Shaman and psychotherapist
- The problem is
essentially that of the definition of the symbolic order (symbolique). Indeed, this notion is
(always) paradigmatic in their respective disciplines, without really being
equivalent. Beyond their differences, do not psychoanalysis and anthropology
share the symbolic paradigm against a naturalist or cognitive-behavioural
reductionism that claims nowadays to monopolize the space of epistemic
legitimacy? The article aims to clarify these disciplinary relations, on the
epistemic level well as on the historical level, in particular using data from
psychoanalytical psychiatry, which are partly comparable to problems relating
to ethnographic fieldwork.
The action of the
shaman will consist to intervene to overcome the conflict in order to make an
unbearable situation “thinkable and acceptable” for the patient. As for M.
Mauss and Levi-Strauss, the shaman is a sort of ‘mediator’ between the real
situation of a body that suffers and the person with illness psychological unease.
The shaman, through his mythological speech will give a narrative form of the
real disease. Whether the shaman mythology does not match the objective reality
is not so important: what matters is that the person with illness and all the
community believe in it.
In the field of
psychology as for Lacan, they will further outline their position on that point
of ‘determinism of the symbolic’ by introducing the ‘psychology of imaginary’,
irreducible expression of human diversity. One can’t report on symbolic effectiveness
without the intervention of the patient’s imaginary.
Focusing the importance
of magic death and body technics, Marcel Mauss wanted to establish a relation
between the human social form that become directly related to his biological
form; major facts that allow us to work on the problem of the relation between
sociology and psychology. Florent Gabarron-Garcia
Du chaman et du psychanalyste / Le problème porte essentiellement autour de la
définition de la notion du symbolique puisque cette notion est (toujours) paradigmatique
dans les deux disciplines, que sont l’anthropologie et la psychanalyse, sans
pour autant être véritablement équivalente. Il s’agit d’éclairer ces rapports
disciplinaires, tant au niveau épistémologique qu’au niveau historique,
notamment à partir des données de la clinique psychanalytique, comparables,
dans une certaine mesure, aux problèmes relatifs au terrain ethnographique. Car
au delà de leurs différences, la psychanalyse et l’anthropologie, n’ont‑elles
pas en partage le paradigme symbolique contre le réductionnisme naturaliste ou
cognitivo‑comportemental qui prétend aujourd’hui monopoliser l’espace de la
légitimité du travail de terrain en ethnographie?
L’intervention du chaman va consister à agir de telle sorte à
résoudre le conflit pour rendre ‘pensable et acceptable’ une situation
insupportable pour le patient. Pour Lévi‑Strauss, le chaman est une sorte de
médiateur entre le réel d’un corps qui souffre et le désarroi psychique du
malade. Il s’agit pour le chaman, grâce à son discours mythologique, de donner
une forme narrative à la maladie réelle. Que la mythologie du chaman ne
corresponde pas à une réalité objective ne compte pas, rajoute Lévi‑Strauss :
ce qui compte, c’est que le malade et la communauté y croient.
Très tôt, Lacan va préciser sa position sur cette question du
déterminisme symbolique : tout d’abord, en introduisant la catégorie de
l’imaginaire, espace irréductible du sujet humain. Pour rendre compte de
l’efficacité symbolique on ne saurait se passer de l’imaginaire du sujet. Marcel
Mauss, en soulignant l'importance de la mort magique ou des techniques du corps, il
pensait aussi établir une relation entre la nature sociale qui rejoint très
directement la nature biologique de l'homme » ; des faits privilégiés qui permettent
d'attaquer le problème des rapports entre sociologie et psychologie. Florent Gabarron-Garcia
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