11/05/2013

Sağırlık, kimlik, sosyal bütünleşme, yaratıcılık, dans, tiyatro.

Deafness, identity, theatre, chansignes, social contestation, creativity, dance, sign language.
Over the course of history, the evolution of the social life of deaf people in our society gives us a chance to understand how the identity of deaf people could forge their identity and which impact did play theatre, body language, chansignes, dance without music in order to foster the emergence of their personalities and their social status. In their daily life, the deaf can’t put their language forward, sign language, can’t put value to its beauty and most difficult is to vaunt it to hearing people because they don’t see the use of it. Therefore IVT (International Visual Theatre, a theatre of the deaf) is the only place where they can impose on hearing people. It is their pride, their great pleasure, a personal fulfilment. It is a positive identity perceived as true happiness.
Isabelle Guyon « sign language is on of the fundamental aspects of the theatre of the deaf. For it is another sign language, with or without words, where the body has the leading role. It is then inevitable that when words become gestures, those ‘words-gestures’ interact with the gestures of the play. » But at the beginning, at IVT, the deaf had often been thought as unable to dance, by the hearing people as well as by the deaf, because dance should be ‘automatically linked’ to a ‘easy option’ of hearing. But a deaf dancer has the same physical skills as a hearing dancer : the possession, the mastery of the body is the same. Lila Greene, choreograher of American origin specifies : « the purpose is to assess an original method to teach choreography. Generally when deaf and hearing people are dancing together the second guide the first following the music. Here we attempt to create a deaf choreography without music taking into account each body internal rythm. » Choreography games impact on a projection of internal suffering, fragile in the face of external threats, like an opposition to the medical control to cure deafness, with the aim of its extinction.
L’évolution de la condition des sourds dans notre société au fil de l’histoire nous permet de comprendre comment l’identité des sourds a pu se forger et quel rôle a joué le théâtre, le langage corporel, les chansignes et la danse sans musique pour faciliter l’émergence de leur personnalité et de leur statut social. !!!! Dans la vie de tous les jours, les sourds ne peuvent pas mettre en avant leur langue, la langue des signes, valoriser sa beauté et ses valeurs, et encore moins la vanter auprès des entendants parce qu’ils n’y voient pas d’intérêt. Donc IVT (International Visual Theatre, un théâtre pour sourds) est le seul lieu où l’on peut s’imposer face aux entendants. C’est leur grande fierté, c’est un grand plaisir, un épanouissement personnel. C’est une identité positive, ressentie comme du bonheur.

Isabelle Guyon « la langue des signes est l’un des aspects fondamentaux qui font la spécificité du théâtre des sourds. Car c’est une langue gestuelle, et le théâtre est un art où le geste, où le corps, avec ou sans paroles, joue un rôle prépondérant. Il est alors inévitable que lorsque la parole est geste, ces gestes-là, ces ‘gestes-paroles’ interagissent avec les gestes du jeu.» Or, au début, à IVT, les sourds avaient souvent été considérés comme incapables de danser, que ce soit par les entendants ou par les sourds eux-mêmes, car la danse serait « automatiquement liée » à une « facilité d’audition ». Mais un danseur sourd a les mêmes compétences physiques qu’un danseur entendant : la possession, la maîtrise du corps est la même. La chorégraphe d’origine américaine Lila Greene précise que « le but est de déterminer une méthode originale pour enseigner la chorégraphie. Généralement lorsque les sourds et les entendants dansent ensemble, les secondes guident les premiers en fonction de la musique. Ici nous avons essayé de construire une chorégraphie sourde sans support musical, mais au contraire en tenant compte du rythme intérieur du corps de chacun. » Les jeux de la chorégraphie jouent sur la projection de la souffrance intérieure, fragile face aux menaces extérieures, telle une opposition à une forme de volonté médicale de soigner la surdité, dans le but de la faire disparaître.

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