3/28/2013

Samarkand

Sacred History for a Central Asian Town, Saints, Shrines, and Legends of Origin in
Histories of Sayrām, 18th-19th Centuries

This article examines historical myths focused on Sayrām, a small town in the south of present-day Kazakstan, as a case study of indigenous conceptions of communal identity in pre-Soviet Central Asia. These traditions are preserved in a set of Turkic works, generically entitled « The History of Sayrām », which combine a « sacred history » of the town with a « sacred geography » in the form of a catalogue of local shrines ; the two components thus situate Sayrām both temporally and spatially within an Islamically-defined sacred universe, offering a vision of the town's participation in a historical framework hinging on the Prophet Muhammad's sanctifying homage to Sayrām, and an affirmation of the continuing presence and protection, through their shrines, of a host of Muslim saints (including both purely local figures and well-known personages of Islamic lore). These works, probably compiled in the 18th century and circulated most widely in the latter half of the 19th century, often reflect quite old narrative traditions evocative of Sayrām's role in the early Islamization of Central Asia ; they also reflect, however, the centrality of religiously-defined local and regional identities among the sedentary population of Central Asia prior to the changes brought on by the Russian conquest, the establishment of Soviet power, and the formulation of the new « national » identities that persist today.
In the pre-Mongol city histories, towns such as Samarqand were praised for their fine qualities, including the number and quality of scholars they produced, while in the later works it is the continued presence of both scholars and other types of saints, trough their shrines, that validates, and indeed sanctifies, a given locality.]…] The late 18th and 19th centuries, however, witness, in addition to a proliferation of local hagiographies focused on these same cities, the spread of sacred history joined with shrine guide, to serve other, narrower local and regional constituencies (with an accompanying shift in language from Persian to Turkic). 


Sayram Lake-Lac

 Histoire sacrée pour une ville d'Asie centrale : saints, mausolées et légendes d'origine dans les Histoires de Sayrām, XVIIIe-XIXe siècles.
Cet article étudie les mythes historiques concernant Sayrām, une petite ville du sud de l'actuel Kazakhstan, cas exemplaire de concepts indigènes d'identité communautaire en Asie centrale pré-soviétique. Ces traditions sont conservées dans un ensemble de travaux en turc, sous le titre générique de « Histoire de Sayrām », qui combine une « histoire sacrée » de la ville avec une « géographie sacrée » sous la forme d'un catalogue de mausolées locaux ; ces deux composantes situent ainsi Sayrām à la fois dans le temps et dans l'espace, à l'intérieur d'un univers sacré défini en tant qu'islamique. Elles offrent une vision de la participation de cette ville à un cadre historique déterminé par l'hommage sanctificateur du Prophète Muhammad à Sayrām, et une affirmation de la présence continue et de la protection, à travers leurs mausolées, d'une multitude de saints musulmans (comprenant aussi bien des personnages purement locaux que d'autres bien connus dans le folklore islamique). Ces ouvrages, compilés vraisemblablement au XVIIIe siècle et répandus très largement dans la seconde moitié du XIXe siècle, reflètent souvent d'anciennes traditions narratives évocatrices du rôle de Sayrām au début de l'islamisation de l'Asie centrale. Mais elles montrent également l'importance capitale de la définition par la religion des identités locales et régionales, au sein de la population sédentaire d'Asie centrale, avant les changements induits par la conquête russe, l'établissement du pouvoir soviétique et la formulation des nouvelles identités « nationales » qui perdurent aujourd'hui.
Dans les récits, des villes pre-Mongoles telles que la ville de Samarcande étaient honorées pour d’innombrables qualités dont celle de produire de nombreux savants. Plus tard une autre qualité s’ajoutait à celle-ci, la présence de saints et de leurs sanctuaires validait et ainsi sanctifiait l’endroit et sa localité.]…] Cependant au 18ème et 19ème siècle, en complément de cette prolifération d’hagiographies locales concernant les mêmes villes, on voit apparaître la diffusion de l’histoire sacrée guidée par le sanctuaire à d’autre divisions régionales et locales de moindre importance qui s’accompagne dès lors de la mutation de la langue perse vers la langue turque. 
Samarcande






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire