3/20/2013


Historical Legends of the Volga-Ural Muslims concerning Alexander the Great-Allen J.FranckSummary and translation Marie aupourrain.

Of particular interest are the cycle of legends concerning Alexander the Great (Iskandar Dhū Qarnayn), along with his companion Socrates, and their connections with local cities and landmarks, as well as with other historical figures. This cycle of legends offer an especially useful example of the interplay in the Volga-Ural region between Islamic historiography and oral historical legends. Similarly, other legends concerning Alexander the Great and Socrates have also been preserved in Tatar genealogies (shäjärälär).
Legends depicting Alexander the Great as the founder of local cities and the ancestor of local figures in the Volga-Ural region began to circulate among the Volga people well before the Mongol conquest of the region in the first half of the 13th century. The conversion of the Volga population to Islam is commonly dated to the first decades of the 10th century, and by the middle of the 12th century, it is apparent that Islamic historical figures and Islamic forms of communal validation had become important factors for Bulghar communal and political cohesion. The Andalusian traveler AbūHamid al-Gharnāti who visited Bulghar in the 1150s, tells that Iskandar Dhū 1-Qarnayn passed through the Volga-Kama region, on his way to build the iron walls that contained Yā'jūj and Mā'jūj within the « land of darkness », and at the same time Najib al-Hamadāni reports that the rulers of Bulghar claimed descent from Iskandar Dhū 1-Qarnayn.
'Alā' al-Din b. al-Nu'mān al-Khwārazmi, who explored Bulghar in the 13th century, related a Bulghar legend about how Iskandar had built a large fortified tower at the edge of the inhabited earth, as part of the wall to defend against Yā'jūj and Mā'jüj. The link between Bulghar and Iskandar Dhü 1-Qarnayn is not limited to historical works, but also becomes a common association in pre-Mongol Persian poetic literature, the Sikandar Nāma-yi Bārā tells that the rulers of Bulghar populations are descended from Iskandar Dhu 1-Qarnayn.
Legends about Alexander the Great, then, appear to have been important symbols of Islamic genealogical and political validation among the medieval Volga Bulghars, but they lost at least a degree of significance with the advent of Chingisid dynasties. It is unclear whether these legends had remained current in Volga-Ural Muslim oral tradition on to the end of the 18th century, or whether they reentered « Bulghar » tradition and derived their origin from Persian Alexander romances or other Islamic literary sources.
Légendes historiques des musulmans de la région Volga-Ural concernant Alexandre le Grand. -Allen J. Franck Résumé et traduction Marie Aupourrain.
La série des légendes relatives à Alexandre le Grand (Iskandar Dhū Qarnayn) et son ami Socrates retrace les liens qui les associent aux villes locales, aux sites ainsi qu’à des personnalités historiques. Ce cycle de légendes propose des exemples nécessaires à la compréhension  des interactions de la région Volga-Oural émanant de l’historiographie islamique et des contes transmis oralement. De la même manière d’autres légendes sur Alexandre le Grand et Socrates se retrouvent dans les généalogies Tatars (shäjärälär).
Les légendes, décrivant Alexandre le Grand en tant que fondateur des villes et ancêtre tutélaire des dignitaires de la région Volga-Oural, se retrouvent au sein de la population locale bien avant l’invasion mongole de la première moitié du XIIIème siècle. On peut dater les premières conversions des peuples de la Volga-Oural à l’Islam au cours des premières décennies  du Xème siècle. Ainsi au milieu du XIIème siècle les personnalités musulmanes et les validations d’origines territoriales deviennent des facteurs essentiels à la cohésion politique des populations de la région. En 1150,  l’explorateur andalou AbūHamid al-Gharnāti raconte que Iskandar Dhū 1-Qarnayn a traversé la région Volga-Kama sur sa route vers le ‘pays des ombres’ pour construire la forteresse de fer où se trouvent Yā'jūj et Mā'jūj, et au même moment Najib al-Hamadāni raconte que les dirigeants des Bulghares de la région Volga-Oural réclamaient la descendance d’Alexandre le Grand (Iskandar Dhū 1-Qarnayn).    'Alā' al-Din b. al-Nu'mān al-Khwārazmi qui explore la region au XIIIème siècle rapporte une légende locale décrivant la construction par Iskandar/Alexandre d’une tour fortifiée à la frontière d’une terre inhabitée, qui faisait partie du mur censé protéger contre Yā'jūj and Mā'jüj. Le lien entre les peuples de la Volga-Oura et la trace d’Alexandre ne se limite pas alors aux travaux de transmission historique, mais se retrouve dans la littérature poétique pré-Mongole  Persane, le  Sikandar Nāma-yi Bārā parle des chefs des populations locales, descendants d’Alexandre le Grand.
Ainsi les légendes d’Alexandre le Grand apparaissent comme des éléments fondateurs qui valident  les origines généalogiques et politiques de l’Islam au sein des populations locales, influence qui diminue à  l’apparition des dynasties Chingisid.  La logique de survivance de ces légendes reste floue, d’une part grâce à la transmission orale du culte musulman des populations jusqu’au XVIIIème siècle, de l’autre grâce à leur réintroduction dans la tradition et voient leur origine dans la littérature Persane sur Alexandre ou dans d’autres textes coraniques.
Alexander-Iskandar Dhū Qarnayn Aya-Sofia- Istanbul


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire