9/07/2011

BooBoo on the right - à droite

VENUS GANGSTA - NPR - Ex-L.A. Gang Member Trades Streets For Family Life by MANDALIT DEL BARCO - September 6, 2011

Los Angeles is arguably the epicenter of street gangs stretching back for generations. NPR's Mandalit del Barco has been documenting the lives of gang members in the city for nearly two decades. For the series "The Hidden World of Girls," produced with the Kitchen Sisters, del Barco revisits one gang girl she profiled for an NPR documentary in 1995.
When I first met up with BooBoo, she was living with her homegirls Nena and Chunky in a seedy one bedroom apartment in Los Angeles. They took turns sleeping on a single mattress on the floor, when they weren't running the streets. BooBoo was a hard-core member of the legendary Playboys. In middle school, when she was initiated into the gang, her homies named her after the cartoon cub that tags along with Yogi Bear. "I wanted to belong to something," she said. "I was, what, 12 years old? And I see a bunch of girls hanging together. I figured, yeah, I want to kick back with them, so I said I'm a get into Playboys. I'll never be from another neighborhood, 'cause this is where my heart is." Back then, BooBoo was 19 years old. She sported more than 30 tattoos, including a little Playboy bunny below her right eye, and the signature body art of gang life: three dots signifying Mi Vida Loca, or my crazy life. "Yeah, I been stabbed, shot, busted," she said. "I been through the whole nine yards. And I'm still here." BooBoo's swagger was as coarse as the ponytail she was brushing during our interview. When she talked about getting revenge with rival gangs, she boasted, "for one of our homeboys that die, about 10 of their homeboys die." She'd already been shot twice, and had been in and out of juvenile probation camps for various crimes.
"Man, my whole life has been this: I'm free for a little bit, yeah, I might go to school a week or two, I get busted a month, two months, three months, come back out, go to school another week, get busted six months, seven months. That's it. That's my whole routine."
BooBoo said the conditions of her probation included looking for a job. But that was difficult, she explained, because employers were afraid of her tattoos and her attitude. "I'll admit I might look mean as f***," she admitted, "but if you're all right with me, I'm all right with you." I asked her what she imagined for her future. "I would just dream of a normal life, you know? To have your boyfriend, or your husband, your kids, your house, a job.”
Cindy Martinez, formerly BooBoo of the Playboys, teaches now her five kids not to make her mistakes.
http://www.npr.org/2011/09/06/140111199/ex-l-a-gang-member-trades-streets-for-family-life?sc=fb&cc=fp here the details - les détails ici.



GANGSTA VENUS – NPR – Une ancienne membre de gang échange sa vie dans les rues contre une vie de famille. Par Mandalit del Barco.
6 septembre 2011

Los Angeles est incontestablement l’épicentre des gangs de rues depuis des générations. Mandalit del barco s’est documentée sur la vie des membres des gangs de la ville depuis des dizaines d’années. Pour la série de documentaires ‘The Hidden World of Girls’ (Le Monde Caché des Filles) produite avec les Kitchen Sisters, del Barco est retournée voir une des filles d’un gang dont elle avait décrit la vie pour un documentaire NPR en 1995.


Quand j’ai rencontré BooBoo la première fois, elle vivait avec des copines d’enfance dans un sombre appartement d’une seule pièce à Los Angeles. Elles dormaient chacune leur tour sur un matelas au sol, quand elles n’étaient pas dans les rues. BooBoo était l’un des noyaux durs du célèbre gang Playboys. Elle s’initiait aux coutumes du gang pendant ses années de collège, ses potes lui donnèrent son nom  d’après une bande dessinée. « Je voulais appartenir à quelque chose » disait-elle, j’avais environ douze ans ? Et je voyais un groupe de filles sortir ensemble. Je me suis, ouais, j’ai envie de traîner avec elles, alors j’ai dit je serai membre des Playboys. Je ne serai jamais d’un autre quartier, c’est ici que se trouve mon cœur. » A 19 ans, BooBoo portait une trentaine de tatouages dont un petit lapin symbole connu de ‘Playboy’ sous son œil droit et la signature de sons gang, trois petits points signifiant Mi Vida Loca, Ma Folle Vie. « Ouais, j’ai été poignardée, on m’a tiré dessus et j’ai été arrêtée » dit-elle «  De tout ce qu’on ne doit pas faire , j’ai tout fait. Et je suis encore vivante. L’esbroufe que BooBoo montrait ressemblait à sa queue de cheval qu’elle coiffait pendant notre interview. Lorsqu’elle parlait de revanche sur des gangs rivaux, elle crânait, « pour un des nôtres qui est mort, dix des leurs ont subi le même sort. » On lui a déjà tiré dessus deux fois et elle est allée dans des camps pour mineurs de type militaire pour différents délits.

« Tu sais, toute ma vie est comme ça : je suis libre pendant un certain temps, je peux aller au collège pendant une ou deux semaines, me faire arrêter un mois, deux mois, trois mois, revenir, retourner au collège une semaine et me refaire arrêter et enfermer pour six ou neuf mois. C’est ça. C’est ma routine. »

BooBoo nous dit que les conditions pour sa probation étaient de trouver un travail. La difficulté dit-elle était que les employeurs n’aimaient pas ses tatouages et son attitude. « J’admets que j’ai l’ai d’une sacrée chi*****, » admet-elle «  mais si tu es cool avec moi, je suis cool avec toi. » Je lui demandais ce qu’elle attendait du futur. « Je rêve d’une vie normale, avoir un petit ami, un mari, des enfants, une maison et un travail. »

Cindy Martinez, anciennement BooBoo membre des Playboys, apprend de nos jours à ses cinq enfants à ne pas faire les mêmes erreurs.

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