical Scholars onto the end of the 18th century, orientalism
becomes then a systematic western approach as “a subject of discovery, study
and fieldwork”. Its development coincides with colonial expansion of the West
in the East, following a dynamic of knowledge and power. “Knowledge gives
power, greater power needs more knowledge etc… again following a dialectic of
information and control more and more profitable.” The tone of this
relationship between Europe and Middle-East is given during the invasion of Egypt in 1798 by Bonaparte. Inspired by the work of the French traveller in Egypt , the Comte de Volnay, he attracted the Egyptian population. He then
allows European researchers to consider Egypt in fact as a “fieldwork department for French sciences”. This is the
first step to an extended series of European ‘projects’ in the East, in which
the science of the orientalist is placed at the service of the colonial
conquest, the scholarly discourse is metamorphosed into imperial institution.
Orientalsim has been dominated by a “feeling of confrontation’” that the
Western world experience since Antiquity when dealing with the Eastern world.
This feeling is to be found in early literature of classical Greece , in the Iliad, the tragedy of Aeschylus and the Bacchae of Euripides,
through an fictitious geography: the Western world draws a fake demarcation
line between East and West, and that allows to stage the East as “its great
complementary contrary.”.
“Extreme form of realism” and “anatomical and enumerative rhetoric”,
orientalism exerts a force on three directions: on the East that is going to be
re-created, on the orientalist who is being told the keys and codes of
understanding the East, on the western consumer facing a representation of the
East as the real East. Short summary of “Orientalism” by Edward Said.
L’orientalisme
L'orientalisme est
plus qu'une discipline universitaire. C'est « un échange dynamique entre les
auteurs individuels et les vastes entreprises politiques, formées par les
empires britannique, français et américain, sur le territoire intellectuel et
imaginaire ». Telle est la proposition originale d'E. Said, dont le travail est
moins une chronique des études orientales qu'une critique de l'impérialisme
culturel de l'Occident. Son corpus est vaste : écrits sur l'Orient, savants ou
de fiction, français, anglais et américains.
Dans une première
partie, E. Said analyse le domaine de pensée et d'action que couvre le mot «
orientalisme ». Domaine des érudits bibliques jusqu'à la fin du 18e siècle,
l'orientalisme devient alors une approche occidentale systématique de l'Orient
comme « sujet de découverte, d'étude et de pratique ». Son développement
coïncide avec l'expansion coloniale de l'Occident en Orient, selon une
dynamique entre le savoir et le pouvoir. « Le savoir donne le pouvoir, un pouvoir
plus grand demande plus de savoir, etc., selon une dialectique d'information et
de contrôle de plus en plus profitable ». Le ton de cette relation entre
l'Europe et le Proche-Orient est donné par l'invasion de l'Egypte, en 1798, par
Bonaparte. Ce dernier s'inspire de l'oeuvre d'un voyageur français en Egypte,
le comte de Volnay, pour séduire la population égyptienne. Il ouvre alors
l'Egypte à l'investigation des Européens et en fait « un département de la
science française ». C'est le prélude à une longue série de « projets »
européens en Orient, dans lesquels la spécialité de l'orientaliste est mise
directement au service de la conquête coloniale, le discours savant se
métamorphose en institution impériale. L'orientalisme, a été dominé par un «
sentiment de confrontation », que l'occident éprouve depuis l'Antiquité dans
ses rapports avec l'Orient. Ce sentiment se traduit dès la Grèce classique,
dans L'Iliade, Les Perses d'Eschyle, ou Les Bacchantes d'Euripide, par une
géographie imaginaire : l'Occident trace une ligne de démarcation fictive
entre l'Est et l'Ouest, qui lui permet de mettre en scène l'Orient comme son «
grand contraire complémentaire ».
« Forme extrême de
réalisme » et « rhétorique anatomique et énumérative », l'orientalisme exerce
ainsi une force dans trois directions : sur l'Orient, qu'il recrée, sur
l'orientaliste, à qui il fournit une grille et des codes pour son approche de
l'Orient, et sur le consommateur occidental de l'orientalisme à qui il présente
la représentation de l'Orient comme le véritable Orient.