7/11/2013

From imaginary and mythological to symbolic.

From mind  to social life, from imaginary and mythological to symbolic.
Maurice Godelier reminds us of what distinguishes anthropology and psychoanalysis with respect to their object and approach. Anthropology in fact analyses the social and existential otherness of others as well as the nature of social relations, while psychoanalysis focuses on the psychic functioning of individuals, and in particular the effects of repression on sexuality, the body, and desire. The proximity of some of their material, such as myths and dreams, should not lead us to forget the fundamental differences that exist between them, nor evade the specific work of constant decentring and critical vigilance that constitutes the foundation of the anthropologist’s approach.
Psychoanalysis can’t explain for example the generalization of feudalism as a social pattern and a system of power that format individuals and community. Psychoanalysis can’t retrieve from human psychology Hinduism, Buddhism, Christianity, monotheism etc that have a history from which some religions need others to rise out. Then the idea that only one God created all from nothing becomes something else that has nothing to do with the strong bond between a god and his tribe, therefore in various antique communities all political, religious, military actions, the conquests being achieved with gods and banners.
Anthropology can explain the logic of social relations and for this purpose needs history that allows sometimes the updating of the background of these social relations. There is no present time without the past that constantly interferes, that never dies, a past that is not gone and is reconstructed in the present time.

The issue then is to identify how to move on from spirit to social life, from imaginary to symbolic: social life is ritualized in order to let imaginary become social real life. There are thought systems that need to be staged so that people can perceive them as existential truths.
 Maurice Godelier et Marie Rebeyrolle

Passer de l’esprit au social, de l’imaginaire au symbolique.

Maurice Godelier rappelle ce qui distingue l’anthropologie et la psychanalyse dans leur objet et leur approche. L’anthropologie analyse en effet l’altérité sociale et existentielle d’autrui ainsi que la nature des rapports sociaux. Tandis que la psychanalyse se centre sur le fonctionnement psychique des individus et en particulier les effets de la répression s’exerçant sur la sexualité, le corps et le désir. La proximité de certains de leurs matériaux, comme ceux des mythes et des rêves, ne doit donc pas faire oublier leurs différences fondamentales, ni escamoter les spécificités du travail de décentrement constant et de vigilance critique constituant l’acte fondateur d’une démarche d’anthropologue.

La psychanalyse ne pourra expliquer par exemple la généralisation du féodalisme comme mode de vie social et régime de pouvoir qui formatent les individus et la société. La psychana­lyse ne peut pas non plus faire sortir du psychisme humain l’hindouisme, le bouddhisme, le christianisme, le monothéisme, etc., qui ont une histoire dans laquelle certaines religions supposent d’autres religions pour naître. Ensuite l’idée qu’il n’y a qu’un seul dieu dans le ciel qui a tout fait à partir de rien est autre chose, et n’a rien à voir avec l’alliance privilégiée entre un dieu et une tribu, fait qui se retrouve dans de nombreuses sociétés antiques, tous les actes politiques, religieux, militaires, les conquêtes se faisant avec des dieux et des bannières. 
L’anthropologie peut expliquer la logique des rapports sociaux, et pour cela elle a besoin de l’histoire grâce à laquelle on peut parfois mettre à jour la genèse de ces rapports sociaux. Il n’y a pas de présent sans un passé qui interfère toujours, qui n’est pas mort, un passé qui n’est pas passé et se reconstruit dans le présent. Maurice Godelier et Marie Rebeyrolle


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