Samarkand |
Sacred History for a Central Asian Town , Saints, Shrines, and
Legends of Origin in
Histories of Sayrām, 18th-19th Centuries
This article examines
historical myths focused on Sayrām, a small town in the south of present-day
Kazakstan, as a case study of indigenous conceptions of communal identity in
pre-Soviet Central
Asia . These
traditions are preserved in a set of Turkic works, generically entitled
« The History of Sayrām », which combine a « sacred
history » of the town with a « sacred geography » in the form of
a catalogue of local shrines ; the two components thus situate Sayrām both
temporally and spatially within an Islamically-defined sacred universe,
offering a vision of the town's participation in a historical framework hinging
on the Prophet Muhammad's sanctifying homage to Sayrām, and an affirmation of
the continuing presence and protection, through their shrines, of a host of
Muslim saints (including both purely local figures and well-known personages of
Islamic lore). These works, probably compiled in the 18th century and
circulated most widely in the latter half of the 19th century, often reflect
quite old narrative traditions evocative of Sayrām's role in the early
Islamization of Central Asia ; they also reflect, however, the centrality of
religiously-defined local and regional identities among the sedentary
population of Central Asia prior to the changes brought on by the Russian
conquest, the establishment of Soviet power, and the formulation of the new
« national » identities that persist today.
In the pre-Mongol city
histories, towns such as Samarqand were praised for their fine qualities,
including the number and quality of scholars they produced, while in the later
works it is the continued presence of both scholars and other types of saints, trough
their shrines, that validates, and indeed sanctifies, a given locality.]…] The
late 18th and 19th centuries, however, witness, in addition to a proliferation
of local hagiographies focused on these same cities, the spread of sacred history joined
with shrine guide, to serve other, narrower local and regional constituencies
(with an accompanying shift in language from Persian to Turkic).
Sayram Lake-Lac |
Histoire
sacrée pour une ville d'Asie centrale : saints, mausolées et légendes
d'origine dans les Histoires de Sayrām, XVIIIe-XIXe siècles.
Cet article étudie les mythes historiques concernant Sayrām,
une petite ville du sud de l'actuel Kazakhstan, cas exemplaire de concepts
indigènes d'identité communautaire en Asie centrale pré-soviétique. Ces
traditions sont conservées dans un ensemble de travaux en turc, sous le titre
générique de « Histoire de Sayrām », qui combine une « histoire
sacrée » de la ville avec une « géographie sacrée » sous la
forme d'un catalogue de mausolées locaux ; ces deux composantes situent
ainsi Sayrām à la fois dans le temps et dans l'espace, à l'intérieur d'un
univers sacré défini en tant qu'islamique. Elles offrent une vision de la
participation de cette ville à un cadre historique déterminé par l'hommage
sanctificateur du Prophète Muhammad à Sayrām, et une affirmation de la présence
continue et de la protection, à travers leurs mausolées, d'une multitude de
saints musulmans (comprenant aussi bien des personnages purement locaux que
d'autres bien connus dans le folklore islamique). Ces ouvrages, compilés
vraisemblablement au XVIIIe siècle
et répandus très largement dans la seconde moitié du XIXe siècle, reflètent souvent d'anciennes
traditions narratives évocatrices du rôle de Sayrām au début de l'islamisation
de l'Asie centrale. Mais elles montrent également l'importance capitale de la
définition par la religion des identités locales et régionales, au sein de la
population sédentaire d'Asie centrale, avant les changements induits par la
conquête russe, l'établissement du pouvoir soviétique et la formulation des
nouvelles identités « nationales » qui perdurent aujourd'hui.
Dans les récits, des villes pre-Mongoles telles que la ville
de Samarcande étaient honorées pour d’innombrables qualités dont celle de
produire de nombreux savants. Plus tard une autre qualité s’ajoutait à
celle-ci, la présence de saints et de leurs sanctuaires validait et ainsi
sanctifiait l’endroit et sa localité.]…] Cependant au 18ème et 19ème
siècle, en complément de cette prolifération d’hagiographies locales concernant
les mêmes villes, on voit apparaître la diffusion de l’histoire sacrée guidée
par le sanctuaire à d’autre divisions régionales et locales de moindre
importance qui s’accompagne dès lors de la mutation de la langue perse vers la
langue turque.
Samarcande |
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