CONSUMER OR BEING CONSUMed -
One of the
guiding beliefs of our consuming age is that we are all free and independent
individuals. That we can choose to do pretty much what we want, and if we can't
then it's bad. But at the same time, co-existing alongside this, there is a
completely different, parallel universe where we all seem meekly to do what
those in power tell us to do.
Ever since the
economic crisis in 2008, millions of people have accepted cuts in all sorts of
things - from real wages and living standards to benefits and hospital care -
without any real opposition. The cuts may be right, or they may be stupid - but
the astonishing thing is how no-one really challenges them. I think that one of
the reasons for this is because a lot of the power that shapes our lives today
has become invisible - and so it is difficult to see how it really works and
even more difficult to challenge it.
So much of the
language that surrounds us - from things like economics, management theory and
the algorithms built into computer systems - appears to be objective and
neutral. But in fact it is loaded with powerful, and very debatable, political
assumptions about how society should work, and what human beings are really
like.
But it is very
difficult to show this to people. Journalists, whose job is to pull back and
tell dramatic stories that bring power into focus, find it impossible because
things like economic theory are both incomprehensible and above all boring. The
same is true of "management science". Mild-mannered men and women
meet in glass-walled offices and decide the destinies of millions of people on
the basis of "targets" and "measured outcomes".
The power of illusion and the illusion of power.
CONSOMMATEUR OU ETRE CONSOMMé - Adam Curtis
Une des croyances
directrices de notre société de consommation repose sur la supposition de
liberté et d’indépendance pour tous les individus. Que l’on choisit ce que l’on
veut faire et dans le cas contraire c’est une mauvaise issue. Cependant en même
temps, parallèlement un autre univers coexiste au sein duquel nous agissons
docilement en suivant ce que les gens au pouvoir nous disent de faire. Jamais
depuis la crise économique de 2008, des millions de gens n’ont accepté autant
de compressions budgétaires – en termes réels des salaires, du niveau de vie,
des bénéfices jusqu’aux soins hospitaliers – et le plus étonnant c’est que
réellement personne ne relève le défi pour changer cet état des choses. Une des
raisons est que le pouvoir qui modèle nos vies est devenu invisible – d’où la
difficulté pour cerner son fonctionnement et pire encore d’agir pour changer.
Presque tous les moyens de communication qui
nous entourent – le langage de l’économie, des théories de management et les
algorithmes sortant des ordinateurs – paraissent objectifs et neutres. Bien au
contraire tout ce langage transmet des suppositions politiques puissantes et
très discutables qui vont nous imposer nos comportements dans la société et
l’essence même de l’être humain.
Mais tout ceci est difficile à expliquer au
public. Les journalistes, dont le travail consiste à prendre de la distance et
parler d’histoires dramatiques pour favoriser le pouvoir en place, trouve la
tâche plus qu’ardue car les théories de l’économie, tout comme celles du
management, sont très difficiles à suivre et très ennuyeuses. Des hommes et
femmes lambda se rencontrent dans des bureaux aux mûrs en verre teinté et
décident le future de millions de gens basé sur des ‘cibles’ et des ‘résultats mesurés’.
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