Extracts. Karim ben Khelifa speaks about photography combined to story-telling with foresight like a craftsman passionated about his work.
“ In the world where we live, it is extremely important to know we are getting rich in what we do if we get rich in our minds. In all the story telling process you learn as you go on the field to confront the reality. For example when parts of your family can’t come to your place because they’ve got the wrong thing on their passport and you know you can travel the all world then you have the duty to do something.”
“ I travelled to Cashmere in 2009. The idea was to do a story on both sides of the conflict. It is really a tough situation there because there is a sens of impunity on the indian side and powerless feelings and the other one. My intention there was really to photograph portraits of both sides and make them interact through a number of questions and see what is going to happen – indian forces and cashmeeree youth, if those guys don’t talk, if they don’t even look at each other. ]…] A photograph might move you in what it says but it is always an openbook. It is not like I write blach and white ; photograph is more opened to where you come from and how you read what you see. I always try to frame it properly : with all the information I can gather in a sens that what I thought was right. I believe I really get close there but you never really get there. That’s what makes our work so fascinating ; you always try to reach something unreachable but yet you try.”
]…] “ Evolution is important. When you drop the cameras and you start moving around with your mobile, in the Arab world, you become like anyone else because every one is shooting with the phone. So if you know what you do it is fantastic because you are invisible. That as the first time ever in my life that I ended up being invisible shooting photos ; and that phtograph for ‘Le Monde’ was done with the phone. ]…] “ The symbol of this revolution is this youth that has no hope, no tomorrow and then today sees a little bit of a light and says : “Ok, we’ve got a little window there, let’s go ….even if we die !”.
]…] Some people are scared and always complain, I can’t do this or that, there is no money to do this or that, ok, fine, but……the world is changin, change with it !
Extraits. Karim ben Khelifa parle de la photographie et des messages qu’elle transmet avec la clairvoyance d’un artisan passionné par son travail.
« Dans notre monde, c’est très important de s’enrichir grâce à ses actions une fois qu’on a enrichi son état d’esprit. Pour transmettre une histoire on apprend en étant confronté à la réalité. Par exemple, si des membres de ta famille n’ont pas les visas nécessaires pour venir te voir et tu sais que toi, tu peux voyager facilement dans le monde entier alors tu as le devoir de faire quelque chose. »
« Je suis allé au Cachemire en 2009. L’idée était de raconter les deux versions du conflit. Là bas la situation est très difficile car il y existe un sentiment d’impunité du côté indien et d’impuissance de l’autre côté. Je voulais réellement photographier des portraits des deux côté et les faire inter agir en soulevant certaines questions pour voir ce qui se passerait – les forces indiennes et la jeunesse cachemiri , ils ne se parlent pas, ils ne se regardent même pas alors… ?! ]…] Une photo peut vous émouvoir dans ce qu’elle dit mais c’est toujours comme un livre ouvert. Ce n’est pas comme si j’écrivais des choses blanches et noires ; la photographie est plus réceptive à vos origines et à la restitution de ce que vous voyez. J’essaye toujours de polir le cadre de mon travail : en glanant le plus d’informations afin de transmettre ce que je crois être devant moi. Je pense m’en approcher et pourtant on n’atteint jamais vraiment le but. C’est ce qui rend notre travail aussi fascinant ; tu tentes sans arrêt d’atteindre quelque chose d’inaccessible et pourtant tu essayes encore…etc. »
]…] « C’est important d’évoluer. Quand tu laisses les appareils photos et que tu te ballades avec ton portable, dans le monde arabe, tu deviens comme les autres parce qu’ici tout le monde prendre des photos avec le portable. Alors si tu sais ce que tu fais c’est fantastique car tu deviens invisible. C’est la première fois de ma vie que je prenais des photos en devenant invisible ; et cette photo pour ‘Le Monde’ a été réalisée avec le portable ]…] « Le symbole de cette révolution est que cette jeunesse sans espoir, sans lendemain a entrevu une petite lumière et elle s’est dit : ‘Ok, on a une petite fenêtre ouverte ici, allons y ….même si nous devons mourir ! ».
]…]Certains ont peur et se plaignent, je ne peux ni faire ceci ni cela, je n’ai pas d’argent pour ceci ou cela, d’accord. Mais si on suivait les mouvements du monde….. ! »"The World is Changing, Change With It" Karim Ben on TakePart.com [HD]