Deafness, identity, theatre,
chansignes, social contestation, creativity, dance, sign language.
Over the course of history, the
evolution of the social life of deaf people in our society gives us a chance to
understand how the identity of deaf people could forge their identity and which
impact did play theatre, body language, chansignes, dance without music in
order to foster the emergence of their personalities and their social status.
In their daily life, the deaf can’t put their language forward, sign language,
can’t put value to its beauty and most difficult is to vaunt it to hearing
people because they don’t see the use of it. Therefore IVT (International
Visual Theatre, a theatre of the deaf) is the only place where they can impose
on hearing people. It is their pride, their great pleasure, a personal
fulfilment. It is a positive identity perceived as true happiness.
Isabelle Guyon « sign language is on of the
fundamental aspects of the theatre of the deaf. For it is another sign
language, with or without words, where the body has the leading role. It is
then inevitable that when words become gestures, those ‘words-gestures’
interact with the gestures of the play. » But at the beginning, at IVT,
the deaf had often been thought as unable to dance, by the hearing people as
well as by the deaf, because dance should be ‘automatically linked’ to a ‘easy
option’ of hearing. But a deaf dancer has the same physical skills as a hearing
dancer : the possession, the mastery of the body is the same. Lila Greene,
choreograher of American origin specifies : « the purpose is to
assess an original method to teach choreography. Generally when deaf and
hearing people are dancing together the second guide the first following the
music. Here we attempt to create a deaf choreography without music taking into
account each body internal rythm. » Choreography games impact on a projection of internal suffering, fragile in the face of external threats, like an opposition
to the medical control to cure deafness, with the aim of its extinction.
L’évolution de la condition des
sourds dans notre société au fil de l’histoire nous permet de comprendre
comment l’identité des sourds a pu se forger et quel rôle a joué le théâtre, le
langage corporel, les chansignes et la danse sans musique pour faciliter
l’émergence de leur personnalité et de leur statut social. !!!! Dans la
vie de tous les jours, les sourds ne peuvent pas mettre en avant leur langue,
la langue des signes, valoriser sa beauté et ses valeurs, et encore moins la
vanter auprès des entendants parce qu’ils n’y voient pas d’intérêt. Donc IVT
(International Visual Theatre, un théâtre pour sourds) est le seul lieu où l’on
peut s’imposer face aux entendants. C’est leur grande fierté, c’est un grand plaisir,
un épanouissement personnel. C’est une identité positive, ressentie comme du
bonheur.
Isabelle Guyon « la langue des
signes est l’un des aspects fondamentaux qui font la spécificité du théâtre des
sourds. Car c’est une langue gestuelle, et le théâtre est un art où le geste,
où le corps, avec ou sans paroles, joue un rôle prépondérant. Il est alors
inévitable que lorsque la parole est geste, ces gestes-là, ces ‘gestes-paroles’
interagissent avec les gestes du jeu.» Or, au début, à IVT, les sourds avaient
souvent été considérés comme incapables de danser, que ce soit par les
entendants ou par les sourds eux-mêmes, car la danse serait « automatiquement
liée » à une « facilité d’audition ». Mais un danseur sourd a les mêmes
compétences physiques qu’un danseur entendant : la possession, la maîtrise du
corps est la même. La chorégraphe d’origine américaine Lila Greene précise que
« le but est de déterminer une méthode originale pour enseigner la
chorégraphie. Généralement lorsque les sourds et les entendants dansent
ensemble, les secondes guident les premiers en fonction de la musique. Ici nous
avons essayé de construire une chorégraphie sourde sans support musical, mais
au contraire en tenant compte du rythme intérieur du corps de chacun. » Les
jeux de la chorégraphie jouent sur la projection de la souffrance intérieure,
fragile face aux menaces extérieures, telle une opposition à une forme de
volonté médicale de soigner la surdité, dans le but de la faire disparaître.
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