This article explores the theory that the United Nations (UN) greatest contribution to the production of Global Public Goods has been its role when establishing spaces and capacities for creating common values. It analyses the impact of globalization on the UN role ; especially the nature of permeability as a globalization product is essential to the understanding of current challenges faced by the United Nations and as well as the core of the Global Public Goods program. The article looks quickly at the evolution of the United Nations role in the areas of peace and security, human rights and development cooperation. In conclusion, eight levers of change will be identified in order to determine the United Nation's ability to contribute substantially to the GPG (Global Public Goods): introduction of common stand and values, quality directorate, improvement of governance, stronger consolidation of legal instruments, focus on strategic choices and power of networks.
Following
the second world war, in order to build a sustainable peace, the space for an
international leadership needed to be expanded, resorting of social forces to erect
and increase the crucial components of peace and providing an exhaustive form
of governance that would reach numerous actors. The sovereignty of States was
central to this vision, yet this sovereignty rooted in broader values and
principles. The struggle against Nazism provided a common frame to pursue those
same common values. That was the architecture build by the United Nations founders.
This was not to become an idealistic project, but rather a highly pragmatic
purpose providing answers to urgent needs following the destructions caused by
the war. In the lack of common values, international cooperation was defined as
the supervision of all matters imposed by the prominence given to sovereignty
and non-interference principles. The promotion of mutual control would serve to
best the interests of international community, thus mutual control becomes a
precious Global Public Good. From an historical point of view, only largest
disasters have provided a space giving effect to the States to unite around a
more complete context for common values. Only when facing extreme external
threats, States choose to incorporate their cooperation into an official frame
of rules and more solid institutions. Permeability presents a challenge on the
same magnitude but fundamentally different in nature. The challenge is not due
to an external threat but to the impact of globalization on the relations
between the States and the governance of their societies. The starting point of
United Nations answer to this challenge can be detected in their efforts to
tread a new road in various areas of activity. We find three areas in which
globalization has had a profound impact on the United Nations Mission:
security, cooperation to development and human rights.
Bruce JENKS,
« Les Nations unies et les biens publics mondiaux : contributions
historiques et défis à venir », International
Development Policy | Revue internationale de politique de développement [Online],
3 | 2012, Online since 03 April 2012, connection on 06 March 2014.
URL : http://poldev.revues.org/947 ; DOI : 10.4000/poldev.947
Cet article explore la thèse selon laquelle la
contribution la plus importante de l’Organisation des Nations unies (ONU) à la
production de biens publics mondiaux a été son rôle dans l’instauration
d’espaces et de capacités permettant de créer des valeurs communes. Il analyse
l’impact de la mondialisation sur le rôle des Nations unies ; il identifie
notamment la qualité de la perméabilité en tant que produit de la
mondialisation, ce qui est essentiel à la compréhension des défis actuels
auxquels font face les Nations unies et également au cœur du programme sur les
biens publics mondiaux (BPM). L’article examine brièvement l’évolution du rôle
des Nations unies dans les domaines de la paix et de la sécurité, des droits de
l’homme et de la coopération au développement. En conclusion sont identifiés
huit leviers de changement qui détermineront la faculté des Nations unies à
contribuer de manière substantielle aux BPM : l’instauration de normes et
de valeurs communes, la qualité de la direction, l’amélioration de la
gouvernance, un réalignement institutionnel, des financements innovants, le
renforcement de la consolidation des instruments juridiques, la concentration
sur des points stratégiques et le pouvoir des réseaux.
Après la deuxième guerre mondiale, pour construire une
paix durable, il fallait élargir l’espace pour une direction internationale,
recourir aux forces sociales afin d’ériger et renforcer les composantes
essentielles de la paix, et offrir une forme exhaustive de gouvernance qui
atteindrait de multiples acteurs. La souveraineté des Etats était toujours au
cœur de cette vision, mais il s’agissait d’une souveraineté ancrée dans des
valeurs et des principes plus vastes. La lutte contre le nazisme avait fourni
le cadre commun pour la poursuite de ces valeurs communes. Telle était
l’architecture construite par les fondateurs des Nations unies. Il n’était pas
question d’un projet idéaliste, mais plutôt d’un dessein hautement pragmatique
qui répondait au besoin urgent d’agir après les destructions de la guerre.
Dans l’absence de valeurs communes, la coopération internationale fut définie
comme l’exercice d’un contrôle qu’imposait la primauté accordée aux principes
de souveraineté et de non-ingérence. La promotion du contrôle mutuel servirait
au mieux les intérêts de la communauté internationale ainsi le contrôle mutuel
peut être un bien public mondial précieux. Sur le plan historique, seuls les grands
désastres ont fourni un espace permettant aux Etats de s’unir autour d’un
ensemble plus vaste de valeurs. C’est uniquement lorsqu’ils sont confrontés à
des menaces extérieures extrêmes que les Etats choisissent d’inscrire leur
coopération dans un cadre officiel de règles et d’institutions plus solide. La
perméabilité représente un défi de la même ampleur, mais elle est fondamentalement
différente par nature. Le défi est dû non pas à une menace externe, mais à
l’impact de la mondialisation sur la relation des Etats avec les sociétés
qu’ils gouvernent. L’amorce
de la réponse des Nations unies à ce défi est perceptible dans leurs efforts
pour tracer une nouvelle route dans de nombreux domaines de leur activité. Nous
constatons trois domaines dans lesquels la mondialisation a eu un impact
profond sur la mission des Nations unies : la sécurité, la coopération au
développement et les droits de l’homme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire