7/19/2013

The power of illusion and the illusion of power. Adam Curtis

CONSUMER OR BEING  CONSUMed -Adam Curtis

One of the guiding beliefs of our consuming age is that we are all free and independent individuals. That we can choose to do pretty much what we want, and if we can't then it's bad. But at the same time, co-existing alongside this, there is a completely different, parallel universe where we all seem meekly to do what those in power tell us to do.
Ever since the economic crisis in 2008, millions of people have accepted cuts in all sorts of things - from real wages and living standards to benefits and hospital care - without any real opposition. The cuts may be right, or they may be stupid - but the astonishing thing is how no-one really challenges them. I think that one of the reasons for this is because a lot of the power that shapes our lives today has become invisible - and so it is difficult to see how it really works and even more difficult to challenge it.
So much of the language that surrounds us - from things like economics, management theory and the algorithms built into computer systems - appears to be objective and neutral. But in fact it is loaded with powerful, and very debatable, political assumptions about how society should work, and what human beings are really like.
But it is very difficult to show this to people. Journalists, whose job is to pull back and tell dramatic stories that bring power into focus, find it impossible because things like economic theory are both incomprehensible and above all boring. The same is true of "management science". Mild-mannered men and women meet in glass-walled offices and decide the destinies of millions of people on the basis of "targets" and "measured outcomes".

The power of illusion and the illusion of power.

CONSOMMATEUR OU ETRE CONSOMMé - Adam Curtis
Une des croyances directrices de notre société de consommation repose sur la supposition de liberté et d’indépendance pour tous les individus. Que l’on choisit ce que l’on veut faire et dans le cas contraire c’est une mauvaise issue. Cependant en même temps, parallèlement un autre univers coexiste au sein duquel nous agissons docilement en suivant ce que les gens au pouvoir nous disent de faire. Jamais depuis la crise économique de 2008, des millions de gens n’ont accepté autant de compressions budgétaires – en termes réels des salaires, du niveau de vie, des bénéfices jusqu’aux soins hospitaliers – et le plus étonnant c’est que réellement personne ne relève le défi pour changer cet état des choses. Une des raisons est que le pouvoir qui modèle nos vies est devenu invisible – d’où la difficulté pour cerner son fonctionnement et pire encore d’agir pour changer.
Presque tous les moyens de communication qui nous entourent – le langage de l’économie, des théories de management et les algorithmes sortant des ordinateurs – paraissent objectifs et neutres. Bien au contraire tout ce langage transmet des suppositions politiques puissantes et très discutables qui vont nous imposer nos comportements dans la société et l’essence même de l’être humain.
Mais tout ceci est difficile à expliquer au public. Les journalistes, dont le travail consiste à prendre de la distance et parler d’histoires dramatiques pour favoriser le pouvoir en place, trouve la tâche plus qu’ardue car les théories de l’économie, tout comme celles du management, sont très difficiles à suivre et très ennuyeuses. Des hommes et femmes lambda se rencontrent dans des bureaux aux mûrs en verre teinté et décident le future de millions de gens basé sur des ‘cibles’  et des ‘résultats mesurés’.

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