Social and discourse
Identities, from discourse Analysis to social Psychology : the identity
notion, taken from social sciences and psychology raises complex problems to
the language studies. They are examined in the present currents of discourse
analysis, in rhetoric where they threaten the trendy of resorts to ethos as in
the study of verbal interactions or conversation analysis. Confronting theses’
uses to the present researches in psychology arouses misunderstandings and
conceptual methodological difficulties. It does appear that, on the language
level, the uses of that notion tend to reduce it to those of social status,
roles, sometimes even almost to grammatical classifications, or, otherwise, to
lead to attractive yet unverified interpretative conjectures. We suggest to
consider its conceptualization in a social psychological interdisciplinary
approach of language, with both social and linguistic mixed methodologies. Erikson
was the first researcher who built a model from the identity concept within a
developmental psychology perspective. He distinguishes “ego identity”,
“personal identity” and “social identity”. With his writings relating to life
long identity development, multiplicity of the self, and the different aspects
of ego, Erikson gave birth to a main research stream. From the middle of the
1960s, Marcia extended different aspects of Erikson’s work related to
adolescence (which is described as a psychosocial moratory by Erikson). Marcia
conceived four identity statuses: diffusion, forclusion, moratory, achieved
identity. Recently, discussions took place concerning the nature of these
different statuses: can they be conceived as development stages? From this
traditional theoretical frame, numerous and rich research works appear today. Morality
cannot be reduced to sociability : psychological point of vue. An overview
of contemporary research in psychology serves to show that morality cannot be
equated with social norms. What happens in situations where the individual’s
and group’s interests are at odds? Unlike primates who seem not to cooperate
with each other, human beings have resolve this dilemma not through altruism
but by using their new cognitive abilities for building mutually profitable but
culturally variable institutions. The human moral predisposition enables people
to manage such situations by demonstrating adherence to institutions: thus they
follow their sincere moral preoccupations while preserving their individual
interests. Such a moral predisposition also accounts for the fact that moral
rules are not concerned with individuals (in particular children) but are
assessed in culturally relation to specific criteria (such as notions of
justice).
« Identités »
sociales et discursives : la notion d’identité, empruntée aux sciences
sociales et à la psychologie en particulier, pose des problèmes complexes aux
sciences du langage. Ces problèmes sont examinés à l’intérieur des courants
actuels de l’analyse du discours et en rhétorique où ils menacent la vogue des
recours à l’ethos comme dans l’étude des interactions verbales ou de l’analyse
conversationnelle. La confrontation de ces usages avec les recherches actuelles
en psychologie fait émerger des malentendus et des difficultés conceptuelles et
méthodologiques. En effet, il semble qu’au niveau langagier les usages de cette
notion tendent à la réduire à ceux de statuts et de rôles sociaux et/ou à des
classifications quasi grammaticales, ou encore conduire à des conjectures
interprétatives attractives mais invérifiables. Ici, on propose d’envisager sa
conceptualisation dans une démarche interdisciplinaire psychosociale du
langage, avec des méthodologies mixtes, sociales et langagières à la fois. En
1950, Erikson fut le premier à proposer une théorisation du concept d’identité
dans le champ de la psychologie du développement. Il établit alors des
distinctions entre « identité du moi » (ou ego identité), « identité personnelle
» et « identité de groupe ». Ses considérations sur le développement de
l’identité tout au long de la vie, sur la multiplicité des « soi », sur les
dimensions « ego-identitaires » de groupes font de lui l’un des précurseurs des
analyses actuelles. Au milieu des années 1960, Marcia prolongea l’un des
aspects des analyses de Erikson relatives à l’adolescence (qu’Erikson
définissait comme un moratoire psychosocial) en décrivant quatre statuts
identitaires : la diffusion, la forclusion, le moratoire et l’identité
accomplie. Récemment, un débat s’est instauré sur la nature de ces statuts :
correspondent-ils à des stades de développement ? Ces dernières années, un
certain nombre de prolongements ont été donnés aux travaux de Erikson et de
Marcia. La morale n’est pas le social ;
le point de vue de la psychologie. Des recherches contemporaines en psychologie
montrent que les normes morales ne se confondent pas avec les normes sociales.
Les situations morales – situations dans lesquelles l’intérêt individuel et
l’intérêt collectif s’opposent – présentent un problème spécifique. À la
différence des primates qui ne semblent pas coopérer entre eux, les humains ont
résolu ce problème non pas par l’altruisme mais en s’aidant de leurs nouvelles
capacités cognitives pour construire des institutions mutuellement profitables
et culturellement variables. Une disposition morale permet aux humains de gérer
ces situations, c’est-à-dire d’afficher leur adhésion aux institutions en ayant
au niveau du vécu psychologique d’authentiques préoccupations morales tout en
préservant leurs intérêts au niveau individuel. L’existence d’une disposition
morale explique également que les normes morales ne s’imposent pas aux
individus, en particulier aux enfants, mais sont évaluées en fonction de
critères spécifiques, notamment de justice.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire