4/23/2010


SPACEWALKERS AT WORK
Durring the second of three spacewalks STS-131, astronauts Rick Mastracchio (left) and Clayton Anderson continued maintenance activities outside the International Space Station by installing a 1,700 pounds ammonia tank on the station Starboard 1 truss.



LES PROMENEURS DE L’ESPACE AU TRAVAIL
Au cours de leur seconde sortie dans l’espace, sur les trois STS-131 effectuées, les astronautes Rick Mastracchio (à gauche) et Clayton Anderson ont poursuivi leurs activités de maintenance à l’extérieur de la Station Spatiale Internationale en fixant un réservoir de 770 kilos d’ammoniaque sur le pont Starboard de la station.

4/20/2010


Tulano Toloa 15 avril 2010 The  Lapita Voyage and Anuta people history.

I was fortunate to visit  two beautiful Islands, Tikopia and Anuta, as a traditional navigator for the the Lapita Voyage, a concept brought together by Hanneke Boon who had visited both Islands with partner James Wharram. Tikopia along with Anuta, Polynesian outliers in the Santa Cruz Group of the Solomon Islands are very isolated. There is no power generator, vehicles or modernized equipment except for solar panels which is enough to light up a light bulb. To go there is like walking through the twilight zone into another era, dimension of time and space when civilization in the Pacific had no contact with European discoverers and traders.
 
I navigated the boat “Lapita Anuta” on the last leg of the voyage using traditional Pacific non-instrument navigation techniques on an open ocean stretch of 170 nautical miles from the island of Vanikolo to the tiny remote island of Anuta, continuing this non instrument navigation together with 5 extra Anutan crew on the 70Nm voyage to Tikopia, a total of 240Nm.

I am from the atoll of Atafu, Tokelau. I am a 7th generation of the current people on Atafu. The original inhabitants of Atafu fled the atoll (b4 the 18th century) due to an organized conceived plan of which they (Atafu) thought the other 3 Islands of Tokelau had made an alliance to attack them. These people are now known to have been the early settlers of Tokelau, a ruling hierarchy led by Tui Atafu with extended influence to Manu'a and Tonga.
According to our oral traditions it is said that some of this people went to Tikopia and Sikaiana. So here my journey started not only to partake in the Lapita Voyage but to discover and find an element of truth in the mystery of a forgotten people. What I discovered was amazing and confirmed by a segment in Raymond Firths book "History and Traditions of Tikopia" p.89 . Hence the Taumako Clan of Tikopia, descendants of Atafu.

In contributing more to research in the Pacific we will be preparing an expedition from Tokelau using our traditional outrigger canoes in 2011 using traditional navigation and fishing knowledge with a navigator also from Anuta and Tikopia joining us to highlight the almost pristine preservation of cultural traditional knowledge still present on small Islands such as Tokelau, Anuta and Tikopia.
 

To watch an interview I had with the Ariki's brother of Taumako
http://www.youtube.com/watch?v=OK9pRWvlsDk

Lapita Voyage Website:
 
http://www.lapita-voyage.org/en/scientific_objectives.html



Tulano Toloa 15 avril 2010 Le Voyage Lapita et l’histoire du peuple d'Anuta.
J’ai eu le privilège en tant que navigateur de participer au Voyage Lapita et de visiter deux îles magnifiques, Tikopia et Anuta, voyage mis en œuvre par Hanneke Boon qui avait déjà exploré les deux îles et son partenaire James Wharram. Tikopia et Anuta abritent une population d’habitants polynésiens dans l’archipel très isolé du groupe des Santa Cruz aux îles Salomons. Il n’y a pas de groupe électrogène, ni de véhicule, ni d’équipement moderne hormis des panneaux solaires qui alimentent une lampe.  S’y rendre équivaut à se retrouver dans une zone irréelle d’un autre âge, dans une dimension spatiale et temporelle qui nous renvoie au temps où les civilisations du Pacifique n’étaient pas entrées en contact avec les explorateurs et les marchands européens.
J’ai gouverné le bateau « Lapita Anuta » pendant la dernière étape du voyage selon la tradition du Pacifique sans instruments ni  techniques de navigations modernes sur un océan ouvert sur 170 miles nautiques, de l’île de Vanikolo jusqu’à la petite île éloignée d’Anuta, avec une équipe de cinq hommes d’Anuta nous avons poursuivi selon cette même navigation traditionnelle sur 70 miles nautiques pour arriver à Tikopia, un voyage de 240 MN.

Je suis originaire de l’atoll Atafu, Tokelau et j’appartiens à la septième génération des habitants actuels d’Atafu. Les premiers habitants d’Atafu ont fui l’atoll (au 18ème siècle) à cause d’un complot conçu, selon les habitants d’Atafu, contre eux par ceux des trois autres îles qui formèrent une alliance pour les attaquer. Ces gens sont connus pour avoir été les premiers colons de Tokelau où domine un pouvoir dirigé par Tui Atafu qui étend son influence jusquà Manu’a et Tonga.
Selon notre tradition, ce peuple premier se réfugiait à Tikopia et Sikaiana. Ainsi mon voyage ne consistait pas uniquement à prendre part au Voyage Lapita mais aussi à rechercher et découvrir des éléments du mystère des gens oubliés. Ma découverte était extraordinaire et confirmait les écrits de Raymond Firth dans son livre « Histoire et Traditions Tikopia »p89. En effet les gens du Clan Taumako de Tikopia sont des descendants d’Atafu.

Nous préparons une expédition dans le Pacifique en 2011 pour collaborer à de nouvelles recherches sur les pirogues à balancier traditionnelles toujours suivant les techniques de navigation traditionnelles et les connaissances de la pêche avec des navigateurs d’Anuta et de Tikopia qui nous rejoindront pour décrire en détails ce savoir traditionnel finement conservée et encore très présent sur les petites îles telles que Tokelau, Anuta et Tikopia.

Voir la vidéo de l’interview entre moi et le frère de l’Ariki Taumako à Tikopia  http://www.youtube.com/watch?v=OK9pRWvlsDk






4/14/2010

‘Faith is not an eternal retirement plan’  Karen Armstrong : Armstrong is a prominent author on religious history, including the highly acclaimed “A History of God.” She is also is the author of three television documentaries. http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/2010/03/heaven/all.html

Q:What is your vision of heaven? What images - from Scripture, tradition, culture or your personal experience - best describe heaven for you?

Many of the great traditions advise against any attempt to imagine heaven - or what happens after we die. The Buddha always refused to define Nirvana, because we had neither the words nor the concepts for a state entirely free of selfishness and egotism. All our knowledge and imaginings depend upon and are colored by sensory experience and we cannot therefore envisage an existence without the body. 'Eye has not seen, ear has not heard', wrote St. Paul, 'what things God has prepared for all that love him '. And the Qur'an insists that every single one of its statements is an ayah, a 'parable', because we can only talk about God and the spirit in terms of signs or symbols - and that also goes for the great images of the Last Judgment or Paradise.
I personally think ]…] that religion is supposed to be about the loss of ego - not fantasies about its eternal survival in optimum conditions.
I suppose that is why the Chinese preferred to call the ultimate reality the Way, concentrating on the process of detaching oneself from ego by means of the discipline of compassion, rather than what lies at the end of the road - because this Way IS the transcendence we seek. 'The Kingdom of heaven is within you.’ A daily struggle]…]  dethroning the ego from the center of our world and putting others in its place, can give us intimations of 'heaven' right here on earth.

‘La foi n’est pas une assurance vieillesse pour une retraite éternelle’ Karen Armstrong est une auteure reconnue en histoire des religions  grâce à son livre encensé par le public ‘Histoire de Dieu’. Elle est aussi l’auteure de trois documentaires télévisés. http://newsweek.washingtonpost.com/onfaith/2010/03/heaven/all.html

Quel est votre point de vue à propos du paradis ? Quelles images – parmi les Ecritures, la tradition, la culture ou votre expérience personnelle – décrivent le mieux le paradis selon vous ?

De nombreuses traditions religieuses déconseillent les ébauches de figuration du paradis – ou de ce qui pourrait arriver après notre mort. Boudha a toujours refusé de décrire le Nirvana, car nous ne possédons ni les mots ni les principes nécessaires à une interprétation totalement affranchie d’égoïsme et d’égocentrisme.  Toutes nos connaissances et notre imagerie dépendent et sont caractérisées par l’expérience sensorielle qui, par conséquent, ne peut pas envisager une existence sans le corps. Saint Paul disait ‘ Les yeux ne voient pas, les oreilles n’entendent pas les choses que Dieu a envisagées pour tous ceux qui le reconnaissent.’  Et le Coran souligne que chacune de ses Paroles est un Ayah, un ‘signe’, parce que pour parler de Dieu ou de l’Esprit nous ne pouvons utiliser que des signes ou des symboles – ce qui rejoint la représentation des images du Jugement Dernier ou du Paradis.

