Why does religion keep telling us we're bad? | David LahtiEvolution has carried us a long way, but we can become complacent, which is where religious admonitions come in - David Lahti · 22/11/2011 · guardian.co.uk
]…]We could be a lot worse than we are, according to our common notions of right and wrong. We have certainly come a long way towards becoming a co-operative, sympathetic, even loving species. Granted, this depends on your perspective: if you're a biologist, as I am, you might notice how far we've come. If you're a theologian, perhaps the more salient realisation is how far we haven't. The meeting place between these perspectives is that we are full of conflicting tendencies and inconsistencies in our attitudes and behaviour. So we would do well to ask why this conflict exists, in addition to arguing whether we've done well or poorly in it.
At several points in our evolutionary history, sources of conflict have arisen, leading to moral tension and ambivalence. Perhaps the oldest and most significant is the fact that we as individuals have gained by looking out for ourselves in competition with others, but that we also have depended on our social groups and so gained by supporting and contributing to the stability of those groups. From this ancient situation eventually arose the tug of war between selfishness and altruism that is a common aspect of our moral experience.
We need not wait for evolutionary adaptation to catch up with our vision of goodness, if ever it would. We can do this on our own, but it requires that familiar battle between what we feel like doing and what we know we ought to do. The former very often comes from our past, our evolutionary heritage, whereas the latter comes from whatever is most important to us.
Many of the evolutionarily savvy among us have chosen one of two roads with regard to describing our moral nature. One is the comforting notion that we are generally prosocial nice folks except for those odd meanies who must be explained as having some strange allele or bad childhood environment. ]…]The main reason for Isaiah's admonition to remember how we fall short, as for most Jewish and Christian moral admonitions come to think of it, is to counteract our tendency to look at ourselves with rose-coloured glasses and become complacent.
La religion nous cloître dans le Mal - David Lahti
L’évolution nous a portés sur un long parcours, et on pourrait s’en satisfaire mais c’est bien ici que la religion entre en jeu – David Lahti 22/11/2011
]…] Selon notre conception du bien et du mal, nous pourrions être bien pires. Nous avons déjà parcouru un long trajet pour devenir une espèce coopérative, bienveillante voire aimante. Honnêtement, tout dépend de la perspective dans laquelle on se place : si vous êtes biologiste, comme moi, vous avez remarqué les progrès accomplis. Si vous êtes théologien, ce qui est remarquable est ce que nous n’avons pas réalisé. Le point de rencontre de ces deux perspectives, est que nous sommes remplis de contradictions et d’incohérence dans nos attitudes et notre comportement. Aussi serait-il nécessaire de se demander pourquoi ces contradictions existent-elles lorsque nous débattons de nos réussites et de nos manquements.
A plusieurs reprises au cours de l’histoire de notre évolution, des sources de conflits sont apparues instigatrices de tension et d’ambivalence. La plus ancienne et la plus remarquable se situe sans aucun doute dans le fait que les individus se jugent en concurrence les uns envers les autres tout en sachant que l’on dépend des groupes sociaux et par conséquent que l’on gagne en les soutenant et en contribuant à leur stabilité. Depuis l’origine de cette situation est apparu un bras de fer, entre l’égoïsme et l’altruisme, comme un aspect conducteur de notre logique morale.
Nous n’avons pas besoin d’attendre une adaptation évolutionniste pour corriger notre conception du bien, si nécessaire. Nous pouvons le faire nous même, il s’agira de faire la distinction entre ce que l’on a envie de faire et ce que l’on sait devoir faire. L’accompli vient de notre passé, de l’héritage de notre évolution, l’inédit repose sur ce qui nous paraît le plus important.
De nombreux fervents évolutionnistes parmi nous ont choisi l’un des deux chemins dans leur description de notre aptitude morale. L’un étant conduit par l’idée que nous sommes en règle générale des gens pro sociaux sympathiques à l’exception de certains cas de méchants avec des problèmes que l’on explique par des origines génétiques ou bien une enfance malheureuse. La raison principale de l’admonestation de Isaiah concernant nos manquements, dans les cas des pensées juives et chrétiennes, repose sur le fait que nous jugeons nos actions à travers un filtre séduisant, avec trop de complaisance.