PRISONERS OF WAR
Prisoners and
detainees have always been a central aspect of war. Sometimes they even
constituted the main motive for going to war. Ancient Rome, for instance,
conducted several military campaigns with the main purpose of taking prisoners
in the conquered territories that could then be enslaved. Throughout the
history of war, the treatment of prisoners and detainees often was a litmus test
for the efficiency of rules and constraints on warfare. More recently, the 2006
Lebanon war between Israel and Hezbollah arguably started as a conflict over
captured or abducted fighters from both sides.
The historical
trajectory of prisoners in war in three steps :
the first section
provides an overview of the treatment of prisoners before 1789. Officers were
allowed to return to their home country or to reside on their own in certain
designated "parole towns" on condition that they gave their word of
honour to refrain from returning to the on-going conflict. Ordinary soldiers
were more likely to be induced to switch sides and join the adversary's armed
forces if exchanging them was not possible.
Section two explains
how the French Revolution and the nationalisation of war became a turning point
in the history of prisoners in war. The French Revolutionary and Napoleonic
Wars precipitated another major transformation in the prisoner of war regime:
the exclusion of irregular fighters from legal protections.
Section three traces
the dual – and sometimes paradoxical process – of the increasing politicisation
and legalisation of prisoners and detainees throughout the 19th and the 20th
century. As the Legal Codification of the Prisoner of War Regime, 1863–1977 was
carried out, the 1929 Geneva Convention reiterated many of the protections that
had already been included in the Hague Rules and added some new ones, such as
the prohibition of reprisals against POWs (Prisoners Of War)
The modern prisoner of war regime was strongly
influenced by armed conflicts between Europe and the non-European realm, both
at Europe's peripheries and in the colonies. If anything, the legal
codification of the prisoner regime was a European discourse about how and by
whom war should be waged, rather than being a reflection of European customs
and practices in war. Sibylle Scheipers
PRISONNIERS DE
GUERRE
Prisonniers et
détenus ont toujours été un aspect central de la guerre et constituent parfois
le mobile principal pour faire la guerre. En effet, la Rome antique a conduit
plusieurs campagnes militaires dans le but de faire des prisonniers dans les
territoires conquis qui plus tard deviendraient des esclaves. Tout au long de l’histoire
des guerres, le traitement des prisonniers et des détenus représente une
question décisive par rapport à l’efficacité des règles et des contraintes de
la guerre. Plus récemment en 2006 au Liban, les combattants enlevés et capturés
sont à l’origine de la guerre entre Israël et le Hezbollah.
On peut tracer l’évolution
historique des prisonniers de guerre en trois étapes distinctes :
La première fournit
un aperçu du traitement des prisonniers de guerre avant 1789. Les officiers
étaient autorisés à retourner dans leur pays natal ou à résider seuls dans des ‘villes
de résidence conditionnelle’ seulement et uniquement à condition de renoncer à
s’engager de nouveau dans le combat. On incitait les autres soldats à changer
de camp et à rejoindre les forces armées adversaires lorsque l’échange était
impossible.
La deuxième étape
voit la Révolution française et la nationalisation de la guerre devenir un
point essentiel pour l’avenir des prisonniers de guerre. La Révolution française
et les guerres napoléoniennes sont à l’origine d’un élément capital du devenir
du traitement des prisonniers de guerre : l’exclusion des combattants irréguliers des protections
légales.
La troisième étape
retrace le double accroissement – parfois paradoxal – entre la politisation et
la légalisation du traitement des prisonniers de guerre et détenus du 19ème
au 20ème siècle. Entre 1863 et 1977, les Dispositions Juridiques
Applicables aux Prisonniers de Guerre se mettent en place et en 1929 la
Convention de Genève reprend de nombreuses directives des protections déjà énoncées
dans les règles de La Haye en en rajoutant quelques nouvelles telles l’interdiction
des représailles envers les prisonniers de guerre.
Les dispositions
juridiques modernes à l’égard des prisonniers de guerre sont fortement
influencées par les conflits entre l’Europe et des territoires non-européens,
en périphérie de l’Europe ou dans les colonies. Avant tout, la codification
juridique du statut du prisonnier de guerre se situait dans un discours
européen à propos du ‘comment’ et ‘par qui’ la guerre devait être menée plutôt
que d’être une réflexion sur les habitudes et pratiques guerrières de l’Europe.
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