Personnellement, je pense que]…] la religion devrait représenter la perte de soi, de son ego – plutôt que des rêves de vie éternelle dans les meilleures conditions.

Je suppose que c’est la raison pour laquelle les chinois préfèrent décrire cette ultime réalité comme le Chemin en méditant sur le détachement de l’être de son ego grâce à la rigueur de la compassion, plutôt que de se représenter la fin de la route – car le Chemin est la transcendance de ce que nous cherchons. ‘Le royaume des cieux est en vous’. Un combat quotidien  pour éloigner notre ego du centre du monde afin d’y laisser une place pour les autres peut nous donner des indices à propos du ‘paradis’, ici, sur terre.

4/10/2010

Embodying the universe JDM Platenkamp

In a small village called Paca, in the eastern Indonesian island of Halmahera. A young mother sends a message to a healer (he should remain anonymous, so let us call him Koyoba, ‘Fisheagle’) imploring him to come to her house. Her infant daughter suffers from diarrhoea, has vomited all night and been crying continuously.

I am in the fourteenth month of my anthropological research among the Tobelo people and for the last three months, Koyoba and other male and female healers have been teaching me how to cure illnesses. So far, their instructions have consisted of writing down incantations, of learning about spirits and ancestors and of me taking medicines that would facilitate ‘the entrance’ of that shamanic knowledge into my ‘awareness’. This is the first time I am allowed to accompany Koyoba on his visit to a patient and observe how he applies his knowledge in actual practice. After Koyoba has examined the infant, paying particular attention to the colour of its eyes and fingernails, he sets his diagnosis.]...] The spirit wants to eat the image of the child; if he succeeds the child will die.

Thereupon Koyoba administers his treatment. First he prepares a medicine from a piece of ginger root and a bit of coconut oil. He takes these ingredients into his mouth, chews on them and spits bits of them onto the fontanel and under the armpits of the infant. These spots, he explains, are the body’s openings, through which the spirit has entered the child’s body, and through these he shall force it to leave it again. Then he prepares a second medicine. It consists of some leaves and small pieces of bark that he had collected earlier from three different tree species. Parts of these ingredients he wraps into a white cloth, dips the bundle into a bowl of hot water and utters this incantation over it:

Your body is ill , Your body is not ill

Your veins, I heal your veins

Your bones, I heal your bones

Your life, I return your life to you

Your body is not ill, Your body is beautiful, Let it return to it former state of being.

He then pours the water into the infant’s mouth. Finally he ties some of the remaining leaves and bark cuttings onto the joint cavities of the infant’s arms and legs and instructs the mother, not to give it certain fish species to eat. Later the mother will reward Koyoba with a bush knife and a small sum of money.

]…]Common sense discourses often label such modes of thought and action ‘magic’, and for more that a century social anthropologists have sought to account for such phenomena. Some argued that it would testify of an insufficient knowledge of the physiological processes, which determine health and illness.

]…] But are these peoples indeed incapable to draw the proper logical conclusions from the regularities in nature, to which they are exposed? For thousands of years numerous societies in the world have been hunting, fishing, breeding cattle and cultivating food plants. Precisely in the absence of modern technologies a detailed knowledge, generated by the repeated and precise observation of the processes of plant growth and reproduction, of animal behaviour, soil quality, climatic phenomena and so forth, has been a necessary condition of human survival. TO BE CONTINUED…

L’incarnation de l’univers JDM Platenkamp

Dans le village de Paca sur l’île orientale indonésienne d’Halmahera, une jeune mère envoie un message au guérisseur (il doit rester anonyme aussi nous l’appellerons koyoba, ‘Poisson aigle’) l’implorant de venir chez elle. Sa fille souffrait de diarrhée, avait vomit toute la nuit et pleurait sans arrêt.

C’est mon quatorzième mois de terrain chez les Tobelo et Koyoba et autres guérisseurs et guérisseuses m’ont transmis l’art de la guérison. Pour l’instant les conseils se résument à des incantations, à l’initiation aux esprits et ancêtres et à prendre des remèdes qui faciliteront ‘ l’assimilation de cette connaissance du chamanisme par ma conscience occidentale’. C’est la première fois qu’on me permet d’accompagner Koyoba au cours d’une visite à un patient et d’observer la mise en pratique de ses connaissances.

Après avoir examiné l’enfant, en scrutant soigneusement la couleur de ses yeux et de ses ongles, son diagnostique était établi. L’esprit veut manger l’image de l’enfant, s’il y parvient l’enfant mourra. A la suite de quoi Koyoba administre son traitement. Il prépare un médicament à base de racine de gingembre et d’huile de noix de coco, met les ingrédients dans sa bouche, les mastique et en recrache dans les orifices de l’enfant. Il explique que ces ouvertures du corps de l’enfant ont servi d’entrée aux esprits et le soin qu’il vient d’apporter les fera fuir. Il prépare un second médicament se composant de feuilles et de petits morceaux d’écorce de trois sortes d’arbres. Il plie une partie de ces ingrédients dans un linge blanc qu’il plonge dans un bol d’eau bouillante et prononce ces incantations :

Ton corps est malade ; Ton corps n’est pas malade

Tes veines, je guéris tes veines

Tes os, je guéris tes os

Ta vie, je te rendrai la vie

Ton corps n’est pas malade, ton corps est beau, laissons le reprendre sa forme initiale.

Il verse alors l’eau dans la bouche de l’enfant et noue les restes de feuilles et d’écorces autour des bras et des jambes de l’enfant en informant sa mère des espèces de poisson qu’il ne devra pas manger. Plus tard la mère rétribuera Koyoba avec une machette et d’une petite somme d’argent.

]…] Le bon sens nous conduit souvent à ranger ces modèles de pensées et d’actions sous le registre de la ‘magie’ et depuis plus d’un siècle les anthropologues ont tenté d’expliquer ces phénomènes. Certains affirment qu’il s’agirait d’un manque de connaissances des procédés physiologiques déterminant la santé et la maladie.

]…] Mais ces peuples seraient-ils incapables de tirer les justes conclusions logiques des évidences de la nature qui les entoure ? Précisément, en l’absence de technologies modernes, une connaissance détaillée provenant de l’observation répétée de la croissance des plantes, du comportement des animaux, de la qualité des sols et des phénomènes climatiques, une telle connaissance a été indispensable à la survie de l’être humain. A SUIVRE…

4/02/2010

Cultural langage

40 years work behind new Samoan-English dictionary

A new bilingual Samoan-English Dictionary has been published as a result of forty years work.

The book, Tusi’upu Samoa, was born out of a medical doctor’s frustration at not being able to communicate with his Samoan patients in New Zealand.

Now retired, Dr Papali’i Semisi Ma’ia’i is happy that the book has finally been published.

“One of the reasons I did it was while I was working in Kumeu West Auckland I had to see a lot of patients mostly Samoans who couldn’t speak English. And I discovered that the Samoan language was very insufficient compared to English. You can’t get the word to word equivalent.”

Dr Papali’i Semisi Ma’ia’i says he is still working on another project: a monolingual dictionary for Samoans.

The book has been published by Little Island Press in Wellington.—rnzi

http://www.solomonstarnews.com/news/regional/4452-40-years-work-behind-new-samoan-english-dictionary

40 années de travail pour le nouveau dictionnaire Samoan-Anglais.

Après quarante ans de recherches, le nouveau dictionnaire Samoan-Anglais vient d’être publié.

Cet ouvrage, Tusi’upu Samoa paraît grâce à la frustration d’un médecin qui ne parvenait pas à communiquer avec ses patients samoans en Nouvelle-Zélande. Maintenant retraité, docteur Papali’i Semisi Ma’ia’i se félicite de la publication de ce dictionnaire.

« Une des raisons pour lesquelles je l’ai réalisé vient de l’époque où je travaillais à Kumeu West Auckland (hôpital régional), je devais consulter de nombreux patients samoans qui ne parlaient pas anglais. Je remarquais aussi que la langue samoane se traduisait difficilement en anglais. Il n’y a pas d’équivalence en ‘mot à mot’. »

Dr Papali’i Semisi Ma’ia’i travaille en ce moment sur un autre projet : un dictionnaire monolingue pour les samoans.

Le dictionnaire est publié par Little Island Press à Wellington. – rnzi.