In Arms in a Forgotten War - By Enzo Mangini
STEPANAKERT
(Nagorno-Karabakh Republic, Caucasus), Mar 4
2013 (IPS) - A Soviet-era 4×4 snores down the muddy road to the frontline. It’s
another foggy day in the flatlands east of the borders of the tiny and once
autonomous region Nagorno-Karabakh, sandwiched between Armenia and Azerbaijan.
The capital, Stepanakert
(population 50,000), is 30 kilometres west. Azerbaijan capital Baku is 400 km east and Armenian capital Yerevan 350 km west. Agdam town here is in ruins. Once home to 30,000 people,
it was minced in the conflict between Armenians and Azeris in days of the Soviet Union. In 1936 dictator Joseph Stalin gave the region to Azerbaijan republic of then Soviet Union. Following its break-up, people in the region demanded greater autonomy
from Azerbaijan. The war cost 30,000 lives and led to a million refugees, almost
equally divided between the two sides. The war officially never ended and the
armies are still there, on the same 1994 ceasefire line.
“No photos here, please,” the lieutenant from the Nagorno-Karabakh-Republic(NKR)
Defence Force, as the army is officially called, tells us on our way to the
ceasefire line. He points to a road ahead. “This leads to Baku. But we stay here as we have for the last 19 years, since the
ceasefire. We are not interested in conquering Azeri land. We’ll keep our
positions as long as necessary and not one day more.”
]…]The economy relies on Armenian diaspora money, without any foreign
direct investment or aid. Local authorities want to reopen the only airport in
the region on the outskirts of Stepanakert, closed since 1992. But Azerbaijan has threatened to shoot down any plane landing in NKR.
Peace-building attempts by the Minsk Group, a diplomatic task force
created in 1992 by The Organisation for Security and Cooperation in Europe
(OSCE) co-chaired by the U.S., France and Russia stalled in 2011. Russian president then and now Prime Minister Dimitri
Medvedev brokered a meeting between Azerbaijan President Ilham Aliyev and Armenian President Serzh Sargsyan in Kazan in Russia. The summit failed, prompting a further round of cross-blame.
Stranded in a political limbo, people from NKR are rebuilding capital
Stepanakert and their villages in the mountains, where the scars of war are
still deep. In the confrontation between the two battling neighbours, they have
neither the advantages of the quickly transforming EU-oriented Armenian
economy, nor the benefits of the oil bonanza of Azerbaijan.
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Photo credit : IPS |
Oubliés au sein d’une guerre étrange – Enzo Mangini – IPS – 4
mars 2013
STEPANAKERT
(Nagorno-Karabakh Republic, Caucasus) Un 4X4 soviétique
ronfle sur la route boueuse qui mène à la frontière. Un nouveau jour brumeux se
lève dans les vallées de l’Est des frontières de la minuscule et jadis autonome
région Nagorna-Karabakh enclavée par l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
La capitale Stepanakert
(50000 habitants) est à 30km à l’Ouest, vers l’Est à 400km de la capitale de
l’Azerbaïdjan Bakou, vers l’Ouest à 350 km de Yerevan capitale de l’Arménie.
Ici la ville d’Agdam est en ruines. Jadis le foyer de 30000 habitants, elle a
été broyée par le conflit entre les arméniens et les azéris au temps de l’Union
Soviétique. En 1936, Joseph Stalin donne cette région à l’Azerbaïdjan alors
République Soviétique. Suite à cette rupture, la population locale a réclamé
une plus grande autonomie de la part de l’Azerbaïdjan. La guerre a coûté la vie
à plus de 30000 personnes et a fait des millions de réfugiés de part et
d’autres. Officiellement la guerre n’est pas finie et les armées sont encore en
place, sur la même ligne de cessez-le-feu que celle de 1994.
« S’il vous plait, pas
de photos ici » nous dit le lieutenant de la force armée de la République
de Nagorno-Karabakh (NKR), nom officiel de l’armée de ce pays. Il indique une
route devant nous qui conduit vers Bakou. « Mais nous séjournons ici
depuis 19 ans, date du cessez-le-feu. Nous ne sommes pas désireux de conquérir
des terres azerbaïdjanaises. Nous garderons nos positions autant que nécessaire
et pas un jour de plus. »
]…] L’économie de ce micro
pays repose sur l’argent de la diaspora arménienne sans aucun investissement ni
aide de l’extérieure. Les autorités locales souhaiteraient rouvrir le seul
aéroport de la région en périphérie de Stepanakert, fermé depuis 1992. Mais
l’Azerbaïdjan a menacé d’abattre tous les avions atterrissant en NKR. Les
tentatives de consolidation de paix par le groupe Minsk, une mission
diplomatique créée en 1992 en collaboration avec l’Organisation pour la Sécurité
et la Coopération en Europe (OSCE) co-présidée par les Etats-Unis, la France et
la Russie, ont échoué en 2011. L’ancien président russe et maintenant premier
ministre Dimitri Medvedev a négocié une rencontre officielle entre le président
azerbaïdjanais Iham Aliyev et son homologue arménien Serzh Sargsyan à Kazan en Russie. Nouvel échec dû à
de constantes accusations mutuelles.
Abandonnée au sein
de cet imbroglio politique, la population de la NKR reconstruit sa capitale
Stepanakert et les villages des zones montagneuses où les blessures de la
guerre sont encore très profondes. Au centre de cette confrontation de ses
voisins belligérants, elle n’a ni les avantages d’une économie arménienne
orientée vers l’UE, ni les bénéfices du filon pétrolier de l’Azerbaïdjan.
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