The making of fire - yangın yapmak |
« He thus produced fire by
rubbing » (Max Muller 1884)
« So he churned (uniting two
hands and two lips together) » (Vasu 1916)
« Puis il frotta ainsi » (Sénart
1934).
We know that linguistic cutting
differs from one langage to another and corresponds to a specific conceptualising
of reality. We can also draw on knowledge of social and cultural facts in order
to enlighten the semantic field of the langage concepts and ideally working in
favour of both sharpen discernment. Technology, occuping a subordinate position
to science and epistemology since the times of the Greeks. As recently acquired
the means for doing independent work, on an equal and complementary basis with
these fields. Next to natural sciences, then, are arising sciences of conceving
all kinds of artifacts understanding, as well as first hand construction. Thus
technicians and systems —specialists can make a contribution of anthropological
research, the remarks of G. Bachelard on mechanical rationality can also be
used as a starting point, producing methodes for approaching different systems—
anthropologists today probably being among the keenest researchers in this
field. This approach is illustrated —as a tribute to A. Leroi Gourhan and for
simplicity's sake— by remarks about tools, which figure among the more simple
systems. And especially concerning the use of the term « contact percussion »
as a classifier, but also pairs of antonym such as : tools/weapons,
push/pull... We see how necessary it is to study – when documents are at
disposal - the relationship among technology, culture and education. The definitions
of these three concepts are varied and attract a lot of ambiguities.
Technology, culture and education are closely related and maintain
relationships of mutual influence.
Technologie culturelle - Le CNRS
crée un laboratoire pour étudier des phénomènes relevant du domaine de la
technologie culturelle. L’équipe « Techniques et culture » qui vit le jour
esquissa alors dans un premier bulletin un programme qui devait guider ses
recherches dans les années à venir. La présente rédaction résume les grandes
lignes de ce premier texte. Le regroupement des techniques en deux grandes
divisions – celles qui « créent » des rapports sociaux, celles qui « reflètent
» le fonctionnement et l’architecture des relations intra et intergroupes – est
expliqué et justifié. Après un court rappel de l’épistémologie et de la
méthodologie de l’enquête dans ce domaine, qui soulèvent entre autres les
problèmes de l’innovation et de l’évolution, sont abordés quelques exemples de
techniques « créatrices » tirées de l’époque médiévale : la charrue, l’étrier,
le ferrage des animaux, l’assolement triennal, sous l’angle de leur influence
sur les structures sociales. Puis l’habitation en tant qu’inscription de la
société sur le sol permet de dégager des nouvelles avenues de recherche
anthropologique. Enfin une dernière analyse compare le passage en Irlande de
l’horticulture à la bêche à l’agriculture attelée, puis des animaux aux
tracteurs d’où il ressort que parfois des facteurs sociaux revêtent autant
d’importance que des critères purement techniques dans l’acceptation ou le
refus de nouveautés. Un autre exemple montre que la traduction d’un terme
sankrit engage à réfléchir sur les rapports d’une part entre le découpage
linguistique et les techniques, d’autre part entre deux techniques différentes.
L’article identifie d’abord les techniques évoquées - barattage et production
du feu - et les représentations culturelles qui leur sont attachées. Puis il
montre qu’elles font partie d’un même ensemble technique, c’est-à-dire qu’elles
mettent en œuvre les mêmes connaissances et principes généraux. L’analyse
technologique éclaire l’expression linguistique et montre ce que peut apporter
le dialogue entre philologie et technologie. Dans l’ensemble des textes
sanskrits les plus anciens constituant la « Révélation », la Brihad-Aranyaka Upanisad
enseigne que, au commencement, il n’y avait rien d’autre que l’Homme, le
Purusa. Après avoir créé de lui-même l’époux et l’épouse, puis engendré tous
les couples d’animaux, il produisit le feu. De quelle manière s’y prit-il ?
Voici ce que disent trois traductions à notre disposition :
« He thus produced fire by
rubbing » (Max Muller 1884)
« So he churned (uniting two
hands and two lips together) » (Vasu 1916)
« Puis il frotta ainsi » (Sénart
1934).
On sait en effet que le
découpage linguistique est différent selon chaque langue et correspond à une
conceptualisation particulière de la réalité. On peut aussi, à l’inverse,
s’appuyer sur la connaissance des faits socio-culturels pour éclairer le champ
sémantique des concepts d’une langue, idéalement privilégier les deux approches
affine le discernement. La technologie, subordonnée de fait à la science et à
l'épistémologie depuis la tradition grecque, s'est récemment donné les moyens
d'un travail autonome, paritaire à celles-ci et complémentaire. À côté des
sciences de la nature se font donc place celles de conception, tant
compréhension que première réalisation, de tous genres d'artefacts. Et il se
trouve, à partir également des observations de G. Bachelard sur la rationalité
mécanicienne que les techniciens / systématiciens peuvent apporter aux
ethnologues de fructueuses méthodes d'approches relatives à divers systèmes,
dont les seconds sont probablement parmi les interrogateurs les plus sensibles
actuellement. Cette démarche est illustrée par des observations sur les outils.
Et notamment sur l'emploi du terme « percussion posée » pour leur classement,
mais aussi sur l'intérêt de divers couples de termes antonimyques comme :
outils / armes, tirer / pousser, etc. On voit la nécessité d’étudier – lorsque nous
possédons les documents - les rapports entre la technologie, la culture et
l’éducation. Les définitions de ces trois concepts sont variées et suscitent
beaucoup d’ambigüités. La technologie, la culture et l’éducation sont
étroitement liées et conservent des rapports d’influence réciproque.
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