Afghan feminists fighting from under the burqa
Jon Boone in Kabul, Guardian.co.uk 30 April 2010
Feminists in Afghanistan are forced to operate as underground movement, often using the burqa as a convenient disguise.
As a committed feminist, there are few symbols of women's oppression that Parween hates more than the burqa. But compromises are necessary in a country where fighting for women's rights can be a controversial and dangerous business, and she is not above donning the all-concealing garment if it helps her to stay one step ahead of the authorities. "I don't like the burqa, but sometimes I have no choice when I'm moving around Kabul – it's a great disguise," she says. Parween, who is in her mid 20s, is not using her real name. The only personal information she reveals to the Guardian is that she spent much of her life growing up in a refugee camp in Pakistan, attended Kabul University, and is a member of one of the country's most intriguing and secretive organisations: the Revolutionary Association of the Women of Afghanistan, or Rawa – regarded as a dangerously subversive outfit by the authorities.
Official disapproval means the group has many of the attributes of an underground movement. Parween only knows a handful of other members because, like a terrorist network, it operates through a cell structure. The idea is to protect the wider membership of around 2,000 women by not allowing a single activist to reveal names to the NDS, the country's intelligence service (which Parween refers to as Khad – its name during the Soviet occupation of the 1980s when the service was controlled by the KGB). During Taliban rule, Rawa ran secret girls' schools and filmed the state killings of women using cameras hidden under their burqas, creating footage that helped to fuel international outrage against the regime
]…]But Rawa is famous for its withering critiques on what it sees as the underlying problems for women: Karzai, the warlords who surround the president, the Taliban and, for good measure, the US-led Nato forces in the country. "Khad is always following us and finding reasons to visit our orphanages and accuse them of being run by Rawa. They accuse us of opening up a brothel and allowing foreigners to visit." Having the word "revolutionary" in their title does not help, Parween admits. But she said the organisation would never drop the name, because serves as a reminder that "we need a revolution in the treatment of women like European countries had before".
Le combat des féministes afghanes sous leur burqa. Jon Boone in Kabul, Guardian.co.uk 30 avril 2010 http://www.guardian.co.uk/world/2010/apr/30/afghanistan-women-feminists-burqa
Les féministes afghanes contraintes d’agir au sein d’un mouvement clandestin utilisent souvent la burqa comme camouflage de circonstance. Féministe engagée, Parween déteste la burqa plus que tout autre symbole de l’oppression des femmes. Cependant les compromis sont nécessaires dans ce pays où combattre pour les droits des femmes peut devenir une lutte dangereuse et controversée, et elle ne voit aucun inconvénient à se vêtir en se dissimulant pour garder l’avantage sur les autorités. « Je n’aime pas la burqa mais parfois je n’ai pas le choix et quand je me promène dans Kabul c’est un véritable camouflage, » dit-elle. Parween âgée d’une vingtaine d’années ne se présente pas sous son nom réel. Les seules informations personnelles qu’elle transmettra au Guardian sont, qu’elle a grandi dans un camp de réfugiés au Pakistan, qu’elle a étudié à l’Université de Kabul, et qu’elle est membre d’une des organisations les plus singulières et les plus secrètes du pays : l’Association de la Révolution des Femmes Afghanes - RAWA (the Revolutionary Association of the Women of Afghanistan – RAWA) considérée par les autorités comme dangereusement subversive.
Officiellement la désapprobation vient du fait que le groupe possède les caractéristiques d’un groupe clandestin. Parween n’en connaît que quelques uns de ses membres, car tout comme pour les unités terroristes elles travaillent en groupes disséminés. L’idée est de protéger les plus de 2000 membres du groupe contre toute tentative par une seule de leurs activistes de révéler leurs identités au NDS, les services secrets nationaux (que Parween appelle le Khad, nom que ces services portaient pendant l’occupation soviétique au cours des années ’80 quand ils étaient dirigés par le KGB). Sous l’occupation talibane, RAWA administrait secrètement des écoles pour filles et filmaient les crimes contre les femmes en cachant la caméra sous la burqa, fournissant ainsi des images qui ont collaboré à nourrir l’indignation internationale envers le régime taliban.
]…] Mais Rawa est aussi connue pour ses critiques acerbes de ce qu’elle considère comme le problème sous-jacent des femmes : Karzaï, les seigneurs de guerre de l’entourage du président, les Talibans et dans une moindre mesure les Forces Armées de l’OTAN dirigées par les Etats-Unis. « Khad nous poursuit continuellement en se rendant entre autres dans nos orphelinats pour les accuser d’être sous le contrôle de Rawa. Ils nous accusent d’ouvrir des maisons closes destinées aux étrangers. » « Porter l’adjectif révolutionnaire » dans leur titre ne les aide pas admet Parween. Mais elle affirme que l’organisation ne laissera jamais tomber cette appellation qui doit servir de rappel « nous avons besoin d’une révolution quant au traitement à l’égard des femmes semblable à celle qu'ont connue les pays européens. »
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