3/21/2013


Why I am so very unFrench, and other essays de Jacques Bouveresse.

For those like myself, who found the politico-philosophical terrorism beginning its reign at the beginning of the 1960s intolerable, analytic philosophy in contrast could not but offer the comforting image of what a democratic philosophical community should be: civilized and tolerant, where all citizens equally must offer arguments and be willing to listen to and discuss objections. It goes without saying that our conception of analytic philosophy then owed much to idealization and naivety. But I’m still convinced today that for someone who holds democracy to be of the highest importance (even more important than philosophy itself), the scientific community and its methods should continue to offer an example from which philosophy might draw inspiration. It is an example, in any case, that philosophy should not allow itself to ignore, as happens most of the time in France.
It is not impossible, after all, that the next ‘revolution’ may consist in a rediscovery of the discreet charms of truth, eclipsed for some time past by the more obvious seductiveness of rhetoric. We must give fashion the credit for giving a chance, one day or another, to all ideas, including those which may appear to contradict it most directly. In other words, if the worst is never entirely certain, the best is probably never entirely impossible.
Full text here :    http://philosophie-cdf.revues.org/616       Pourquoi suis-je aussi ‘non-français’, et autres essais de Jacques Bouveresse.                                                                                    Pour ceux qui comme moi pensent que le règne du terrorisme politico-philosophique du début des années 1960 est intolérable, la philosophie analytique en revanche ne peut qu’offrir l’image rassurante de ce que devrait être une communauté démocratique de philosophes : civilisés et tolérants, au sein de laquelle tous également doivent offrir des arguments tout en gardant la volonté d’écouter et de d’engager des discussions critiques. C’est sans dire que notre conception de la philosophie analytique est si redevable à l’idéalisation et à la naïveté. Mais je suis encore convaincu aujourd’hui que pour quelqu’un qui valorise la démocratie en la plaçant au premier plan (plus encore que la philosophie), la communauté scientifique et ses méthodes doivent continuer à offrir un exemple d’où la philosophie peut extraire son inspiration. Quoiqu’il en soit, c’est un exemple que la philosophie ne peut pas se permettre d’ignorer, comme cela se passe trop souvent en France.                                                                                    Il n’est pas impossible après tout, que la prochaine révolution consiste en une redécouverte du charme discret de la vérité, éclipsé pendant quelques temps par la séduction évidente de la rhétorique. Nous devons donner, un jour ou l’autre, leur chance à toutes les idées même à celles qui paraissent le plus contradictoires. En d’autres mots, si le pire n’est pas entièrement certain, le meilleur n’est probablement pas entièrement impossible. 



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