9/21/2011


Can first nations traditional knowledge supply what science cannot ?
September 2011 – Vancouver Sun.

VANCOUVER – Every marine biologist and fisheries analyst I have ever spoken to has told me the same thing about predicting the abundance of our important food fish. It’s virtually impossible. The ocean is a huge black box influenced by unknowable variables, predators and shifting temperatures and food supplies. Scientists know two things: roughly how many young salmon enter the ocean and how many come back after four years. The latter is always a surprise. That’s what the Cohen commission is about at its core. Herring is an even more opaque fishery, a much less studied fish. The mismanagement of the B.C. herring fishery is a classic story of greed and incompetence.
First Nations people have been harvesting herring and herring roe for millennia. The archeological record is clear: herring is not only a foundational food fish for salmon and whale populations, but for indigenous people, too. First Nations people have long complained that intensive commercial fishing for herring and its roe had wiped out local resident herring populations. They were consistently ignored and marginalized. Herring that used to spawn by the millions along the beaches of Sliammon haven’t returned for more than 25 years. The native place names and villages are all herring related – Teeshoshum means “waters white with herring spawn” – are a nagging reminder of what once was and what may never be again.
You’ll hear the same story told up and down the coast. By its own admission, Fisheries and Oceans Canada (DFO) allowed the herring fishery to be exploited to the brink of total collapse in the mid-1960s.]…] Material excavated from First Nations traditional territories shows consistent local abundance stretching over thousands of years and nothing of the kind of devastating collapses that have characterized the past 80 years.
What the elders said would happen, has happened. This week First Nations delegates, scientists and DFO official are hunkered down in a meeting room at Simon Fraser University trying to come to a consensus about what has happened and to find a way forward.
You’ll have to excuse the elders if they are having trouble being polite about it.
Les connaissances traditionnelles des Nations premières peuvent-elles fournir une réponse aux lacunes de la science ? Septembre 2011 – Vancouver Sun.
VANCOUVER - Chaque expert en biologie marine et pêche maritime avec qui j’ai parlé m’a répondu la même chose à la question concernant les prédictions possibles de l’évolution de la richesse de nos disponibilités alimentaires de poisson. Cette prédiction est virtuellement impossible. L’océan est comme une énorme boite noire influencée par des variables difficiles à cerner, les prédateurs, les écarts de température et la quantité disponible pour la pêche maritime. Les scientifiques sont sûrs de deux choses : le nombre de jeunes saumons qui se faufilent vers l’océan et leur nombre lorsqu’ils reviennent quatre ans plus tard. Ce dernier étant toujours très surprenant. Ce problème  est au centre des réflexions de la Commission Cohen. Les résultats pour le hareng sont même beaucoup plus opaques puisque beaucoup moins d’études sont effectuées. La mauvaise gestion de la pêche du hareng en Colombie Britannique est un exemple parfait de cupidité et d’incompétence.                                                                                                      Les populations des Premières nations ont pêché le hareng et les œufs de hareng pendant des milliers d’années. Les résultats des études archéologiques sont précis : outre le fait d’avoir été une source alimentaire essentielle pour les habitants des Premières nations, le hareng l’est tout autant pour les saumons et certaines baleines. Les autochtones se sont longtemps plaints de la disparition des populations de harengs à cause de cette pêche du hareng et de ses œufs, pêche intensive et à but commercial. Ces plaintes restèrent lettres mortes. Les harengs qui habituellement frayaient par milliers le long des plages de Sliammon ne sont plus revenus depuis vingt cinq ans. Les noms des villages et endroits des gens Sliammon tous liés au hareng – Teeshoshum signifie « les eaux blanches frayées par les harengs » - nous rappellent la présence de ce qui était et de ce qui ne sera plus.
C’est la même histoire du nord au sud de la côte. De son propre aveu, la DFO (Pêches et Océans Canadiens) permettait la pêche du hareng jusqu’à sa totale disparition dans les années 1960. ]…] Les résultats des fouilles archéologiques sur le territoire des Premières nations montrent une abondance locale importante qui s’étend sur des milliers d’années sans aucun trace d’effets dévastateurs tels ceux de ces quatre-vingt dernières années. ]…]
Les prédictions des anciens se sont réalisées. Cette semaine les délégations des Premières nations, des scientifiques et des officiels de la DFO se réunissent dans une salle des bâtiments de l’Université Simon Fraser afin de trouver un consensus sur des solutions futures.
Pardonnez aux anciens s'ils font preuve d’indélicatesse sur le sujet.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire